Fiscal Cliff: Obama Is Increasing the Pressure

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Dans un entretien à la chaîne américaine NBC, Barack Obama a mis en cause l’intransigeance des républicains dans la crise qui entoure le plafond de la dette américaine. Un “mur budgétaire” sur lequel le Congrès doit statuer avant le 1er janvier.

Plus que deux jours avant l’échéance du “mur budgétaire” – la “fiscal cliff” – aux Etats-Unis. Et pourtant, les Américains ne se passionnent guère pour ce problème de politique intérieure, récurrent depuis que la majorité de la Chambre des représentants est passée dans l’opposition, en 2010. En effet, le match de baseball qui oppose, dimanche soir, les Redskins de Washington aux Cowboys de Dallas passionnent davantage les citoyens.

C’est dans ce contexte que Barack Obama a tenter de mettre la pression sur les parlementaires américains qui doivent trouver un accord d’ici le 1er janvier, et ce, pour éviter l’entrée en vigueur automatique à cette date de hausses d’impôts généralisées et de coupes claires dans les dépenses de l’Etat. Dans un entretien à la télévision NBC diffusé dimanche, le président a assuré que ses adversaires politiques, qui contrôlent une partie du Congrès, n’arrivaient pas à accepter l’idée que “les impôts des Américains les plus riches devraient augmenter un petit peu”.

“Déclarations de discorde”

Barack Obama, qui depuis sa réélection début novembre négocie avec les républicains pour éviter que le “mur budgétaire” – c’est-à-dire le plafond de la dette américaine – ne soit dépassé, a déploré dans cet entretien enregistré samedi que la protection des revenus des contribuables les plus aisés “semble être leur seul thème unificateur”.

De leur côté, les chefs de file républicains et démocrates du Sénat tentaient toujours d’accoucher d’un compromis de dernière minute acceptable aussi bien par cette assemblée aux mains des démocrates que par la Chambre des représentants où les républicains dominent. Mais les propos de Barack Obama pourraient davantage envenimer ces négociations que les faciliter. “Alors que le président enregistrait ces déclarations de discorde, le sénateur (républicain) Mitch McConnell oeuvrait à rassembler les républicains et les démocrates autour d’une solution”, a ainsi noté Don Stewart, porte-parole du chef de la minorité républicaine dans cette assemblée.

Le Sénat et la Chambre devaient tenir tous deux dimanche de rares sessions spéciales. Si leurs efforts étaient infructueux, les mesures d’austérité qui se mettraient automatiquement en oeuvre risqueraient de faire retomber à terme la première économie mondiale dans la récession, ont prévenu des économistes, tandis que les marchés ont fait preuve de nervosité ces derniers jours. Tous n’ont plus que 24 heures pour trouver une solution qui éviterait une crise durable.

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