For Armstrong "Admissions Are Not Enough"

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Lance Armstrong a reconnu s’être dopé pendant des années. Cela change-t-il quelque chose pour lui ? Pour le cyclisme ? Stéphane Thirion a répondu à vos questions.

Que retenez-vous de cet entretien ?

Cet entretien a été décevant et il n’y a pas de raison que la seconde partie ne le soit pas aussi. Armstrong n’apporte pas de réponse aux principales questions. Le rôle de grand organisateur du dopage de Johan Bruyneel au sein de l’équipe de l’US Postal et plus tard celle de Discovery Channel. Le rôle du médecin Michele Ferrari qui est cité dans le dossier et impliqué dans une autre affaire. On ne peut pas imaginer qu’Armstrong ait fait cela seul. Même avec de bonnes connaissances en médecine. Ses aveux ne nous aide pas à comprendre pourquoi les contrôles à cette époque étaient négatifs à l’époque.

Est-ce que l’UCI a protégé Armstrong ?

On n’avance pas sur ces questions. Qu’est-ce qui pourra changer cela ? Pardonner ne suffit pas, il faut aller au procès pour avoir des réponses. Fin janvier va débuter le jugement de l’affaire Puerto. En 2006, un médecin espagnol (le docteur Fuentes) avait été arrêté et on avait trouvé une liste de ses patients – qui ne comprenait d’ailleurs pas que des cyclistes. Ce sera peut-être l’occasion de comprendre comment le dopage s’organisait sur le plan collectif, sachant que Fuentes avait à faire avec la moitié du peloton. L’Italie a un dossier complet sur Michele Ferrari, on peut espérer qu’un jour un procès éclate. Richard Virenque avait toujours nié jusqu’à ce qu’il se retrouve devant les juges…

De nombreux internautes ont été frappés par son cynisme pendant l’interview.

Il nous a cocufiés, dupés, au moment où le cyclisme avait le plus besoin d’une figure propre et porteuse d’espoir. C’était en 1999, un an après l’affaire Festina. Le fait d’utiliser son cancer pour se faire valoir, s’expliquer maintenant à moitié à la télévision dans un entretien froid, sans aucune émotion, et après avoir bâti des millions sur des mensonges, je trouve cela particulièrement abject.

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