Washington Seen as a New Television Series: Brrr, Very Bleak!

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Washington vu par une nouvelle série télévisée : brrrr, très noir!

Une nouvelle série télévisée, baptisée “The house of cards”, “le château de cartes”, vient tout juste d’être lancée sur  le réseau Netflix. Elle raconte les us et coutumes de Washington et de son système politique, à travers les faits et gestes de Frank Underwood, un élu cynique et ambitieux, qui révèle la face sombre de la colline du Capitole, et plus généralement de la politique dans la capitale fédérale. Interprété par Kevin Spacey, qui avait déjà incarné le lobbyiste déchu Jack Abramoff à l’écran, Underwood, un démocrate déçu ne pas été choisi pour être le secrétaire d’Etat du nouveau président, malgré les promesses que lui avait faites ce dernier pendant sa campagne, entreprend de jouer son propre jeu politique pour se venger et pousser ses propres intérêts. Il utilise pour ce faire les services d’une jeune journaliste ambitieuse et prête à tout, qui vient tout juste d’atterrir dans un journal fictif, le Washington Herald, ressemblant étrangement au Wahington Post. Décidée à faire son chemin plus vite que les journalistes chevronnés qui la snobent et qu’elle juge dépassés dans leur approche du métier, elle n’hésite pas à une minute, malgré les violations élémentaires de l’éthique journalistique que lui impose Underwood. Peu importe, elle a compris une chose : dans cette ville, c’est du donnant donnant. Pas question de sentiments. 

Underwood décide de bloquer la candidature de l’homme qui doit être désigné à sa place au Département d’Etat, en faisant courir un bruit infondé, sur les positions anti-israéliennes de ce dernier. Propagées par la jeune journaliste à travers force tweets et blogs, ces rumeurs sont reprises par la planète médiatique, dont le fonctionnement superficiel, moutonnier est dénoncé implicitement par la série télévisée. Le candidat doit retirer sa candidature. Il ne va pas être le seul, Underwood organisant des stratégies de chantage et de pressions, pour faire la pluie et le beau temps au Congrès et forcer d’autres élus à se rallier à ses objectifs. 

Ce qui frappe dans la série, c’est à quel point elle reflète l’ambiance d’une ville politique où les combines et les ambitions se conjuguent pour faire de la politique une marmite peu ragoûtante. Malheureusement, le tableau ne paraît pas si éloigné que cela de la réalité…L’épisode du sénateur forcé de renoncer au poste de secrétaire d’Etat rappelle d’ailleurs de manière saisissante les attaques qui ont été lancées ces derniers jours contre le sénateur Chuck Hagel pour ses positions supposément antiisraéliennes, alors qu’il doit être confirmé comme secrétaire à la Défense. DAns la vraie vie, toutefois, il semble que la Maison Blanche soit aussi rouée que le Congrès, et qu’elle ait donc fait ses comptes. Même s’il vient de faire l’objet d’un hearing sanglant, lors duquel ses propres collègues républicains se sont déchaînés contre lui, Hagel devrait prendre la tête du Pentagone. Mais pour ceux qui s’intéressent au fonctionnement du pouvoir en Amérique, la fable du Château de Cartes vaut le coup d’être vue.

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