Obama Paves the Way for Free Exchange with the European Union

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Etats-Unis: Obama ouvre la voie à une zone de libre-échange avec l’UE

“Nous allons lancer des discussions sur un accord transatlantique global sur le commerce et l’investissement avec l’Union européenne parce qu’un commerce libre et équitable de part et d’autre de l’Atlantique soutiendra des millions d’emplois américains bien payés”, a déclaré M. Obama dans son discours sur l’état de l’Union, à Washington.

Evoqué depuis plusieurs années, un accord de libre-échange américano-européen a retrouvé un nouvel élan depuis fin 2011 face à l’échec des négociations internationales menées sous l’égide de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).

Le processus s’appuyait jusqu’à présent sur un groupe de travail et devait encore être formellement lancé au niveau politique pour que les discussions entrent dans le vif du sujet.

“Nous devons nous souvenir que le monde d’aujourd’hui présente certes des dangers mais aussi des opportunités”, a souligné le président américain.

Récemment, la chancelière allemande Angela Merkel avait appelé à accélérer le processus et relevé l’existence de “signaux positifs” aux Etats-Unis.

“Ca peut changer la donne sur le plan bilatéral et sur le plan mondial. Nous aurons une influence beaucoup plus importante si nous sommes ensemble”, s’est réjoui auprès de l’AFP João Vale de Almeida, chef de la délégation de l’UE aux Etats-Unis.

Dans son discours, le président américain n’a donné aucun détail sur cet espace économique qui regroupe sur le papier plus de 800 millions de consommateurs et deux géants économiques dont les échanges commerciaux ont se sont élevés à 645,9 milliards de dollars, selon les statistiques américaines.

Négociations complexes à Washington et Bruxelles

Les droits de douane entre les deux blocs sont à l’heure actuelle relativement bas mais il reste, notamment côté américain, des secteurs protégés (habillement, transport maritime…) où les barrières commerciales sont encore élevées.

Côté européen, la libéralisation des échanges devrait faire débat notamment sur l’agriculture et la question des organismes génétiquement modifiés (OGM), courants aux Etats-Unis et proscrits dans l’Union européenne.

“Il y aura des négociations difficiles mais ce qui compte ici c’est la volonté politique”, a assuré M. Vale de Almeida

Les négociations s’annoncent également politiquement complexes, à Bruxelles où la Commission pilotera le dossier mais également à Washington où le président américain devra composer avec les Républicains, majoritaires à la Chambre des représentants.

“Il y a désormais un consensus sur le fait que cette (union) dopera les économies des deux côtés de l’Atlantique”, assure toutefois à l’AFP Andràs Simonyi, expert au Centre pour les relations transatlantiques de Washington.

En nouant un partenariat privilégié, les deux poids lourds de l’économie mondiale cherchent également à contourner l’impasse à l’OMC où le cycle de Doha sur la libéralisation du commerce mondial, lancé en 2001, se heurte à de nombreux désaccords.

“Ce serait une manière de relancer les négociations sur la libéralisation des échanges”, expose à l’AFP une source diplomatique européenne, qui espère que ce partenariat incitera les pays émergents à “s’ouvrir davantage” qu’ils n’étaient prêts à le faire sous l’égide de l’OMC.

Dans son discours, le président américain a d’ailleurs fait part de son souhait “d’achever” les négociations ouvertes en 2004 sur une autre zone de libre-échange, l’Accord de partenariat économique stratégique transpacifique (TPP), qui comprend notamment les Etats-Unis, l’Australie, le Chili et le Pérou.

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