Republicans Get Used to the Idea of a Multi-Ethnic America

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Les républicains se font à l’idée d’une Amérique multiethnique

Les républicains confirment leur spectaculaire volte-face sur la question qui, parmi d’autres, a coûté la victoire à leur candidat en novembre. Ils ont officiellement endossé l’idée d’une réforme de la politique d’immigration, qui pourrait permettre de régulariser des millions de clandestins. Même le Tea Party semble se rendre compte qu’il ne peut plus parier exclusivement sur le vote des “angry white men”.

“Nous devons d’abord accepter le fait que nous n’allons pas expulser 12 millions de sans-papiers”, a déclaré hier le sénateur républicain, Rand Paul, figure du Tea Party et possible candidat à la Maison Blanche en 2016. “Il n’y aura de reforme migratoire que si les républicains conservateurs comme moi contribuons à trouver une solution.”

Dans son discours devant la Chambre de commerce hispanique,  “un poco Espanglish y un poco Tex Mex”, le sénateur libertarien du Kentucky (élevé au Texas) est resté assez vague sur la question de la régularisation, qu’il a liée à la sécurisation de la frontière. “Si vous voulez vivre et travailler en Amérique, nous trouverons une place pour vous”, a-t-il déclaré. Dans une tribune parue dans le quotidien conservateur Washington Times, il a été un peu plus précis et a proposé de naturaliser les clandestins à un rythme de “deux millions par an” en commençant par les “dream kids”, les fils des sans-papiers qui ont déjà un permis de travail.

C’est un pas important pour une fraction du Tea Party qui, il y a un peu plus d’un mois, a considéré comme une véritable trahison un projet bipartisan de reforme présenté par quatre sénateurs républicains, et leurs homologues démocrates.

Il en va de la survie des républicains. La direction du Grand Old Party a dû constater dans son dernier rapport (Growth Opportunity Project) que “l’Amérique est différente” et qu’en 2050 les “Blancs” ne seront que 47% de la population et les Hispaniques 29%.

“Si nous voulons que les minorités ethniques votent républicain, nous devons aller à leur rencontre”, affirme le rapport. Il cite même une phrase de George W. Bush, qui se heurta à l’opposition des siens lorsqu’il essaya de réformer le système migratoire en 2007. “Les valeurs familiales ne s’arrêtent pas au Rio Grande”.

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