The Delayed Remorse of the US Supreme Court

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Les remords tardifs de la Cour Suprême

Sandra Day O’Connor, le juge à la Cour Suprême nommée par Ronald Reagan, mais démissionnaire il y a sept ans, vient de créer un certain fracas dans le milieu politique et au delà. Dans une interview Chicago Tribune, O’Connor, la première femme a siéger à la Cour Suprême, affirme regretter que la Cour se soit prononcée en faveur de George W. Bush, lors de l’élection présidentielle de 2000, “donnée” par les “Sages” à W. alors qu’Al Gore avait remporté le vote populaire.

“Peut-être que la Cour aurait du dire: “On n’entendra pas cette histoire. Et goodbye!” a-t-elle déclaré, reconnaissant que la décision de la cour président par William Rehnquist, lui avait donné “une réputation moins que parfaite”.

Jusqu’à présent, O’Connor avait toujours défendu la décision de la Cour qui, par quatre voix contre cinq (dont la sienne) avait décidé que le recompte des voix en Floride devait cesser. Ce qui a changé et décidé Sandra Day O’Connor a dénoncer cette décision, à sa manière, élégante et discrète, mais qui n’est pas passée inaperçue: le parti Républicain, son parti et son évolution aux mains des extrémistes. Si O’Connor avait voté avec la majorité des Justices pour attribuer l’élection présidentielle de 2000 à W, c’est parce qu’elle était proche de Bush Père, qui était son type de Républicain: patricien, modéré, ouvert. En favorisant le fils, elle pensait que W. marcherait sur les traces de H.W. On connaît la suite.

Sandra Day O’Connor est Républicaine, mais elle a toujours été dans l’aile modérée, encore plus modérée que Ronald Reagan qui l’avait choisie. En sept ans, elle a observé avec dégoût ce qu’est devenu son parti. Elle a confié sa déception profonde avec la cour de John C. Roberts, le Chief Justice, et surtout avec Samuel Alito Jr., l’archi-conservateur qui lui a succédé. En particulier, l’ex-Justice est très opposée à la décision de la Cour dans l’affaire United Citizens qui a supprimé toutes limites aux contributions que les entreprises peuvent faire à une campagne ou à un parti politique. Elle n’était pas seule à observer avec horreur l’évolution du GOP. Deux Justices, John Paul Stevens and David Souter, également Républicains, avaient décidé de démissionner afin de s’assurer que Barack Obama, un Démocrate, pourrait nommer leur successeur.

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