L’administration fiscale américaine a récemment reconnu que certains de ses agents avaient mis en place des stratégies de ciblage des groupes conservateurs. Empêtré dans les scandales, Barack Obama tente de donner des gages à l’opposition…
“Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour garantir que de tels faits ne se reproduisent pas”, a déclaré Barack Obama après avoir limogé Steven Miller, directeur de l’Internal Revenue Service (IRS), l’administration fiscale américaine.
Pour le président des Etats-Unis, cette démission doit mettre un terme au scandale qui secoue cette administration depuis les déclarations de l’une de ses responsables. Loïs Lerner a reconnu vendredi dernier que des agents du fisc ont fait preuve d’un excès de zèle lors de l’étude des demandes d’exonération fiscale de groupes dont le nom comportait des mots comme “tea party” ou “patriot”, proches de l’opposition conservatrice. Le Tea Party est réputé pour son discours contre la fiscalité étatique.
Avant de démissionner, Steven Miller, qui dirige le fisc américain depuis novembre seulement, a indiqué avoir identifié deux agents d’une cellule de Cincinnati pour leur activisme en la matière. Il a également défendu le fait que la Maison Blanche n’était pas liée à cette affaire sans toutefois convaincre les Conservateurs qui se déchaînent.
“Je suis en colère aussi”
Pour calmer le jeu, Barack Obama a fait part de sa “colère” face à cette initiative “inexcusable”. “Les Américains ont raison d’être en colère et je le suis aussi”, a-t-il déclaré lors d’une courte conférence de presse, “L’IRS doit opérer avec une intégrité absolue”, a-t-il ajouté. Il a proposé au Congrès de travailler ensemble à la mise en place de garde-fous au sein de l’administration fiscale américaine.
Pour les conservateurs, la Maison Blanche se dérobe. “Depuis deux ans que le problème a commencé, et un an après que l’IRS nous a dit qu’il n’y avait pas de problèmes, le président commence tout juste à agir”, a déclaré le républicain Mitch McConnell.
La Maison Blanche croule sous les attaques de l’opposition ces derniers temps. Les Républicains sont revenus sur l’affaire de l’assassinat de l’ambassadeur américain en Libye en septembre dernier, contraignant le gouvernement à publier des documents jusqu’ici classés secret défense afin de démontrer sa bonne foi dans la gestion de cette affaire.
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