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Posted on June 3, 2013.
Il reconnaît que «plusieurs branches affiliées à Al Qaïda ont émergé du Yémen à l’Irak, et de la Somalie à l’Afrique du Nord».
Cité comme exemple par les puissances mondiales, l’assaut de Tiguentourine assuré par l’Armée nationale populaire, aussi bien que l’attaque prêtée à Mokhtar Belmokhtar continuent d’alimenter les vives analyses des stratèges. La tactique avec laquelle l’ANP a réussi à mettre fin à la prise d’otage en sauvant des centaines de vies a nourri le sentiment que le terrorisme doit être combattu avec conviction et détermination. Intervenant dans le cadre de la politique américaine de la lutte contre le terrorisme, à l’Université nationale de la défense à Washington, le président Barack Obama a, dans son discours, prévenu qu’ «outre la menace terroriste transnationale, les attaques terroristes ont tendance à devenir plus localisées», en citant en exemple celle commise contre le site pétrolier de Tiguentourine, en janvier dernier. Pour le chef de la Maison-Blanche qui assure son second mandat, le noyau dur d’Al Qaîda en Afghanistan et au Pakistan est sur la voie de la défaite, néanmoins, il reconnaît que «plusieurs branches affiliées à cette organisation ont émergé du Yémen à l’Irak, et de la Somalie à l’Afrique du Nord». Obama, dont le pays avait cautionné la guerre de l’Otan contre la Libye, malgré les avertissements de l’Algérie mettant en garde sur des conséquences irréparables livrant des perspectives et des opportunités quant à cette émergence terroriste, reconnait que la capacité de ces groupes constitue une menace transnationale en soulignant: «La plupart d’entre eux axent leurs actes autour des pays et des régions où ils sont basés.» Dans son discours: il soutient notamment: «Nous serons confrontés à des menaces plus localisées comme celles que nous avons vues à Benghazi et à l’installation pétrolière de BP en Algérie, des menaces à travers lesquelles des attaques sont lancées périodiquement contre des diplomates occidentaux, les entreprises et d’autres cibles ou par le recours aux enlèvements et aux autres activités criminelles pour financer leurs opérations terroristes.» Tenant compte des nouvelles donnes engendrées uniquement par une politique extérieure irréfléchie, le président Obama convient finalement de redéfinir la stratégie globale de la lutte antiterroriste de son pays attestant que «l’évolution de cette menace mondiale appelle à une redéfinition de la nature et de la portée de la lutte contre ce fléau». Il affirme, à ce titre, que «pour définir cette stratégie antiterroriste, les décisions à prendre ne doivent pas être fondées sur la peur». Il pose une problématique primordiale quand il relève «après plus d’une décennie d’expérience de lutte antiterroriste, il était temps de s’interroger sur la nature des menaces actuelles et des moyens de les affronter». Cette nouvelle stratégie changera-t-elle pour autant sa politique vis-à-vis de la lutte menée par l’Armée arabe syrienne contre les groupes armés en Syrie? D’autant que les USA eux-mêmes reconnaissent que l’organisation Djabhat Al-Nousra qui opère en Syrie est une organisation terroriste! En tous cas, Obama a admis que «les révoltes dans le Monde arabe ont permis aux extrémistes de s’installer dans des pays comme la Libye et la Syrie». Il a admis aussi qu’«aucun président au monde n’est en mesure de promettre de vaincre totalement la terreur». Selon lui donc, il est avant tout essentiel «de démanteler les réseaux qui présentent un danger immédiat et d’empêcher de nouveaux groupes de s’implanter». Dans son intervention, Obama a mis en garde que «les menaces contre les entreprises et les missions diplomatiques à l’étranger constituaient l’avenir du terrorisme et qu’elles doivent être prises au sérieux». En abordant l’historique du terrorisme, il estime que la menace de ce phénomène «ne vient pas du néant» et est alimentée par une idéologie commune à certains extrémistes selon lesquels l’Islam serait en conflit avec les Etats-Unis et l’Occident. Il souligne à ce propos: «Cette idéologie est basée sur le mensonge, les Etats-Unis ne sont pas en guerre contre l’Islam, et cette idéologie est rejetée par la grande majorité des musulmans, lesquels sont les victimes les plus fréquentes des actes terroristes.» Plus loin dans son discours, il évoque les principales lignes relatives à sa «nouvelle stratégie globale de lutte contre le terrorisme». Pour lui, il est avant tout question «de vaincre Al Qaîda en menant une guerre globale et perpétuelle se basant sur des efforts bien ciblés et précis devant permettre de démanteler les réseaux spécifiques des extrémistes», attestant que «cela se fera par des partenariats avec d’autres pays par la collecte et le partage des renseignements et l’arrestation et la poursuite des terroristes». Obama revient dans son intervention sur l’usage des drones que certains pays refusent. Pour lui, ces pays «ne peuvent pas ou ne veulent pas lutter efficacement contre le terrorisme sur leur territoire». Enfin, l’autre élément évoqué par Obama pour sa nouvelle stratégie est relative «au traitement des revendications et les conflits sous-jacents qui alimentent l’extrémisme en Afrique du Nord et en Asie du Sud». Mais tout compte fait, Obama parle dans son discours de renforcer l’opposition en Syrie en isolant les extrémistes! Ses propos sont pour le moins que l’on puisse dire controversés! Il soutient en effet, que les révoltes arabes ont nourri la présence de l’extrémisme en Syrie, et cependant, il souhaite renforcer ces mêmes révoltes! Obama met en conflit sa stratégie en prétendant remodeler les attitudes dans la région en initiant une politique incertaine et confuse, cherchant l’instauration de la paix! Une paix, qui selon lui, interviendrait en renforçant une opposition terroriste! Toutefois, la guerre contre le terrorisme est menée ailleurs qu’aux USA!
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