.
Posted on July 28, 2013.
Barack l’Américain
Des relations basées sur le commerce et le partenariat plutôt que sur l’aide et l’assistance. C’est ce que le Président Obama souhaite désormais entre les Etats-Unis et l’Afrique, c’est ainsi qu’il a redessiné la nouvelle coopération entre son pays et l’Afrique. « Le moment est venu de changer les choses en mettant plus l’accent sur le commerce et le partenariat », a-t-il indiqué.
Barack Obama a justifié son voyage en Afrique par le fait que « le continent est en train de prendre son envol » et il ne veut pas que les Etats-Unis ratent l’occasion d’élargir et d’approfondir leurs relations dans la région. A la tête d’une délégation d’environ 600 personnes, le président des Etats-Unis, par ce séjour en Afrique, semble vouloir dire aux Chinois et autres, très présents en ce moment sur le continent que l’Amérique n’est jamais loin de là où se font ou peuvent se faire de bonnes affaires. Aussi, soutenir que les Etats-Unis s’intéressent de nouveau à l’Afrique est un bel euphémisme. En effet, face à la redistribution des cartes géopolitique et économique mondiales, Washington a très vite compris qu’il fallait revoir ses relations avec le continent africain. Une offensive dictée particulièrement par l’avance prise par la Chine dans le commerce et surtout dans des secteurs aussi importants que les mines et l’énergie. Pendant que les Américains se montraient particulièrement critiques sur la nature des régimes politiques et le climat général entourant les affaires en Afrique, les Chinois, eux, moins émotifs et quasi aveugles sur ce qu’ils considèrent comme des « affaires internes des Etats », ont renforcé leur présence en Afrique.
L’Afrique, le continent où le fort potentiel économique demeure intact et caractérisé ces dernières années par des taux de croissance en hausse constante, ne laisse personne indifférent, surtout pas un président des Etats-Unis. Aujourd’hui, les Yankee ont tout autant besoin du continent que celui-ci a besoin de l’Amérique.
Barack Obana n’a pas de compte à rendre à l’Afrique. Il ne s’est pas rendu sur le continent pour prêcher la bonne parole. C’est bon de le savoir et de l’accepter une fois pour toute.
Ils sont de plus en plus nombreux ces Africains déçus du Président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama. Né d’une mère américaine et d’un père Kenyan, son élection à la tête de la première puissance du monde avait été accueillie comme « une bonne nouvelle » pour l’Afrique. En témoignent les liesses populaires à travers le continent noir à l’annonce de la victoire de Barack Obama en 2008 pour son premier mandat présidentiel. La réélection du président américain n’a pas suscité le même enthousiasme en Afrique. Le temps faisant ses effets, nombre d’Africains ont fini par comprendre que Barack Obama, bien que né d’un père africain est avant tout un Américain, élu par des Américains pour présider aux destinées des Etats-Unis d’Amérique. Alors, quoi de plus normal que sa priorité soit et reste son pays ! Ceux qui voyaient en lui une sorte de cow–boy ou de shérif qui viendrait en Afrique jouer au Zorro ou au tonton flingueur ont plutôt déchanté. Non, Barack Obama n’a pas pour ambition d’être un héro en Afrique ou pour l’Afrique. Il veut être un bon et un grand président américain. Et sa deuxième tournée en Afrique conforte cette vision. Au Sénégal, en Afrique du Sud et en Tanzanie, il n’est pas allé les bras chargés de cadeaux, les valises pleines de dollars ou la bouche remplie de promesses. Non, il y est allé comme un président américain en tournée sur le continent africain, comme un président américain venu faire des affaires.
L’homme « providentiel », le « messie », l’« enfant prodigue », le « sauveur » de l’Afrique viendra peut-être un jour. Une chose est sûre, il ne s’agit pas de Barack l’Américain. Celui-ci est occupé à diriger la grande Amérique et à gouverner le monde entier. Il n’a pas le temps pour s’occuper de problèmes domestiques à l’Africain. « Nous n’attendions pas Barack Obama en tant que mythe » dit Fadel Barro, un représentant de la société civile sénégalaise. « Nous voulions surtout montrer au président du pays le plus puissant de la planète une autre facette de l’Afrique. Nous n’attendions pas une quelconque réaction de sa part »
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.