The United States' suspension of part of its military aid to Egypt has been presented as a sanction designed to encourage the Egyptian regime to democratize. But it is also another step in Washington’s movement toward a strategic withdrawal, allowing it to distance itself from the Middle East and focus even more on the Pacific region, on account of Asia’s economic rise.
Vladimir Putin, who just recently took such great advantage of this American withdrawal to position himself on the side of his ally Bashar Assad in Syria, must be warming his hands as he dreams of seeing Egypt return to Moscow’s orbit — the same way it was during the Cold War until Nasser’s death in 1970, followed by Anwar Sadat taking a pro-Western direction.
We obviously have not arrived at a shift in alliances on the part of Egypt, but America’s measure does confirm the extent of America's loss of influence over the Near East.
Whatever we may think of the tactics used in Cairo to overcome the Muslim Brotherhood, the U.S. should support the Egyptian regime if it wants to defend its absolute priority within the region: upholding the 1979 Israel-Egypt Peace Treaty.
Suspending military aid could therefore just be a pure concession on the part of Congress. It nevertheless confirms that foreign policy realism has lost its respectability in Washington (and in Paris), leading to [a move toward] counterproductive human rights-ism.
In fact, it is unlikely that suspending the disbursement of American weapons will have a convincing effect on Cairo’s politics. The Egyptian military’s rhetoric is just as anti-American, if not more, than that of the Muslim Brotherhood when it was in power.
Without going so far as wooing the Russians, who would be more than happy to be called upon to facilitate their return to the Mediterranean, Egypt is not short of partners willing to make up for America’s withdrawal. Saudi Arabia, the United Arab Emirates and Kuwait have already vowed to contribute $12 billion dollars of aid to compensate for the aid that Qatar had offered to support the Muslim Brotherhood regime at arm’s length.
The case for providing heavy American weapons to Egypt is related to Turkey’s decision to address China so it can provide the latter with a anti-aerial defense system. Even if this provision, which is very controversial given that it concerns a NATO member country, is far from being achieved, it shows that the West is losing its strategic monopoly within the region.
Egypte: nouveau signe du repli américain
Par Pierre Rousselin
La suspension par les Etats-Unis d'une partie de leur aide militaire à l'Egypte est présentée comme une sanction destinée à encourager le régime égyptien à se démocratiser mais c'est aussi un pas de plus dans le mouvement de repli stratégique opéré par Washington pour s'éloigner du Moyen Orient et se concentrer davantage sur la région Pacifique en raison de l'émergence économique de l'Asie.
Vladimir Poutine, qui a si bien profité tout récemment de ce repli américain pour se positionner en Syrie aux côtés de son allié Bachar el Assad, doit se frotter les mains, en rêvant de voir l'Egypte revenir dans l'orbite de Moscou, comme elle l'a été pendant la guerre froide jusqu'à la mort de Nasser, en 1970, et l'orientation pro-occidentale prise ensuite par Anouar al Sadate.
Nous n'en sommes évidemment pas à un renversement des alliances de la part de l'Egypte, mais la mesure américaine confirme l'étendue de la perte d'influence des Etats-Unis au Proche-Orient.
Quoi qu'on pense des méthodes utilisées au Caire pour venir à bout des Frères musulmans, les Etats-Unis devraient soutenir le régime égyptien s'ils veulent défendre leur priorité absolue dans la région: le maintien de l'accord de paix israélo-égyptien de 1979.
La suspension de l'aide militaire pourrait donc n'être qu'une concession de pure forme au Congrès. Elle confirme toutefois que le réalisme en politique étrangère a perdu ses lettres de noblesses à Washington (comme à Paris) au profit d'un droit-de-l'hommisme contreproductif.
Il est peu probable en effet que la suspension des fournitures d'armes américaines ait un effet probant sur la politique du Caire. La rhétorique des militaires est aussi antiaméricaine, si ce n'est encore davantage, que ne l'était celle des Frères musulmans lorsqu'ils étaient au pouvoir.
Sans aller jusqu'à courtiser les Russes, qui seraient ravis que l'on fasse appel à eux pour faciliter leur retour en Méditerranée, l'Egypte ne manque pas de partenaires susceptibles de combler le retrait américain. L'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweit ont déjà promis d'apporter 12 milliards de dollars d'aide pour compenser celle que le Qatar lui avait accordé pour soutenir à bout de bras le régime des Frères musulmans.
L'affaire de la suspension des fournitures d'armes lourdes américaines à l'Egypte est à rapproche de la décision de la Turquie de s'adresser à la Chine pour lui fournir un système de défense antiaérien. Même si cette fourniture, très controversée s'agissant d'un pays membre de l'OTAN, est loin d'être acquise, cela montre que l'Occident est en train de perdre son monopole stratégique dans la région.
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U.S. companies, importers and retailers will bear the initial costs which most economists expect to filter through the supply chain as a cost-push inflation.
[I]n the same area where these great beasts live, someone had the primitive and perverse idea to build a prison ... for immigrants in the United States without documentation.