The White House Betrays a CIA Agent

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Un agent de la CIA trahi par la Maison-Blanche

L’erreur de la Maison-Blanche pourrait lui coûter son poste. Dans un courriel destiné aux journalistes voyageant avec Barack Obama lors de sa visite surprise à Kaboul dimanche, Washington a dévoilé par erreur le nom du plus haut représentant de la CIA en Afghanistan.

Son nom figure en effet sur une liste de personnes participant à un briefing avec Barack Obama, rapporte The Washington Post . Le quotidien américain raconte ainsi que le courriel a été envoyé à plus de 6000 destinataires. Son journaliste, étonné de voir apparaître le nom du «Chief of Station», en a parlé au service de presse de la Maison-Blanche qui, dans un premier temps, n’a pas réagi… avant de se rendre compte de l’énorme erreur, et de renvoyer une liste corrigée, sans l’identité de l’agent.

Le précédent Valerie Plame

Le journal comme d’autres organes de presse ont assuré qu’ils garderaient le fameux nom pour eux, à la demande de l’Administration Obama qui les a avertis que le diffuser ferait courir un grand risque à l’agent et à sa famille. Pour des raisons de sécurité, celui-ci pourrait être contraint de quitter son poste, sa couverture n’étant plus assurée. Le Washington Post estime toutefois que du fait de ses hautes responsabilités, l’agent ne doit pas être directement impliqué dans des missions clandestines et doit déjà être connu des autorités afghanes.

Ce n’est pas la première fois que ce genre d’incidents se produit. Sous l’Administration Bush, l’identité de Valerie Plame, espionne œuvrant pour la CIA, avait – délibérément cette fois – fuité en 2003. L’information avait été livrée par Lewis Libby, proche collaborateur du vice-président Dick Cheney, une manœuvre destinée à discréditer le mari de Plame, l’ex-ambassadeur Joseph Wilson qui avait accusé Bush de mentir sur les justifications de la guerre en Irak.

La France n’est pas épargnée par ce genre d’incidents: l’identité du chef d’antenne de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure) en Côte d’Ivoire figurait en annexe d’un rapport parlementaire mis en ligne le 29 octobre dernier sur le site du Sénat. Il a depuis été effacé.

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