Patriotism, National Pride, Hope: What France Can Learn from the US

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LE PLUS. En ces temps de Coupe du Monde, souvent vont résonner à nos oreilles les célèbres paroles de la Marseillaise “Allons enfants de la Patrie…”. Mais aujourd’hui, qu’est ce qu’être patriote ? Pourquoi les Français sont si peu fiers de leur nation ? Pour notre contributrice Sandrine Kukurudz, qui vit à New York, il est important d’être un peu chauvin.

Ce n’est pas la première fois dans ces colonnes que je mets en avant le patriotisme américain. Avec des enfants scolarisés et actifs dans les clubs de sport, il fait parti de mon quotidien.

Il est également normal que, devant la réussite de ce modèle, je me plais à rêver que la France puisse retrouver son patriotisme d’antan. Et mieux, qu’il serve, dans le cœur de beaucoup, à la dégringolade de l’extrême droite.

Montebourg s’y est essayé, mais sans conviction

Certes, Arnaud Montebourg, ex-ministre du Redressement productif, a lancé sa grande campagne pour encourager l’achat français. C’était une belle idée qui en a séduit plus d’un autour de moi.

Le problème, c’est qu’il est quasiment aujourd’hui impossible d’acheter français. Dans le prêt-à-porter par exemple, à part quelques marques confidentielles ou quelques fleurons du patrimoine français comme Saint James ou K-jacques, plus rien n’est fabriqué en France.

Même Gérard Darel a élargi sa fabrication en lorgnant vers le Portugal.

Et même si un courant très tendance se développe chez certaines marques, il s’agit plus souvent de collection capsule pour communiquer intelligemment que de vraie politique de fabrication.

Force est de constater que les belles paroles du ministre n’ont pas été suivies d’actes convaincants. Et c’est bien dommage. Les Français étaient prêts.

Redevenir patriote et fier de son pays

Avant, l’amour de la France s’apprenait à l’école, comme c’est le cas dans l’Amérique de 2014.

Les enfants chantent l’hymne national chaque matin et assistent à la levée du drapeau dans beaucoup d’États. Un petit geste simple qui leur rappelle leur attachement aux valeurs de leur pays. Nul n’est besoin de rappeler, dans tous les matchs américains, la ferveur du public la main sur le cœur, chantant l’hymne américain.

Allez demander à un américain-cubain, russe, chinois, grec… s’il n’est pas fier du pays qui l’a accueilli, lui ou ses parents et pour lequel il travaille très dur.

Le patriotisme n’est pas un gros mot !

N’est-il pas temps de tout reprendre, comme à l’école de nos parents ?

Certes, ce ne sera pas facile les premiers temps mais on peut rêver qu’avec l’envie et la persistance on arrive à quelque chose.

Réapprendre la Marseillaise (même si je suis d’avis qu’une bonne refonte des paroles ne serait pas un luxe) aux tous petits, leur apprendre le sens des fêtes nationales : raconter la Première Guerre mondiale et ses héros du 11 novembre, parler de la Résistance et de la libération de la France le 6 juin, expliquer le sens de la fête du 1er mai et le combat de certains pour les droits des autres…

Rendre la fierté aux Français d’être français et ce, quelle que soit l’origine de leurs ancêtres. On participe à la vie d’un pays en y habitant et chacun doit pouvoir marquer de sa petite empreinte cette histoire.

Il faut redonner l’envie. La France a de si belles réussites à son actif ! Et sur tous les plans !

Reprenons l’histoire de la médecine moderne, faisons que chaque enfant s’approprie l’histoire de nos grands écrivains, peintres et artistes de talents. Rappelons que la France il y a moins de 100 ans était le pays de toutes les convoitises et que cela dura des décennies.

Soyons fiers de nos belles entreprises, de nos apports technologiques dans le monde, du renom de nos maison de luxe et de prêt-à-porter et de nos chefs cuisiniers de renommée mondiale !

Jean-Marie Le Pen n’a pas le monopole du patriotisme

Le problème, c’est que depuis des lustres, on a confondu nationalisme et patriotisme, laissant une place de rêve à la famille Le Pen pour s’y engouffrer.

À gauche comme à droite, on a tout simplement oublié d’être fier de la France. Une aubaine pour l’extrême droite.

Et si le vote des dernières élections est un vote contestataire, c’est aussi un vote pour sauver la France de sa mine si déconfite. Une volonté de ces électeurs de retrouver une France forte et rassurante. Celle des films de Bourvil et de De Funès, celle des campagnes rassurantes et des villes au charme fou.

Tout le monde peut jouer un rôle.

Celui des médias, celui des entreprises, celui de chaque individu.

Une entreprise a réussi un produit, un pari fou, une progression de ses ventes ? Communiquons le en interne, remercions les d’y avoir contribué et mettons en avant ceux des salariés – à tous les échelons – qui ont été les plus méritants. À l’américaine.

De même, invitons la presse à positiver l’image de la France en mettant en avant aussi ce qu’elle fait de mieux. Balayons le pessimisme ambiant d’une France qui ne croit plus. Redonnons le moral aux français en leur permettant de croire encore même quand ce n’est pas facile.

Il faut qu’on retrouve l’espoir

Regardons les Français face à leurs équipes sportives préférées.

Analysons les espoirs fous qu’ils portent sur quelques individus et leur fierté quand la victoire se profile ! Ce qui est possible en sport doit l’être de façon plus élargie. Il n’y a pas de raison.

Si pour une fois on arrêtait de se poser en victime pour se relever ?

Oui, il faut dire aux Français que ce ne va pas être facile. Mais il faut surtout leur donner envie d’y croire et de croire en leur pays.

Oui, la France va mal… Et alors ?

On s’étonne que tant de personnes lorgnent du côté de l’étranger mais les gouvernants depuis des années n’encouragent pas à la pensée positive et combative.

Encore une fois, c’est la différence avec l’Amérique, qui se relève plus rapidement parce qu’elle a appris à se battre dès l’enfance. Ici, à l’école, on apprend dès les petites classes que ton destin est entre tes mains et que si tu y crois tu peux y arriver.

Et si l’Amérique continue de raconter de belles succes stories c’est parce qu’on peut encore naître pauvre dans ce pays et devenir millionnaire. À force d y croire et de se battre pour atteindre ses rêves.

Mesdames et messieurs les politiques, Marine le Pen ne doit plus être la seule dépositaire de la fierté nationale.

Certes, il y a quelques tentatives à gauche comme à droite. Mais en paroles seulement.

Il est temps de passer aux actes et de réveiller le sentiment de fierté d’un beau pays qu’on draine vers le bas.

Enfants de tous pays, vous avez choisi la France comme terre d’accueil. Ce n’est pas pour rien. C’est pour ses valeurs et ses principes.

Alors tous derrière le drapeau bleu-blanc-rouge !

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