America's election and re-election of its first black president shows how far it has come since its exploitation of African-Americans and its infamous racist laws.
When the Civil Rights Act was signed into law by President Lyndon Johnson on July 2, 1964, Barack Obama was not even three years old. Fifty years later, he is now sitting in the White House Oval Office, the same office where James Polk, the 11th president of the United States, sold slaves. The election and re-election of its first black president shows how far America has come since its exploitation of African-Americans in Mississippi Delta cotton fields and the institutionalized racism of its infamous Jim Crow laws. Even an especially conservative state like Mississippi is unrecognizable compared to a half-century ago.
This extensive transformation was made possible by the civil rights movement, a revolutionary effort that was intelligent enough to strategically use nonviolence. Its leaders, Martin Luther King, Bayard Rustin and John Lewis, offered dignity to citizens who were denied it, and inspired oppressed people all over the world.
Racism still exists in America, and Barack Obama's election has not made the country post-racial. Though interracial relations have improved, racism still manifests itself in other ways. On August 13, the United States will be in Geneva, attending a session of the U.N. Committee on the Elimination of Racial Discrimination. The U.S. will explain how it plans to fight racism's contemporary forms, particularly within American legal and prison systems. Some say that a dependency culture explains the economic challenges that African-Americans face today. But as Southern author William Faulkner wrote, “The past is never dead. It's not even past.” If African-Americans have greater difficulty achieving Martin Luther King's dream of economic and social justice than other people, it is because the legacy of racism continues to this day.
Le fait que les Américains ont élu et réélu le premier président noir de leur histoire illustre le chemin parcouru depuis l’exploitation des Afro-Américains et les infâmes lois de discrimination raciale
Quand la loi sur les droits civiques fut promulguée par le président Lyndon Johnson le 2 juillet 1964, Barack Obama n’avait même pas 3 ans. Cinquante ans plus tard, il siège à la Maison-Blanche, là même où, du Bureau ovale, le 11e président des Etats-Unis, James Polk, vendait des esclaves. Le fait que les Américains ont élu et réélu le premier président noir de leur histoire illustre le chemin parcouru depuis l’exploitation des Afro-Américains dans les champs de coton du delta du Mississippi et les infâmes lois Jim Crow qui avaient institutionnalisé la discrimination raciale. Même un Etat comme le Mississippi, encore très conservateur, est méconnaissable par rapport à ce qu’il était voici un demi-siècle.
Une telle transformation de l’Amérique a été rendue possible par le mouvement des droits civiques. Un mouvement révolutionnaire qui a eu l’intelligence d’adopter la non-violence comme stratégie. Ses leaders, Martin Luther King, Bayard Rustin ou John Lewis, ont donné une dignité à des citoyens qui en étaient privés et inspiré les opprimés du monde entier.
Aujourd’hui, le racisme n’a pas disparu d’une société américaine qui n’est pas devenue post-raciale avec l’élection de Barack Obama. Les relations interraciales sont toutefois davantage apaisées. La discrimination basée sur la race s’exprime désormais sous d’autres formes. Le 13 août à Genève, les Etats-Unis devront d’ailleurs expliquer devant le Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale comment ils pensent la combattre dans sa version contemporaine, notamment au sein de leur système judiciaire et carcéral. Pour comprendre les difficultés économiques que rencontre aujourd’hui encore la minorité afro-américaine, certains ont voulu assimiler cette dernière à une population d’assistés. Mais comme l’exprimait l’écrivain du Sud William Faulkner, «le passé ne meurt jamais. Il n’est même pas passé.» Or si les Afro-Américains peinent plus que d’autres à vivre le rêve de justice économique et sociale de Martin Luther King, c’est aussi parce que le racisme pratiqué à l’époque a encore un impact aujourd’hui.
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[L]et's get back to today's representatives, artists who could tell us something more pertinent about the state of the contemporary world than a small band of grandpas full of their own past.