‘Serial (Bad) Weddings’ Not Bland Enough for the United States?

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“Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?”, pas assez lisse pour les Etats-Unis ?

Le film de Philippe de Chauveron, jugé trop politiquement incorrect, ne sortira pas aux Etats-Unis.

Philippe de Chauveron’s film, judged too politically incorrect, will not be released in the United States.

Aux Etats-Unis, on ne rit pas avec les juif, les Noirs ou les arabes. Le film de Philippe de Chauveron, “Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?”, vient de l’apprendre à ses dépends. Selon “Le Point”, le film ne sortira pas outre-Atlantique, malgré un nombre d’entrées record en France.

Le pitch ? Un couple catholique de Chinon, très vieille France, qui voit ses quatre filles épouser successivement un juif, un arabe, un chinois et un noir. Avec Christian Clavier et Chantal Lauby dans le rôle des bourgeois racistes. Trop politiquement incorrect. Les producteurs américains ont préféré ne pas prendre le risque de déclencher “de trop grandes polémiques chez eux”, explique Sabine Chemlay, directrice internationale des ventes de TF1. “Ils ont une approche culturelle très différente de la nôtre.”

Lire “Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu”, un film raciste ? Le même sort qu'”Intouchables”

Les Britanniques, pourtant connus pour leur sens de l’humour noir et acerbe, penchent du même côté que le pays de l’oncle Sam. Selon “Le Point”, ils envisagent plutôt un remake plus compatible avec la culture anglo-saxone. Une version édulcorée donc. Car les différences et stéréotypes sur lesquels joue le film ne font pas rire hors de nos frontières : “On vit avec, mais on n’accepte pas la caricature sur le sujet, même avec ce recul qu’apporte la comédie”, analyse Sabine Chemaly.

Avant “Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?”, le film “Intouchables” s’était heurté au problème. L’histoire d’amitié entre un riche handicapé et son aide à domicile noir, incarnés par François Cluzet et Omar Sy, avaient été jugée “raciste”. Pour les critiques américain, le rôle incarné par Omar Sy “se détache à peine de l’époque de l’esclavage, dans lequel il divertit le maître blanc, en endossant tous les stéréotypes raciaux, et de classe”, rappelle “Le Parisien”.

B.K. – Le Nouvel Observateur

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