Torture : défaite morale
Le 10 décembre 1984 était signée une convention internationale, sous l’égide de l’ONU, pour lutter contre la torture. Trente ans après, une commission du Sénat américain confirme que, sous l’administration Bush, ont été utilisées des méthodes d’interrogatoire que l’on peut sans exagération classer comme des actes de torture.
En trente ans, donc, le monde n’a pas éradiqué la torture, pas même les grandes démocraties enclines à donner des leçons aux autres peuples. Mercredi 10 septembre, une enquête officielle, en partie rendue publique, a révélé au grand jour les dérives des services de sécurité américains, acceptant le risque de donner du grain à moudre à tous ceux qui voient dans l’Amérique le grand ennemi. Mais cet effort de transparence, aussi exemplaire soit-il, ne peut exonérer les États-Unis de leur faute originelle.
L’autre leçon du rapport sénatorial, c’est l’analyse selon laquelle ces violences n’ont pas été efficaces. Elles n’ont en rien brisé la volonté des terroristes ; elles n’ont pas permis de déjouer des attentats ; elles ont peut-être au contraire renforcé la détermination des criminels. C’est pourtant cet argument de l’efficacité, de la prévention d’actions terribles, qui a toujours justifié l’usage de la torture. Me Collard, en portant ce débat sur la place publique française, le pose d’ailleurs en ces termes : « Que feriez-vous, vous-même ? » Or, quand bien même ces méthodes violentes prouveraient leur efficacité, seraient-elles pour autant morales ?
Pour éviter de laisser à chaque individu, chaque policier, chaque soldat la réponse à de tels dilemmes, il est nécessaire d’adopter des lois, des traités internationaux, de fixer des limites à respecter. La torture pratiquée de manière trop ordinaire par les dictatures, les régimes oppresseurs, les groupes djihadistes, signe leur inhumanité. Pour lutter contre les dangers du terrorisme, les démocraties, au nom des valeurs qu’elles prétendent incarner, doivent résister à la tentation de recourir aux mêmes méthodes, dégradantes pour ceux qui les pratiquent. Adopter leurs armes, leur mépris de la dignité humaine, c’est leur donner la victoire.
As a citizen of the United States , I recall some quotes on this issue of torture from the Nobel Prize winning French writer Albert Camus : ” I would like to love my country and still love justice “….. ” In fighting our enemies let us not come to resemble them “. Camus was protesting the use of torture during the Algerian revolution by the French military.
But what if ? What if torture works ? Well, if it works for one side in these horrific conflicts, it will work for the other. Who WINS when both sides lose moral credibility ?
What we don’t get here in THE LAND OF THE FREE is an adequate account of the terrorists’ STORY. Are we to believe that they are just strange and nasty sub-human beings who are just murderous-suicidal in their pathological hatred of our WAY OF LIFE ? In our news media accounts of the war on terrorism there is very little historical perspective.
My own ” educated guess ” is that modern terrorism under the banner of fanatical Islam is rooted in extreme cultural oppression. But dig a little deeper and you will discern the CLASS STRUGGLE as described by old Karl Marx way back in 1848. His fiery revolutionary words still rings true: ” Workers of the World Unite ! ”
( http://radicalrons.blogspot.com/ )