If Only Michelle Obama Were Mrs. Bouteflika!

 

 

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Ah si Michelle Obama s’appelait Mme Bouteflika !

Nul homme ne peut se construire pleinement sans le soutien ferme et perpétuel d’une femme !

C’est bien connu, Bill Clinton doit son ascension vers la Maison blanche à sa femme Hillary. En leur temps, une anecdote amusante circulait sur ce couple politique et conjugal hors du commun: au volant de leur voiture, Bill et Hillary s’arrêtent à une pompe à essence pour faire le plein. Le pompiste reconnait Hillary très vite, et tout en remplissant le réservoir il lui fait la discussion avec un tel entrain et une telle exultation que Bill intrigué demande tout de go, en s’éloignant de la pompe, mais qui est ce type Hillary ? – Oh, juste un ami d’enfance qui voulait m’épouser quand nous n’étions encore que de jeunes adolescents. Bill éclate de rire et rétorque : Oh Darling, tu te rends compte dans quels drôles de draps tu te serais retrouvée avec un tel type ? Pompiste, Hahahaha… ! Hillary le dévisage et riposte : Si j’avais épousé cet homme, Bill, ce serait lui le président !

Il va de soi que dame nature ne s’est pas trompée en engendrant le mâle et la femelle qui va avec, cette petite moitié, cet alter-ego encline à l’accompagner dans chaque posture, chaque pas décisif d’un combat pour la vie, et bien souvent pour la survie dans un monde de plus en plus hostile et malveillant. Ce ne sont pas des exemples qui manquent pour démontrer que du soutien d’une femme clairvoyante dépend presque toujours le couronnement de tout dessein, à l’origine improbable, qui vise à atteindre le firmament d’un atticisme universel, surtout celui que requiert l’aptitude et le pouvoir de diriger des hommes et des peuples, tel qu’il devrait se déployer partout sur la planète.

S’il se dit, mais pas toujours admis, que derrière chaque grand homme, il y a une femme, Michelle Obama vient de nous en donner la preuve la plus éloquente. Oser aller rendre visite au nouveau roi d’Arabie en tenue décontractée -quasi légère pour une société qui vit encore intellectuellement à l’âge de pierre- cheveux en l’air et la tête sans foulard, est une prouesse qu’il est impossible de ne pas saluer. Madame Obama, en choisissant de ne pas se soumettre à des règles et coutumes rétrogrades qui relèguent la femme au statut inférieur que l’on connait, vient de jeter un sacré pavé dans la marre de la condition féminine obscurantiste associée à la totalité des pays musulmans. Reste à espérer que ce petit pas se traduise par une amorce de revendications fortes pour faire évoluer les mentalités paralysées par une charia machiste et excessivement misogyne, que personne ne semble vouloir remettre en question.

C’est à se demander si des compagnes dignes de ce nom partagent réellement la vie des dirigeants de tous les pays du Maghreb et d’Orient pour que les choses restent ainsi figées et inamovible depuis de longs siècles. Ne parlons pas de Bouteflika, ce petit dictateur qui n’a jamais partagé sa vie avec quelconque compagne capable de lui insuffler la lucidité nécessaire pour bien diriger notre pays ! Imbu de sa petite personne, il doit certainement se dire que nulle femelle ne le mérite, puisque de toute façon, dans sa petite caboche d’illuminé, le peuple algérien, hommes, femmes, et enfants compris, baigne dans une médiocrité chronique que lui seul était en mesure de restaurer, il y a plus de 15 ans. Les militaires lui ont confié 15 ans de pouvoir, 15 années pour nous rendre encore plus médiocres que nous l’étions en 1999. Qui peut oser le renier? Comme dans tous les pays musulmans, pour les dirigeants de l’ère Bouteflika, la femme est synonyme de plaisir furtif, à consommer sans modération. Nous savons qu’à ce niveau, le ministre des AE sous Boumediene en avait usé et abusé sans la moindre retenue. En ces temps-là, ses frasques défrayaient les chroniques les plus réservées. Par contre, une Femme avec un grand F, celle qui aurait changé le destin de l’Algérie, celle par qui le bonheur du peuple serait arrivé, n’a jamais gravité autour de ce petit monarque sans cœur et sans reproches. Et ce ne sont pas les petites Khalida et autres grandes Zohra, celles qui ont occupé la sphère du pouvoir pendant de longues années, qui le démentiraient. Et dire, que même derrière Hitler, il y avait une femme pour calmer ses ardeurs de tyran. Qui calmera celles de Bouteflika et de son clan ?

Et c’est là que l’on est droit de se poser la question et débattre de la pertinence de porter aux commandes d’une nation, un jouvenceau, au sens intellectuel du terme, démuni de fait de la moitié de ses dispositions à diriger un pays. Cette petite moitié qui transforme le petit «h» et le petit «d» du destin d’un homme en grand «H» et en grand «D».

Dans les pays du Golfe en général, particulièrement en Arabie Saoudite, il est évident que l’on ne doit pas s’encombrer de telles philosophies de gouvernance depuis l’an 622, date à laquelle, la femme fut reléguée au statut de sous-citoyenne ad-vitam-aeternam. Mais Michelle Obama vient de franchir un petit pas que l’histoire retiendra comme un pas de Géante, celui qui libérera la musulmane de son statut de soumise pour la porter à celui d’égale de l’homme afin qu’elle puisse enfin participer à la construction d’une société moderne qui ne peut se départir du rôle fondamental de la femme. Comment continuer à réfuter l’idée que toute société évoluée ne peut s’affranchir d’une participation active de son autre composante, à tous les niveaux de la vie de la cité ? La femme représente à la fois l’impulsion et la stimulation, dont elle seule en possède les secrets nécessaires pour booster l’épanouissement de l’homme. Les musulmans le comprendront-ils un jour ? De toute évidence, tel espace mixte va à l’encontre du message mahométan, mais n’est-il pas temps et urgent pour les pays gérés par le Coran de comprendre que leur salut, celui de leurs peuples, ne peut se faire en ignorant la moitié de l’humanité, de surcroit celle qui n’est pas du tout c….? À part bien sûr madame Thatcher, ajouterait Renaud.

“Que serais-je sans toi ?”* chantait, sous la plume d’Aragon, Jean Ferrat, il y a plus de 40 ans, pour nous dire que le bonheur existe, ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues. Arrive-t-il parfois aux musulmans de regarder leurs épouses dans les yeux pour formuler avec la tendresse et la bienveillance qui s’imposent: “Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre ? Que serais-je sans toi qu’un cœur au bois dormant ?” Et le courage de rajouter : même si je dois aller en enfer, le paradis que tu m’as offert sur Terre ne doit exister nulle part ailleurs, que ça soit auprès d’Allah, de Zeus ou de Jupiter ! Barack Obama doit le dire à Michelle chaque jour que Dieu fait ! Pourquoi pas nous, vous, moi, Mohand, Larbi, Chaâvane et les autres ?

Ah si la nation avait un père ! Un père qui prononcerait un discours unique à l’intention de tous les enfants d’Algérie : Tu seras un homme mon fils, le jour où tu ne t’inclineras plus que devant l’unique origine du monde : La femme, et celle qui le perpétuera pour nous, ton épouse ! Les lendemains n’en seront que plus enchanteurs pour toi et ta postérité, la nôtre, celle de nos mères, de nos grand-mères, celle de toutes nos génitrices et de tous nos géniteurs. Ce jour-là, quel bel hommage tu nous rendras ! Ce jour-là mon fils, nous serons tous fiers de toi !

Tel père de la nation, germera-t-il un jour de nos terres? Si c’est le cas, il ne portera sans doute pas le nom Bouteflika !

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