Ce qui s’est passé ces dernières semaines entre Etats-uniens et Israéliens est fort instructif. Les passes d’armes publiques -inédites dans les relations «spéciales» américano-israéliennes – entre les dirigeants des deux pays, si elles n’induisent pas de rupture, n’en illustrent pas moins des rapports particuliers entre les deux Etats. Pas à l’avantage des Etats-Unis dont la politique moyen-orientale est l’otage de l’Etat hébreu. Depuis l’apparition d’Israël, Washington n’a plus de politique «autonome» vis-à-vis du Moyen-Orient et singulièrement du dossier palestinien, sous supervision israélienne. Cette prise de «bec» entre Etats-uniens et Israéliens, lève toutefois un petit voile sur la fausseté de la première puissance mondiale – qui impose depuis 1948 le black-out sur la question palestinienne – en ce qui concerne Israël. Les Etats-Unis «protègent» ainsi en toute circonstance l’Etat hébreu quels que soient les crimes qui lui sont imputés. Cette protection n’a jamais été remise en question, c’est même un tabou de la politique états-unienne, Washington opposant sytématiquement (près de 60 fois) son veto pour soustraire Israël à de justes condamnations du Conseil de sécurité, pour les crimes commis contre les Libanais et les Palestiniens. C’était la raison du plus fort qui s’exprimait et non la raison du droit, tel qu’il est applicable et appliqué à la communauté des nations…sauf à Israël. Aussi, la mise en garde adressée par l’administration démocrate à Israël sonne-t-elle comme un aveu, lorsque cette dernière s’est dite «contrainte de réévaluer» le soutien historique qu’elle apporte à Israël à l’ONU. Une semonce, mais qui en dit long sur l’impunité que les Etats-Unis, sans état d’âme, ont assuré à une entité sioniste marquée par les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité – comme en témoigne l’agression contre la bande de Ghaza l’été dernier – contre le peuple palestinien. Très sûr de lui, trop en fait, ayant sous sa coupe un Congrès US pro-israélien – plus soucieux des intérêts d’Israël que de ceux des Etats-Unis – Benjamin Netanyahu a mésusé des vrais rapports de force à l’intérieur du pouvoir américain, notamment en fomentant le clash entre l’administration et la majorité républicaine du Sénat. Pour le président US, Barack Obama, l’intervention du Premier ministre israélien devant le Congrès a été une véritable mortification. Ce qu’a fait le Premier ministre israélien est unique dans les relations diplomatiques. Cela a eu pour effet de sortir l’administration états-unienne du profond coma politique dans lequel elle végétait depuis 50 ans. Fallait-il que la présidence américaine soit rabaissée, pour que ses yeux se dessillent de ce qu’est réellement Israël? Netanyahu qui a tout fait, ces dernières semaines, pour avorter les négociations sur le nucléaire iranien – allant jusqu’à donner au Congrès des informations sur les pourparlers en cours avec Téhéran – a également réitéré qu’il n’y aura pas, sous son mandat, d’Etat de Palestine. Ce qui mit en fureur la Maison- Blanche. Obama s’est ainsi laissé aller à dire clairement son désaccord de fond avec Benjamin Netanyahu, tant sur l”Iran que sur la Palestine. Sur l’Iran, un haut responsable américain, cité par le Wall Street Journal, eut ces mots: «Qu’Israël et les Etats-Unis s’espionnent l’un l’autre, c’est une chose. Qu’Israël vole des secrets américains et les communique à des législateurs américains pour saper la diplomatie américaine en est une autre.» Sur le dossier palestinien c’est Obama lui-même qui réitère: «Nous pensons que (la solution à) deux Etats est ce qu’il y a de mieux pour la sécurité d’Israël, les aspirations des Palestiniens et la stabilité régionale (…) C’est notre opinion et le Premier ministre Netanyahu a une approche différente.» Allant plus loin, la Maison-Blanche a appelé lundi dernier à mettre fin à une «occupation qui dure depuis près de 50 ans», renouvelant son attachement à une solution à deux Etats, israélien et palestinien. Pourtant, c’est bien la Maison-Blanche qui s’opposa à l’admission de la Palestine à l’ONU en 2012, faisant ainsi dépendre l’existence de l’Etat palestinien du seul vouloir d’Israël. Or, l’opinion d’Israël sur ce point est connue depuis des lustres. La construction de colonies dans les territoires palestiniens et Jérusalem-Est occupés en attestent de manière probante. Les Etats-Unis savent qui fait obstacle au processus de paix, mais faisaient mine que les torts étaient partagés, pour ne pas faire endosser à Israël la responsabilité du blocage. Tous les secrétaires d’Etat US ont échoué à faire avancer le processus de paix, car ils ont refusé de s’attaquer au fond et surtout de mettre Israël face à ses responsabilités. Washington va-t-il enfin tirer les leçons de sa «querelle» avec Israël et retrouver son autonomie sur le dossier palestinien? Wait and see!
Ordinary Americans have no love for Zionist Israel. They never were asked if the United States should have a permanent, ” special relationship ” with a self-described JEWISH state. In principle in ANY democracy there are no ” chosen people “. The picture is becoming all too clear to working class-mostly Christian- Americans: they identify more with the poor oppressed Palestinians than with rich , arrogant, and mostly safe Jews in Israel.
And they ask: if Israel can have nuclear weapons, then why not Iran
? In 1975 the United Nations declared Zionism to be a form of racism. The U.S. news media- under the influence of the Zionist Lobby- has reversed this : for years now anti-Zionism has been hardly tolerated as a form of racism. College professors have lost tenure over challenging Zionism. Yes indeed, ” Je suis Charlie Hebdo ! ”
[http://radicalrons.blogspot.com]