Bush-Clinton, le retour
Il n’est pas impossible qu’à l’élection présidentielle de 2017, les Français aient à nouveau à choisir entre les rivaux du scrutin de 2012, François Hollande et ¬Nicolas Sarkozy. L’an prochain, les citoyens américains pourraient eux devoir arbitrer un nouveau duel Bush-Clinton, comme en… 1992. Certes, ce ne seraient pas les mêmes personnes. D’un côté, il s’agirait de Jeb Bush, fils de George H. W. Bush, président des États-Unis de 1989 à 1993, et frère de George W. Bush, président de 2001 à 2009. Côté Clinton, le nom serait porté dans la bataille par Hillary Clinton, épouse de Bill Clinton, titulaire de la Maison-Blanche de 1993 à 2001.
Leur compétence n’est a priori pas en cause. Hillary ¬Clinton, 67 ans, a eu en charge des dossiers importants, y compris lorsqu’elle était « première dame » : son mari lui avait confié la tâche de réfléchir au système de santé américain, ce qui a préparé le terrain pour la réforme réalisée ensuite par Barack Obama. Surtout, elle a été chef de la diplomatie américaine auprès de ce dernier pendant tout son premier mandat. Quant à Jeb Bush, 62 ans, il a été gouverneur républicain de Floride, de 1999 à 2007. L’un et l’autre ont donc une réelle expérience du métier de gouverner.
Il n’empêche. On ne peut s’empêcher d’être troublé par une forme de transmission familiale qui se manifeste dans un pays réputé donner sa chance à chacun. Peut-être, d’ailleurs, va-t-on assister à des surprises, comme pour l’élection de 2008 où, côté démocrate, l’outsider Barack Obama était venu ravir l’investiture démocrate à Hillary Clinton. Mais on sent bien que le système de la politique-spectacle, fortement dominant aux États-Unis, favorise des noms d’ores et déjà inscrits dans les esprits, comme ceux d’Hillary Clinton et de Jeb Bush. Quelles que soient les qualités de ces deux candidats, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour le renouvellement constant qu’appelle la vie démocratique.
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