After the fall of Ramadi in Iraq and the loss of Palmyra in Syria, under the staggering blows from increasingly organized and efficient troops of the Islamic State group, President Obama had to take action. Otherwise he would risk losing even more of the credibility that has already been damaged by a poor military stance. This is mainly because of American and coalition allied airstrikes which have continually been shown to be insufficient on their own to stop attacks from the Islamic State group.
There is the work of 3,500, and soon to be 4,000, military advisers in charge of training an Iraqi army which, as we've seen in recent combats, looks to save its own skin before protecting the populations and the towns they live in against the suicide bombing chaos of the jihadists.
It's true that the internal struggles between Shiites and Sunnis at the center of the Iraqi army do not contribute to the cohesion of the recruits nor do they give the recruits a patriotic faith, without which soldiers are nothing but mercenaries. Moreover, they are badly and irregularly paid.
A Questionable Operational Value?
What difference could 450 more trainers make to boost the Iraqi forces facing an enemy that is motivated by a fanaticism that won't wear away? Of course, this reinforcement will allow for a new training center for the regular army. Also, it's not completely useless that this new program will take place in the Anbar province, whose capital was Ramadi before it was submerged by the forces of the Islamic State. But when we look at the conditions of use of these 450 trainers, which were imposed on the army by American political authority, we remain perplexed as to their operational value.
The U.S. Army's trainers are not allowed near the front, where, in the opinion of all military experts, their presence could encourage soldiers to think that they'd been trained to fight rather than to flee at the first sign of a suicide bomber. The American experts are also not allowed to be in zones where they could guide the precision of the coalition's airstrikes, whose efficiency leaves something to be desired precisely because of the absence of observers on the ground. Finally, the Apache helicopters, important for air support of the troops on the ground, won't be used to support the possible offensives of the Iraqi army. At this point we have to ask ourselves why the Pentagon sent missile launching helicopters to Iraq whose fundamental task consists, for the moment, of transporting GIs from Baghdad to their different training centers.
Obama Doesn't Want To Start Another War
A year and a half away from the end of his term in office, President Obama, who prided himself on having pulled the American troops out of Iraq and Afghanistan, doesn't want to be the one to start a new war by sending enough troops to put an end to the advances of those of the Islamic State, which by now controls two thirds of Syria and half of Iraq. We understand his worry. But he's risking going down in history as the American president who, following the errors of George W. Bush, destabilized the Middle East for a long time to come by transforming it into a center of religious fanaticism and permanent danger.
Après la chute de Ramadi, en Irak, et la perte de Palmyre, en Syrie, sous les coups de boutoir des troupes de mieux en mieux organisées et efficaces de l'État islamique, le président Obama ne pouvait rester inactif. Sous peine de perdre encore un peu plus une crédibilité déjà bien écornée par une posture militaire mal fagotée. Elle repose pour l'essentiel sur des frappes aériennes des Américains et de leurs alliés de la coalition dont on vérifie chaque jour qu'elles ne suffisent pas à elles seules à enrayer les offensives de Daesh.
Reste le travail fait par les 3 500 et donc bientôt 4 000 conseillers militaires chargés d'entraîner une armée irakienne dont on a encore vu dans les récents combats qu'elle cherche d'abord à sauver sa peau avant de protéger les populations et les villes qu'elles habitent contre la folie kamikaze des djihadistes.
Il est vrai que les luttes internes entre chiites et sunnites au sein de l'armée irakienne ne concourent ni à la cohésion des recrues, ni à leur donner cette foi patriotique sans laquelle les soldats ne sont que des mercenaires. D'ailleurs mal et irrégulièrement payés dans le cas présent.
Une utilité opérationnelle contestable ?
Alors quel poids peuvent avoir 450 formateurs de plus pour doper les forces irakiennes en face d'un ennemi qui, lui, est motivé par un fanatisme qui ne s'émousse pas ? Certes, ce renfort va permettre d'ouvrir un nouveau centre d'entraînement pour l'armée régulière. Il n'est pas inutile non plus que ce nouveau dispositif s'installe dans la province d'Anbar, celle dont Ramadi était la capitale avant qu'elle ne soit submergée par les forces de l'État islamique. Mais quand on consulte les conditions d'utilisation de ces 450 conseillers, telles qu'elles ont été imposées à l'armée par le pouvoir politique américain, on reste perplexe sur leur utilité opérationnelle.
Les formateurs de l'US Army ne sont pas autorisés à s'approcher du front, où, de l'avis de tous les experts militaires, leur présence serait pourtant déterminante pour inciter les soldats qu'ils auront formés à se battre plutôt qu'à déguerpir à la première alerte kamikaze. Les experts américains ne doivent pas non plus se trouver dans des zones où ils pourraient guider la précision des frappes aériennes de la coalition, dont on a vu à quel point leur efficacité laisse à désirer, précisément en raison de l'absence d'observateurs au sol. Enfin les hélicoptères Apache, redoutables dans l'appui aérien de troupes au sol, ne pourront pas être utilisés pour soutenir les éventuelles offensives de l'armée irakienne. Au point que l'on peut se demander pourquoi le Pentagone a envoyé en Irak des hélicoptères lanceurs de missiles dont la tâche essentielle consiste pour le moment à transporter des GI'S de Bagdad à leurs différents centres d'entraînement.
Obama ne veut pas commencer une nouvelle guerre
À un an et demi de la fin de son mandat, le président Obama, qui se targuait d'avoir retiré les troupes américaines d'Irak et d'Afghanistan, ne veut pas être celui qui commencera une nouvelle guerre en envoyant des troupes en nombre suffisant pour mettre fin à l'avancée de celles de l'État islamique qui contrôle désormais les deux tiers de la Syrie et une bonne moitié de l'Irak. On peut comprendre ce souci. Mais il implique le risque de rester dans l'histoire comme le président américain qui, à la suite des errements de George W Bush, aura déstabilisé le Proche-Orient pour longtemps. En le transformant en un foyer de fanatisme religieux et de danger permanent.
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