US On Board To Reduce Greek Debt

Published in Le Temps
(Switzerland) on 7 July 2015
by Stéphane Bussard (link to originallink to original)
Translated from by Beth Holding. Edited by Bora Mici.
Critical voices in the U.S. would have liked to see the world’s biggest economic power take a more interventionist role in order to solve issues in Greece. Peter Doyle, the former International Monetary Fund economist, is among them. He is convinced that the U.S. should have made more use of its political clout in order to prevent creditors from refusing the Greek offer on June 24.

However, the U.S. has far from remained on the sidelines. In May 2010, then-U.S. Secretary of the Treasury Timothy Geithner played a crucial part in avoiding Greece’s initial collapse, ordering EU members to assume the potential consequences of a default.

In recent weeks, President Obama has been seen urging the EU to relieve the Greek debt, which has become unbearable. On Monday, government spokesperson Josh Earnest reiterated this position, advising Athens and the EU “to agree to a package of reforms and financing that would allow Greece to be on a path toward debt sustainability but also economic growth.”

Secretary of the Treasury Jack Lew has increased discussions with his European counterparts and has advised Greek Prime Minister Alexis Tsipras to continue negotiations with the troika. But U.S. efforts have so far enjoyed little success. According to economist Peter Doyle, the U.S. government could have done significantly more in order to urge the IMF to grant more favorable loans to Greece. After all, didn’t the U.S. play a crucial role in convincing the IMF to grant loans to Ukraine and Afghanistan even though these two countries are no more capable of fulfilling IMF criteria than Greece is?

The Ghost of Russia

However, a "Grexit" could mean both economic and geopolitical consequences for the USA. Despite his seemingly reassuring remarks, Obama nonetheless ensured the Greek issue was top of his agenda during discussions with German Chancellor Angela Merkel outside the G-7 summit in June. For the USA, the economic risks include a destabilization of the eurozone and a decrease in European growth. Such factors may influence the growth rate in the United States, which currently stands at 2 percent. Democrat Hillary Clinton could be one of the first victims of a slowing economy in the context of the 2016 presidential elections.

The U.S. finds itself unable to shrug off fears based on events of the not-so-distant past. At the end of World War II, the U.S. made significant efforts to prevent Athens from joining Communist forces. Today, Vladimir Putin may very well attempt to take advantage of the European divide in order to grant more substantial support to Greece. After all, Alexis Tsipras isn’t one to turn down certain “offers” from the Kremlin, and America is very much aware of this. When the EU renewed sanctions against Russia regarding the crisis in Ukraine, the U.S. urged Athens not to block these measures. If Greece succumbs to chaos, we can’t be sure that the Greek government will be quite as considerate toward the USA.


L’administration Obama et son secrétaire au Trésor, Jack Lew, ont tenté de persuader les Européens de réduire le fardeau financier qui pèse sur Athènes. Sans grand succès jusqu’à présent

Des voix critiques aux Etats-Unis auraient aimé voir la première puissance économique mondiale se montrer plus interventionniste pour résoudre le cas grec. Parmi elles, celle de l’économiste Peter Doyle. Cet ex-responsable du FMI est convaincu que Washington aurait dû user davantage de son poids politique pour empêcher les créanciers de refuser l’offre grecque du 24 juin.

Les Etats-Unis ne sont cependant pas restés les bras ballants. En mai 2010 déjà, le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, avait joué un rôle crucial pour éviter un premier effondrement de la Grèce, en sommant les Européens d’assumer les éventuelles conséquences d’un défaut de paiement.

Récemment, le président, Barack Obama, a exhorté les Européens à alléger la dette grecque dont le financement est devenu insoutenable. Son porte-parole, Josh Earnest, a réitéré cette position lundi, appelant Athènes et l’UE «à se mettre d’accord sur un ensemble de réformes et un financement qui permettent à la Grèce d’être sur la voie d’une gestion durable de sa dette, mais aussi de croissance économique».

Son secrétaire au Trésor, Jack Lew, a multiplié des entretiens dans ce sens avec ses homologues européens. Il a demandé au premier ministre grec, Alexis Tsipras, de continuer à négocier avec la troïka. Mais les appels de Washington n’ont eu que peu d’effets. L’économiste Peter Doyle est d’avis que l’administration américaine aurait pu en faire beaucoup plus pour pousser le Fonds monétaire international à octroyer à la Grèce des prêts plus favorables. N’a-t-elle pas joué un rôle important auprès du FMI pour que ce dernier accorde des prêts à l’Ukraine et à l’Afghanistan, alors que ces deux pays ne remplissent pas davantage les critères posés par le FMI que la Grèce?

Le spectre de la Russie

Les retombées d’un «Grexit» pour les Etats-Unis pourraient toutefois être de deux ordres: économiques et géopolitiques. Malgré ses propos en apparence rassurants, le président démocrate avait fait du dossier grec l’une des priorités de ses entretiens avec la chancelière allemande, Angela Merkel, en marge du G7 de juin en Allemagne. Pour l’Amérique, le risque économique relève d’une déstabilisation de la zone euro et d’un recul de la croissance en Europe. Des facteurs qui pourraient influer sur le taux de croissance américain, qui stagne aux alentours de 2%. La démocrate Hillary Clinton pourrait être l’une des premières victimes d’une économie tournant au ralenti dans la perspective de la présidentielle 2016.

Enfin, Washington ne peut évacuer des craintes que fait ressurgir un passé relativement proche. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’Amérique avait beaucoup investi pour éviter qu’Athènes bascule dans le camp communiste. Aujourd’hui, Vladimir Poutine pourrait tenter de profiter de la division de l’Europe pour apporter une aide plus substantielle à la Grèce d’un Alexis Tsipras qui n’est pas resté insensible à certaines «offres» du maître du Kremlin. L’Amérique en a pris conscience. Quand l’UE a renouvelé ses sanctions contre la Russie en lien avec la crise ukrainienne, Washington a pressé Athènes de ne pas bloquer ces mesures. Si la Grèce plonge dans le chaos, il n’est pas sûr qu’elle ait toujours autant d’égard envers l’Amérique.
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