Contre le terrorisme, Obama dégaine l’arme économique
Véritable fil rouge de sa visite historique dans le pays d’origine de son père, Barack Obama a promis samedi de renforcer la coopération entre le Kenya et les Etats-Unis en matière de lutte contre le terrorisme, et d’apporter un plus grand soutient logistique et financier aux forces de sécurité kenyanes.
Le président américain s’est rendu dans l’après-midi à l’ambassade des Etats-Unis de Nairobi pour y déposer
une gerbe de fleurs en mémoire des victimes de l’attentat de 1998, un événement qui avait fait prélude aux attentats du 11 septembre.
Depuis, l’implication des Etats-Unis dans la guerre contre le groupe extrémiste Al-Shebab n’a jamais cessé, avec plus ou moins de succès, et de discrétion. Entre attaques de drônes et opérations commando, les Etats-Unis ont aussi contribué à la formation et au soutient logistique des troupes de l’opération de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM).
Les Kenyans qui payent chers leur implication dans la lutte contre le terrorisme attendaient beaucoup de la visite du chef de l’état américain. En avril, 148 étudiants ont été massacrés à l’université de Garissa par des militants de l’organisation terroriste affiliée à Al-Qaeda.
«C’est un combat existentiel pour nous», a déclaré le président kenyan Uhuru Kenyatta lors d’une conférence de presse conjointe. «Le terrorisme n’est pas la guerre du Kenya, mais celle de notre voisin».
«La discrimination est le terreau du terrorisme»
Mais le président américain a surtout prôné une approche plus humaine de la lutte contre le terrorisme, et dénoncé à demi-mots la répression des forces de l’ordre kenyanes contre les minorités musulmanes du pays. «La discrimination est le terreau du terrorisme», a-t-il déclaré lors de la conférence de presse. «Les droits de l’homme doivent être respectés».
Dans la matinée, le chef de l’état s’est rendu au Sommet International de l’Entrepreunariat, un sommet annuel dont il a eu l’initiative en 2009 pour renforcer la coopération économique et l’investissement entre les Etats-Unis et les communautés musulmanes.
Il s’est adressé à plus de 1000 jeunes entrepreneurs venus du monde entier pour échanger de nouvelles idées et rencontrer de potentiels investisseurs. «L’entrepreunariat offre une alternative à l’idéologie de la violence», a-t-il déclaré. «Les Etats-Unis et le Kenya doivent combattre le poison dont les militants extrémistes nourissent nos jeune gens».
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