Half of All US States Shut Their Doors to Refugees

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Vingt-trois Etats ferment leurs portes aux réfugiés syriens, de peur d’accueillir des terroristes.

Près de la moitié des Etats américains (23) ont annoncé leur intention de fermer leurs portes aux réfugiés syriens, de peur d’accueillir des terroristes. Parmi eux, figurent 22 Etats républicains (Texas, Louisiane, Alabama, Michigan, Arkansas, Indiana, Mississippi, etc) et un Etat démocrate, le New Hampshire. « Je ne serai pas complice d’une politique qui met les citoyens de l’Alabama en danger », a justifié le gouverneur de l’Alabama, Robert Bentley.

« Ni vous ni aucun autre responsable fédéral ne pouvez garantir que des réfugiés syriens ne se livreront pas à une activité terroriste », a abondé le gouverneur du Texas, Greg Abbott, dans un courrier adressé à Barack Obama , ajoutant que le Texas ne pouvait pas participer à un programme qui « aboutirait à la relocalisation de réfugiés syriens dont n’importe lequel d’entre eux pourrait être lié au terrorisme ».

Le président Barack Obama a riposté lundi, en marge du G20 , en exhortant les Américains à ne pas faire l’amalgame entre « réfugiés » et « terrorisme ». « Les gens qui fuient la Syrie sont ceux qui souffrent le plus du terrorisme, ce sont les plus vulnérables. Il est très important que nous ne fermions pas nos coeurs aux victimes d’une telle violence (…) ça commence par ne pas faire de lien entre la question des réfugiés et celle du terrorisme », a-t-il fait valoir. « C’est honteux » quand « j’entends des gens dire que nous pourrions juste accueillir les chrétiens et pas les musulmans », a-t-il noté. « Ce n’est pas américain. C’est pas ce que nous sommes ». Ses équipes ont confirmé qu’ils prévoyaient toujours d’accueillir 10.000 réfugiés syriens dans l’année à venir. « Ces réfugiés (syriens) font l’objet des contrôles de sécurité les plus sévères qui puissent viser une personne qui cherche à entrer aux Etats-Unis », remarque le porte-parole du département d’Etat, Mark Toner.

Arrivée surprise de John Kerry à Paris

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est arrivé lundi soir à Paris pour exprimer la « détermination » des deux alliés à lutter contre le terrorisme, a annoncé le département d’Etat. La visite n’avait pas été annoncée à l’avance, pour des raisons de sécurité. La présidence française avait juste annoncé que François Hollande recevrait le responsable américain mardi matin.

John Kerry, francophone et francophile et qui s’est rendu plus d’une vingtaine de fois à Paris depuis qu’il est ministre, avait exprimé avec force et émotion samedi à Vienne, en français, la solidarité de Washington à l’égard de son « plus vieil allié » meurtri par les attentats terroristes de vendredi soir, des « actes abominables et maléfiques ».

Après les attentats de janvier à Paris, ni le président Barack Obama ni John Kerry n’avaient participé à la marche du 11 janvier en présence de dizaines de chefs d’états et dignitaires étrangers, un couac diplomatique critiqué en France et aux Etats-Unis. L’administration américaine avait finalement exprimé des regrets et fini par dépêcher John Kerry quelques jours plus tard pour qu’il se rende près des locaux de Charlie Hebdo et du supermarché casher qui avaient été attaqués.

La CIA réclame plus de surveillance

La CIA estime que le groupe Etat islamique (EI) a probablement d’autres opérations similaires aux attentats de Paris en préparation, et met en garde contre des « failles » dans la surveillance des extrémistes par souci de protection de la vie privée. Le groupe EI « ne se contente pas de limiter ses activités meurtrières en Irak et en Syrie, et à mettre en place des franchises locales au Moyen-Orient, en Asie du Sud-est et en Afrique, mais a mis en place un programme d’opérations extérieures qu’il applique maintenant avec des effets meurtriers », a déclaré John Brennan.

Il a indiqué que les services de renseignement à travers le monde « travaillaient d’arrache-pied » pour tenter de mettre au jour ces projets d’attentats. « Nous travaillons de manière très très proche avec nos partenaires français », notamment pour comprendre la manière d’opérer des auteurs des attaques, a-t-il souligné. Mais « la sécurité opérationnelle » des réseaux extrémistes est « assez forte », a expliqué John Brennan.

Il a regretté que les services de sécurité manquent de moyens pour surveiller les communications des extrémistes. Pour lui, c’est notamment une conséquence des révélations d’Edouard Snowden sur les programmes de surveillance de l’agence américaine de renseignement NSA. « J’espère » que ces attaques vont permettre « une prise de conscience » sur ces questions, « particulièrement dans ces régions d’Europe où il y a eu de mauvaises représentations » de ces techniques d’écoute et de surveillance, a-t-il encore déclaré. « Il est temps de se demander (…) si des failles n’ont pas été créées, intentionnellement ou non, dans la capacité des services de renseignement et de sécurité de protéger les gens », a-t-il dit.

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