The Orange Clown

<--

Je comprends que les électeurs en aient ras le bol des politiciens qui parlent sans rien dire et qui ne dévoilent jamais le fond de leur pensée, obsédés qu’ils sont par l’idée de plaire à tout le monde et de ne déplaire à personne…

Mais Donald Trump?

Vraiment?

Les républicains regardent ce bouffon et se disent: «C’est lui, notre homme»?

«C’est ce gars-là qui va remettre notre pays sur la bonne voie»?

Une teinture capillaire cancérigène?

On est loin d’Abraham Lincoln et même de Ronald Reagan…

Que ce clown grotesque (qui souffre probablement d’un empoisonnement du cerveau causé par sa teinture capillaire) risque de représenter les républicains aux prochaines élections présidentielles en dit long sur ce qui est arrivé à cette formation.

Gangréné par les fondamentalistes religieux qui le tiennent en otage, refuge de tous les crackpots qui crient à qui veut les entendre qu’Obama est un musulman ou que la théorie du réchauffement de la planète est un complot communiste, ce parti n’est plus que l’ombre de ce qu’il a été.

Dire que ce sont les républicains qui ont mis fin à l’esclavage!

Aujourd’hui, on dirait une association de complotistes qui se réunissent deux fois par semaine pour échanger des photomontages «prouvant» hors de tout doute que la Maison-Blanche a été prise d’assaut par des reptiles humanoïdes.

C’est normal qu’un parti critique et pourfende ses adversaires. Mais chez les républicains, cette haine du «parti d’en face» frise la maladie mentale.

Ce n’est pas suffisant de critiquer les démocrates, non: il faut les démoniser.

Obama est un islamiste! Hillary est une traître lesbienne!

Pas un Le Pen américain

Résultat: les républicains passent tellement de temps à crier qu’ils n’en ont plus pour penser.

Comment lutter contre le terrorisme? Simple: fermons Internet et interdisons l’immigration musulmane!

Certains disent que Trump est la version américaine de Marine Le Pen. Désolé, ça n’a strictement rien à voir.

Le Front National a des idées — des idées que l’on peut rejeter, des idées que l’on peut vomir, mais des idées tout de même, un programme (qui, sur certains points, notamment en matière d’économie, ressemble étrangement aux programmes des partis d’extrême gauche).

Alors que le Parti républicain sous Trump n’a que des éructations.

Trump n’est pas un politicien. C’est un freak, un cirque, un accident d’auto, une téléréalité à lui tout seul.

C’est la politique américaine dans ce qu’elle a de plus vulgaire, de plus kitsch, de plus bling-bling.

À côté, Ronald Reagan était un philosophe.

Et un grand acteur.

Un beau cadeau

L’élection de Donald Trump serait la plus belle chose qui puisse arriver aux islamistes.

Un crackpot pour lutter contre les crackpots!

Pour une fois, le mot «islamophobe» — qui est utilisé à toutes les sauces — collerait à la réalité!

Les Américains sont mal barrés.

D’un côté, un Président beaucoup trop mou. De l’autre, un Gung Ho hystérique qui veut appeler Bill Gates pour lui demander de «fermer Internet».

Hillary pourrait-elle représenter la troisième voie? Ferme mais éclairée?

On le souhaite.

Sinon, tout l’Occident va se retrouver dans de beaux draps…

About this publication