Trump and the Republican Conundrum

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Donald Trump qui roule des mécaniques et multiplie les provocations. Trump qui relègue ses adversaires dans l’anonymat en monopolisant l’attention des médias avec des propos outranciers. Vu sous cet angle, le Parti républicain a de quoi s’inquiéter à quelques semaines du début des primaires aux Etats-Unis. Car si Trump domine la campagne conservatrice, il le doit autant à la force qu’il projette qu’aux carences de ses adversaires.

Ted Cruz, son lointain dauphin dans les sondages, est mal-aimé, voire méprisé par ses collègues de parti au Sénat en raison de ses prises de position extrêmes. Marco Rubio, le candidat de l’establishment républicain, joue la carte du charisme et de la jeunesse qui avait contribué à porter Barack Obama au pouvoir en 2008, mais il n’est pour l’instant qu’une pâle copie du président. Et Jeb Bush, le frère cadet de George W. Bush, est devenu quasi invisible.

Les républicains sont désormais contraints d’espérer un scénario «à la française», à savoir que le candidat des extrêmes soit finalement submergé par une vague modérée lors du vote, comme ce fut le cas pour le Front national au second tour des régionales. Dans le cas contraire, un recours désespéré à Mitt Romney, un candidat qui n’avait pourtant pas déclenché les passions lors de la campagne de 2012, reste toujours évoqué pour faire obstacle à Trump lors de la convention républicaine en juillet prochain. Pas idéal lorsque l’adversaire en face s’appellera vraisemblablement Hillary Clinton.

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