Nuclear Power: Obama’s Utopia

Published in L'Expression
(Algeria) on 29 May 2016
by Karim Mohsen (link to originallink to original)
Translated from by Kristin Dale. Edited by Helaine Schweitzer.
What is the departing U.S. president dreaming about? In Hiroshima on Friday he spoke of a world without nuclear weapons. Barack Obama is the first sitting U.S. president to set foot in the martyred city in 71 years. The only two atomic bombs ever released in the world were the United States’ doing. This is also the only country in the world to have this weapon of mass destruction at its disposal. On Aug. 6, 1945 in the Japanese cities of Hiroshima and Nagasaki, something terrible and previously unknown to the world took place, definitively wreaking havoc on the global military order and war strategies.

The American president justified this abomination (150,000 to 250,000 dead in Hiroshima and Nagasaki, according to estimates) by saying that “in the midst of war, leaders make all kinds of decisions.” He was responding to a question from the Japanese television station NHK. Without a doubt! Certainly, at first glance, the bomb on Aug. 6, 1945 could have, if worse came to worst, passed for a legitimate defense. So, what does that make the one dropped on Nagasaki on Aug. 9, 1945, three days after the holocaust in Hiroshima? In fact, with their new atomic bombs, the United States was already no longer fighting in the same military category as those countries using nothing but conventional arms.

The bomb dropped on Nagasaki was both unjustified and unjustifiable, especially as Japan was on the verge of surrendering. Consequently, if the concepts of war crimes and crimes against humanity mean anything, the second atomic bomb that the U.S. dropped on Nagasaki surely counts as being on equal footing with those concepts. If for nothing else, President Barack Obama, in visiting the places that made the largest sacrifices of World War II, would have done well to apologize to the Japanese people and survivors of this tragedy. But he didn’t. He even insisted that he would make no excuse for the two atomic bombs dropped on Japan. This could also be interpreted then as if Obama were saying, “If I had to, I wouldn’t hesitate to do it again.” Consequently, his appeal for a world without nuclear weapons has lost both its validity and its conviction.

An appeal for the eradication of weapons of mass destruction is easy and yet promises nothing, particularly when such a plea comes from a potential nuclear arms proliferator that isn’t ready to make the gesture that would convince us of its good faith, namely by reducing an arsenal capable of destroying the planet 100 times over. Obama, whose term ends next Jan. 20, commits neither his country nor his successor to his recommended approach for a world without nuclear weapons. If there ever existed an over-armed country, especially in terms of nuclear power, it would surely be the United States. According to a 2010 study by the Stockholm International Peace Research Institute, the United States remains a country in a class of its own in this particular vector. SIPRI has estimated the global military expenditure in 2010 to be $1,630 billion; 43 percent by the United States, 18.4 percent by the European Union, 7 percent by China, and 3.2 percent by Russia. The assessed value is even more enlightening with $698,105 billion in military expenditures by the United States, $114,300 billion by China and $52,586 billion by Russia, giving us the three great nuclear powers. (For more details, see SIPRI’s reports under “The SIPRI Military Expenditure Database.”)

In these military expenditures, nuclear research and new technology occupy a dominating position, particularly in the United States defense budget. According to U.S. Deputy Secretary of Defense Robert O. Work, the defense budget proposal for 2017 is valued at $583 billion, which puts it even further beyond the next 10 highest spending countries when it comes to firearms and military research. According (again) to SIPRI, the United States has 8,500 nuclear warheads, of which 2,150 are deployed.

An appeal for a world without nuclear weapons is an excellent resolution, but once again, it would require that the U.S. begin to apply the same maxim to themselves that they recommend for others. The least that can be said is that the United States is only moving in that direction in terms of the reduction of its nuclear arsenal. In fact, it is quite the contrary. Even if it has somewhat reduced its nuclear stockpile within the framework of treaties with Russia, which are now in fact obsolete and no longer responsive to new military situations, the U.S. has on the other hand committed itself to research in miniaturizing WMDs. Since Hiroshima, Obama has pleaded for a world without nuclear weapons, while at the same time his country reinforces its capacities in this strategic vector. This understated plea to eliminate nuclear weapons is not a thing of the past, for Obama is well aware that it is impossible, at least in the coming century, to give up such weapons. His country perfectly illustrates this argument. Who is the leader in the White House speaking to anyway? That is the question!


De quoi rêve le président sortant des Etats-Unis? A un monde sans armes nucléaires a-t-il plaidé, vendredi, à Hiroshima. Obama est le premier président états-unien en exercice à poser les pieds dans la ville martyre depuis 71 ans. Or, les deux seules bombes atomiques, jamais larguées dans le monde, ont été du fait des Etats-Unis. C'est aussi le seul pays au monde à avoir disposé de cette arme de destruction massive. C'était le 6 août et le 9 août 1945 contre les villes japonaises de Hiroshima et Nagasaki. Quelque chose de terrible que le monde n'a jamais connu eut lieu au Japon, bouleversant définitivement la donne militaire mondiale et les stratégies de la guerre. Le président états-unien a justifié cette abomination [150.000 à 250.000 morts selon les estimations, à Hiroshima et Nagasaki] par le fait, qu'en pleine guerre les «dirigeants doivent prendre toutes sortes de décisions». Il répondait à une question de la chaîne de télévision japonaise NHK. Sans doute! Certes, de prime abord, la bombe du 6 août 1945, pouvait - à la limite - passer pour de la légitime (?) défense. Or, qu'en est-il de celle larguée sur Nagasaki, le 9 août 1945, trois jours après l'holocauste d'Hiroshima? En fait, avec leurs nouvelles armes atomiques, les Etats-Unis ne combattaient déjà plus dans la même catégorie militaire que des pays ne disposant que des seules armes conventionnelles. Aussi, la bombe contre Nagasaki ne se justifiait pas et rien ne pouvait la justifier, d'autant plus que le Japon était sur le point de capituler. Dès lors, si le concept de crimes de guerre et crimes contre l'humanité veut dire quelque chose, la deuxième bombe atomique états-unienne contre Nagasaki en est bien un et entre de plain-pied avec cette idée. Rien que pour cela, le président des Etats-Unis, Barack Obama - en visite sur les lieux du plus grand sacrifice de la Seconde Guerre mondiale - aurait dû s'excuser auprès du peuple japonais et des rescapés de cette tragédie. Il ne l'a pas fait. Il a même insisté qu'il ne fera aucune excuse sur les deux bombes atomiques larguées sur le Japon. On peut aussi interpréter cela, subséquemment: «Si c'était à refaire, je n'hésiterais pas à le faire.» Dès lors, son plaidoyer pour un monde sans armes nucléaires y perd en bien-fondé et en conviction. Plaider ensuite pour la disparition des ADM, devient aisé et n'engage en rien, surtout lorsque le plaideur, est un proliférant en puissance et n'est pas prêt lui-même à faire le geste qui convainc ou montre sa bonne foi, par la réduction d'un arsenal capable de détruire 100 fois la planète. M.Obama dont le mandat présidentiel s'achève le 20 janvier prochain, n'engage ni son pays ni son successeur dans la voie qu'il préconise pour un monde sans armes nucléaires. Or, s'il existe un pays surarmé - singulièrement au plan nucléaire - ce sont bien les Etats-Unis. Selon un rapport de 2010 de l'Institut international de recherche sur la paix, de Stockholm (Sipri), les Etats-Unis demeurent un pays hors catégorie dans ce vecteur. Le Sipri a ainsi estimé les dépenses militaires en 2010 dans le monde à 1 630 milliards de dollars US. 43% par les États-Unis, 18,4% par l'Union européenne, 7% par la Chine et 3,2% par la Russie. La valeur chiffrée est encore plus édifiante avec 698 105 milliards de dollars de dépenses militaires pour les Etats-Unis, 114.300 milliards pour la Chine et 52.586 milliards pour la Russie, en nous en tenant aux trois grandes puissances nucléaires [pour plus de détails, voir les rapports du Sipri «The SIPRI Military Expenditure Database»]. Dans ces dépenses militaires, la recherche nucléaire et les technologies nouvelles occupent une place prépondérante, en particulier dans le budget défense des Etats-Unis. Selon le secrétaire adjoint états-unien à la Défense, Robert O. Work, le projet du budget défense pour 2017 est évalué à 583 milliards de dollars, ce qui le met encore très loin des dix pays du monde les plus dépensiers en matière d'armes et de recherches militaires. Selon (encore) le Sipri, les Etats-Unis disposent de 8 500 têtes nucléaires, dont 2 150 sont déployées. Aussi, plaider pour un monde sans armes nucléaires est une excellente résolution, mais encore fallait-il commencer à appliquer à soi-même cette maxime que l'on recommande pour les autres. Le moins qui puisse être dit est que les Etats-Unis ne prennent pas le chemin, ne serait-ce, que par l'allègement de leur arsenal nucléaire. Bien au contraire. S'ils ont quelque peu réduit [dans le cadre des traités conclus avec la Russie (ex-Urss)] leur stock nucléaire - de fait obsolète et ne répondant plus aux nouvelles donnes militaires - ils ont en revanche engagé des recherches dans la miniaturisation des ADM. Depuis Hiroshima, Barack Obama, plaide donc pour un monde sans armes nucléaires, au moment où son pays renforce ses capacités dans ce vecteur stratégique. On n'est pas sorti de cette litote, car, M.Obama sait fort bien, qu'il est impossible - à tout le moins dans le siècle à venir - de renoncer à une telle arme. Son pays illustre parfaitement le postulat. Aussi, à qui s'adresse le chef de la Maison-Blanche? Telle est la question!
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