Il avait fallu de nombreux décomptes avant de proclamer la victoire de George W. Bush en 2000 face à son rival démocrate Al Gore. Un cafouillage qui a laissé des traces. Et l’élection présidentielle du 8 novembre s’annonce bien pire. Selon « The Economist », la particularité du système électoral américain est de laisser à chaque Etat le soin d’édicter ses propres règles. Ce qui, redoute l’hebdomadaire, risque d’introduire de nombreux recours devant les tribunaux. Ainsi certaines régulations sont perçues comme discriminatoires en visant apparemment à réduire la participation des minorités. Depuis une décision de la Cour suprême des Etats-Unis de 2013, nombre d’Etats ont réécrit leur code électoral sans avoir à obtenir, comme avant, un feu vert du département de la Justice ou de tribunaux. Dans les Assemblées des Etats du Sud, les Républicains ont transformé les lois en leur faveur avec une limitation du vote anticipé. Une pratique prisée par les électeurs démocrates et moins par les républicains. Au Texas, la carte d’identité étudiante n’est pas autorisée. Mais le permis de port d’armes peut servir de pièce d’identité. Certes, les auteurs de ces lois protestent de leur bonne foi et font valoir qu’il ne s’agit que d’aligner les codes électoraux sur les autres Etats, qui, par exemple, ont déjà limité le vote anticipé.
De plus, certaines circonscriptions démocrates ont fait du redécoupage territorial en leur faveur. Mais le pire, selon « The Economist », est de prétendre qu’il ne faut pas que le système électoral soit trop facile pour être sûr que les électeurs soient assez intelligents pour le comprendre et donc choisir leur gouvernement. En tout cas il serait nécessaire que les tribunaux accélèrent les procédures de recours avant les élections pour éviter un cafouillage après le 8 novembre.
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