Electoral Fraud in the US?

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Virus algérien? Pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis, un candidat à la Maison-Blanche, Donald Trump, accuse son pays d’organiser des élections truquées. Trump crie à qui veut l’entendre que s’il perd face à Hillary Clinton, ce sera à cause de la fraude électorale. Son propre camp lui demande d’apporter des preuves. La meilleure des preuves, pour lui, est sa baisse de popularité dans les sondages. L’argument de tous les mauvais perdants. Imbu de sa personne, il ne voit pas toutes les lacunes qu’il traîne pour briguer une si haute fonction. Pour beaucoup d’hommes politiques américains influents (démocrates et républicains), Donald Trump mettrait les Etats-Unis et le monde en danger si, par malheur, il venait à être élu. Son ignorance des grands dossiers internationaux, ses écarts de langage comme sa menace de mettre en prison Hillary Clinton s’il est élu ou encore de se brouiller par avance avec la France du fait que ce pays «n’est plus ce qu’il était», font de Trump un candidat atypique. On peut également citer ses propos irresponsables contre son pays voisin, le Mexique. Sa moralité est aussi mise en avant par son comportement avec les femmes. Trop long de dépeindre le personnage en peu de lignes. Retenons qu’il considère que s’il ne sort pas vainqueur des élections ce sera à cause de la fraude. Le tout fait craindre aux Américains le pire si Trump s’installe dans le bureau Ovale. Leurs craintes sont fondées car, dans tous les pays du monde, n’est pas responsable politique et a fortiori chef de l’Etat qui veut. Il faut en avoir les capacités. Et voilà qui nous ramène chez nous en Algérie. Le syndrome de la fraude électorale est une «vieille maladie» algérienne. Elle sévit toujours. Pour notre malheur. Tous nos candidats aux élections et à tous les échelons mettent leurs échecs sur le compte de la fraude. Elle est même chronique chez certains qui dénoncent cette fraude avant même l’échéance électorale. Au lieu de se poser la question sur les conditions à réunir (elles sont nombreuses) pour séduire et convaincre l’électorat, au lieu de se poser la question des moyens à réunir pour contrôler soi-même le déroulé des élections (en général il s’agit de la puissance de la machine du parti sous la bannière duquel ils se présentent), ils préfèrent la position de la «victimisation» pour amoindrir l’affront qui en découle. C’est exactement la même démarche qu’adopte Donald Trump. Comme c’est le premier cas dans l’histoire des Etats-Unis, il est permis de croire que Trump a chopé le «virus» algérien. Plus ancien et très «résistant». Même si l’on confiait le contrôle des élections aux extraterrestres!

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