Neither Trump nor Clinton: Disillusioned Americans Explain Their Dilemma

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Ni Trump ni Clinton : des Américains désabusés expliquent leur dilemme

Par Arthur Bayon Mis à jour le 27/10/2016 à 16:01 Publié le 27/10/2016 à 15:58

TÉMOIGNAGES – Indécis ou abstentionnistes, ces électeurs peinent à se reconnaître dans les programmes des aspirants présidents, qu’ils estiment trop éloignés de leurs préoccupations.

«Pour l’instant, je n’ai vu de plan solide chez aucun candidat au sujet de ce qui me préoccupe le plus: les habitants, les gens ordinaires», déplore Christopher, à Charleroi (Pennsylvanie). À moins de deux semaines de la présidentielle américaine qui doit départager le républicain Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton, cet homme de 43 ans aimerait par exemple «entendre parler des nouvelles industries dans lesquelles nous pouvons vraiment former les travailleurs». Il regrette aussi le manque de «bons programmes pour aider les entreprises à se lancer et se développer». Difficile, dès lors, de déterminer quel candidat soutenir le 8 novembre… Le Californien Arbazz Mohammed, 24 ans, est un peu dans le même cas. Il prétend qu’il se décidera «sur des questions locales».

Certains Américains vont encore plus loin et considèrent qu’aller voter à l’élection présentielle est une perte de temps. «J’aurais probablement voté démocrate ou libertarien mais peu importe pour qui je vote, l’État sera républicain», soupire Debra Period, 28 ans, à Birmingham (Alabama). Le gouverneur aurait donc plus de pouvoir que le président pour influer sur la vie quotidienne des citoyens?

D’autres estiment que l’essentiel se joue à un échelon encore plus restreint: «Ce qui importe aujourd’hui, c’est qui est en lice pour le conseil scolaire, qui sera notre maire, qui sera au conseil municipal. Nous devons tout faire pour que les bonnes personnes accèdent à ces fonctions, parce que c’est là que le pouvoir politique commence», affirme Crystal, une directrice de théâtre new-yorkaise de 73 ans, ancienne supportrice de Bernie Sanders.

Dégoûté par le cirque médiatique autour de Donald Trump et de Hillary Clinton, Kris, 30 ans, producteur exécutif d’un documentaire sur la musicothérapie, pense que la société civile peut prendre le relai des politiciens: «J’ai le sentiment qu’on peut s’intéresser à d’autres problèmes et les résoudre par nous-mêmes en tant qu’individus si on détruit certaines barrières – raciales, religieuses – et qu’on se réunit tous ensemble.»

Interviews réalisées dans le cadre de l’opération EuropeGoesUS.

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