US Establishment

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Establishment US

Pour des pays comme l’Algérie, l’élection américaine et la victoire, certes, inattendue de Trump, ne vont pas changer grand-chose dans les relations entre les deux pays, basées surtout sur l’expertise algérienne dans la lutte antiterroriste. Pour preuve, les administrations précédentes de Washington ont toujours, à peu de différences près, la même politique avec l’Algérie, lui préférant souvent les pays voisins plus perméables aux sollicitations américaines. Il reste aussi le fait que tous les présidents qui se sont succédé, y compris Barack Obama, ont, malgré les promesses de campagne, vite fait d’entrer dans le moule de l’administration et l’establishment US, véritables gestionnaires des grands dossiers. Pour preuve, la question palestinienne est toujours en suspens, la décolonisation du Sahara occidental et le référendum qui devait suivre traîne depuis des années. Pourtant, il y a eu ces dernières années des alternances dans la présidence américaine entre les démocrates et les républicains. Alors, Hillary Clinton ou Trump, ça ne va pas changer grand-chose pour les pays que l’administration américaine n’a pas érigés en pays pivot de leur politique internationale. Concernant les relations économiques, elles se résument à des opérations commerciales basées sur le business comme credo et le dollar comme monnaie. Il restera le volet concernant la société civile et les droits de l’Homme où ce pays s’implique par des rapports réguliers où sont dénoncées avec vigueur les atteintes aux droits humains et aux libertés. Le département d’État aura toujours la même structure pour distribuer les bons points et un(e) secrétaire pour faire le tour du monde comme ce gendarme qu’il a toujours été. C’est vrai que le nouveau locataire de la Maison- Blanche fait peur pour deux raisons essentielles : il n’a jamais occupé un poste électif, d’une part, et sa religion reste le dollar adossé à un égocentrisme qui frise le communautarisme, d’autre part. Le reste, c’est kif kif.