“We’re gonna be living with Obamacare for the foreseeable future,” declared Paul Ryan, leader of the right-wing majority in the House of Representatives in Washington, on Friday, March 24, looking crestfallen following a historic defeat.
He noted the Republican Party’s inability to unite in order to throw out the quasi-universal health insurance program adopted exactly seven years earlier by a short-lived progressive majority (2009-2011) in the House and the Senate.
Following 15 months of labor and epic political maneuvers, this major and essential achievement of the Obama presidency was put in place, and subsequently confirmed by two favorable judgments from the Supreme Court in 2012 and 2015.
Despite the comfortable mathematical majority of Republicans over Democrats in the House—a difference of 47 representatives between the two parties—the repeal failed, and the failure can be explained by the internal divisions and contradictions of this conservative and reactionary coalition.
A certain number of Republicans, who are conventionally called "moderates" or "centrists" but who could just as well qualify as vote-seekers, think that the improvisation of the last few weeks plus the cruelty of the measures announced—reduced health coverage, which means millions of people who would find themselves “with nothing” overnight, all so the wealthiest people’s taxes could be lowered—did not deserve their vote.
At the other end of the Republican spectrum, and more numerous (at about 30) were the representatives of the extreme right, the so-called "Freedom Caucus," people who believe that finding yourself “with nothing,” naked on the street and without any help in case of unemployment, sickness or accident ... well, this is only one scenario of the perfect American freedom. Extremists who believe the state should have nothing to do, even minimally, with the administration of health, health which must remain a private matter, never public.
For these ideologues, the bill submitted for a vote, a miserable effort that was improvised in a few days and which preserved certain elements of Obama’s healthcare law but cut off the resources, was insufficient, since it fell short of its pure and simple abolition and withdrawal from the state.
The result: With a united Democratic opposition, and at least 40 Republicans who were going to vote no with various arguments, it was a sure defeat ... and this was recognized without even submitting the bill to a vote. A vote that President Trump had demanded.
It was quite extraordinarily naive to believe that “Obamacare,” which was the product of not only a long year of negotiations and studies at the White House and Congress in 2009 and 2010, but also decades of previous consideration, could be replaced, just like that, in a few weeks, at the very beginning of a new presidency!
How can the country strive for universal coverage while protecting private insurers, private health care, patient freedom and the American Constitution? In the end, under these impossible conditions, “Obamacare” in retrospect proves, despite its shortcomings, to be a miracle of balance and inventiveness, which no doubt more and more Republican voters recognize.
It is common knowledge that Trump himself, last week in Washington, had only a very vague idea of the content of the bill on the table, and its "stupid details" (sic, from him). Even while trying his salesman ploys on the stubborn, he whispered to his advisers: “But is this really a good bill?”
What will the effect of this loss of nerve be on the future dynamic? Symbolically, this is a huge setback for the new ruling regime in Washington, which has shown itself, through this episode, to be stunningly unprepared and amateurish.
Trump defines himself as a "winner." But this episode should, in principle, be humiliating, even devastating for him. Still, this character has shown more than once that he knows how to escape the laws of gravity. In the last few hours, he seems to have left all this behind him, abandoning his poor representatives to their mess.
His next battles: The review of the tax laws, an excessively complicated issue, and the construction of a wall. We can imagine that these projects will not be realized any more easily than the failed repeal of “Obamacare.” Will reality eventually catch up with Donald Trump?
Indélogeable Obamacare
27 mars 2017 |François Brousseau | États-Unis | Chroniques
« L’Obamacare est parmi nous pour rester, dans un avenir prévisible. » L’air piteux après une défaite historique, c’est ce que déclarait vendredi Paul Ryan, leader de la majorité de droite à la Chambre des représentants de Washington.
Il prenait ainsi acte de l’incapacité du Parti républicain à s’unir pour jeter par terre le programme d’assurance maladie quasi universel adopté, exactement sept ans plus tôt, par une éphémère majorité progressiste (2009-2011) à la Chambre et au Sénat.
Après 15 mois de labeur et d’épiques manoeuvres politiciennes, cet accomplissement majeur et primordial de la présidence Obama avait été mis en place, avant d’être consolidé par deux jugements favorables de la Cour suprême, en 2012 et 2015.
Malgré la confortable majorité arithmétique des républicains sur les démocrates à la Chambre (une différence de 47 représentants entre les deux formations), l’échec s’explique par les divisions et les contradictions internes de cette coalition conservatrice et réactionnaire.
Un certain nombre de républicains, qu’on a appelés — par convention — « modérés » ou « centristes », mais qu’on pourrait aussi bien qualifier d’électoralistes, considéraient que l’improvisation des dernières semaines plus la cruauté des mesures annoncées (couverture santé amenuisée ; des millions de personnes se retrouvant « sans rien » du jour au lendemain, tout ça pour baisser les impôts des plus fortunés) ne méritaient pas leur vote.
À l’autre bout du spectre républicain, et plus nombreux (une trentaine), se trouvaient les représentants de l’extrême droite, ce qu’on appelle le « Freedom Caucus ». Des gens pour qui le fait de se retrouver « sans rien », tout nu dans la rue et sans aucun recours en cas de chômage, de maladie ou d’accident… eh bien, ce n’est là qu’un cas de figure de la sublime liberté à l’américaine. Des extrémistes pour qui l’État ne devrait rien avoir à faire, même minimalement, dans l’administration de la santé. La santé qui doit rester une affaire privée, jamais publique.
Pour ces idéologues, le projet soumis au vote — un misérable bricolage improvisé en quelques jours, qui conservait certains éléments de l’Obamacare, mais en lui coupant les moyens — ne pouvait suffire, puisqu’on restait en deçà de son abolition et du retrait pur et simple de l’État.
Résultat : avec une opposition démocrate unie, et au moins quarante républicains qui allaient voter non (avec des argumentaires divers), c’était la défaite assurée… et reconnue sans même aller au vote. Un vote qu’avait pourtant exigé le président Trump.
Il était d’une naïveté assez extraordinaire de croire que l’Obamacare, produit non seulement d’une grosse année de tractations et d’études à la Maison-Blanche et au Congrès en 2009 et 2010, mais de décennies de réflexions antérieures… pouvait trouver, comme ça, son remplacement en quelques semaines, au tout début d’une nouvelle présidence !
Comment tendre, dans ce pays, vers une couverture universelle… tout en préservant les assureurs privés, la santé privée, la liberté des patients et la Constitution américaine ? Finalement, dans ces conditions impossibles, l’Obamacare s’avère rétrospectivement, malgré ses défauts, un miracle d’équilibre et d’inventivité… ce que reconnaissent sans doute de plus en plus d’électeurs républicains.
Il est de notoriété publique que Donald Trump lui-même, la semaine dernière à Washington, n’avait qu’une idée très vague du contenu du projet sur la table, et de ses « stupides détails » (sic, c’est de lui). Tout en essayant ses stratagèmes de vendeur auprès des récalcitrants, il chuchotait à ses conseillers : « Mais est-ce que c’est vraiment un bon projet de loi ? »
Quel sera l’effet de cette déculottée sur la dynamique à suivre ? Symboliquement, il s’agit d’un énorme revers pour le nouveau régime au pouvoir à Washington, qui s’est montré dans cet épisode d’une impréparation et d’un amateurisme ahurissants.
Donald Trump se définit comme un « gagneur ». Or, cet épisode devrait, en principe, être humiliant, voire dévastateur pour lui. Mais ce personnage a montré plus d’une fois qu’il savait échapper à la loi de la gravité. Ces dernières heures, il a paru laisser tout cela derrière lui, abandonnant ses pauvres représentants à leur pagaille.
Ses prochaines batailles : la révision de loi sur les impôts (sujet byzantin) et la construction du mur. On peut imaginer que ces projets ne se réaliseront pas plus facilement que la révocation ratée de l’Obamacare. La réalité finira-t-elle par rattraper Donald Trump ?
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These costly U.S. attacks failed to achieve their goals, but were conducted in order to inflict a blow against Yemen, for daring to challenge the Israelis.
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