Although North Korea may celebrate the 105th anniversary of its founder Kim Il Sung on April 15 by conducting a nuclear or missile test, President Donald Trump has ordered the deployment of a naval battle group to the Korean Peninsula. The warning to the Pyongyang regime is clear. It can also be seen as a sign of renewed cooperation with Beijing on an issue that has poisoned U.S. foreign policy and destabilized the region for decades.
The U.S. president and his Chinese counterpart, Xi Jinping, addressed the issue of North Korea’s nuclear program during their meeting last weekend. Judging by the harsh editorial published on April 12 in the Chinese state-owned daily Global Times, Beijing seems ready to severely punish its turbulent neighbor if it does not cease provocations.
Essential Reconciliation
This show of firmness did not stop Trump from keeping up the pressure on Twitter. Chinese assistance in this matter would be beneficial and appreciated, but the United States would not hesitate to act alone, the White House resident tweeted. In an interview with The Wall Street Journal this week, Trump acknowledged, however, that the relationship between Beijing and Pyongyang is more complex than he had imagined.
This special relationship dates back to the end of World War II and was consolidated during the Korean War of 1950-53. Beijing intervened to contain the advance of United Nations forces led by the United States. Since then, China has been the hermit kingdom’s protector, most notably consenting to provide vital economic assistance. The brutal fall of the Kim regime would be a nightmare for Chinese leaders. They believe that they should provide massive aid to prevent the country from being the source of a major flow of refugees into Chinese territory.
Worse, the fall of the Kims would open the door to Korean reunification, thus placing a powerful regional rival supported by the United States right at China’s borders. Some leaders in Beijing have even drawn a parallel with German reunification. The fall of the Berlin Wall was fatal to the Soviet Union, they recall. They worry about what would happen to Communist China if Korea reunified.
The relationship between Beijing and Pyongyang is not, however, currently in a good place. By multiplying provocations, Kim Jong Un is not heeding the injunctions of his indispensable neighbor to the letter. Chinese leaders seem less patient. Last year, they approved the imposition of tougher international sanctions against North Korea. In February of this year, Beijing suspended its imports of North Korean coal. Finally, Kim Jong Un has not yet been welcomed in China, although he has been in power since 2011.
Differences with Seoul
If Washington can agree with Beijing on a harder line toward Pyongyang, differences could arise with another key actor and a long-time ally of the United States: South Korea. The May 9 presidential election should bring to power in Seoul a progressive wanting to implement a less aggressive approach toward its neighbor.
Democratic Party candidate Moon Jae In wants to return to a policy of engagement that prevailed in 1998 and 2008, as does People’s Party candidate Ahn Cheol Soo. This policy is essentially characterized by sustained diplomatic dialogue with Pyongyang and by the establishment of major economic partnerships. The South Korean conservatives in power over the last decade had abandoned this policy, saying that it had failed to halt the North’s nuclear program.
As hardline supporters, the conservatives shared, with regards to diplomatic overtures and other initiatives aimed at coaxing North Korea, the same skepticism that has been gradually imposed on Washington and adhered to by the Trump government. The arrival in Seoul of a president who wants to reconnect with a more conciliatory approach could pave the way for disagreements with Washington.
Trump’s government is ill-prepared to deal with this change. He has not yet appointed an ambassador to South Korea, and the key posts related to Asian policy remain to be filled by the State Department and the Defense Department. Contrary to the situation in the early 2000s, however, bellicose rhetoric and North Korean provocations should limit the risk of a gap between Seoul and Washington.
S’entendre avec le rival, froisser l’allié
Alors que la Corée du Nord pourrait célébrer ce 15 avril le 105e anniversaire de naissance de son fondateur Kim Il-sung en procédant à un essai nucléaire ou de missile, le président Donald Trump a ordonné le déploiement d’un groupe aéronaval au large de la péninsule coréenne. La mise en garde adressée au régime de Pyongyang est évidente. Il est également possible d’y voir le signe d’une coopération renouvelée avec Pékin sur un dossier qui empoisonne la politique étrangère américaine et déstabilise la région depuis des décennies.
Le président américain et son homologue chinois Xi Jinping ont abordé l’enjeu du programme nucléaire nord-coréen lors de leur rencontre le week-end dernier. À en juger par le sévère éditorial publié le 12 avril dans le quotidien étatique chinois Global Times, Pékin semble disposé à sanctionner durement son turbulent voisin si celui-ci ne cesse pas ses provocations.
Rapprochement indispensable
Cette fermeté affichée n’empêche pas Trump de maintenir la pression à travers Twitter. L’aide chinoise dans ce dossier serait bénéfique et appréciée, mais les États-Unis n’hésiteraient pas à agir seuls, gazouille en substance l’hôte de la Maison-Blanche. Dans une entrevue accordée cette semaine au Wall Street Journal, Trump a cependant reconnu que la relation entre Pékin et Pyongyang est plus complexe qu’il ne l’imaginait.
Cette relation spéciale remonte à la fin de la Deuxième Guerre mondiale et s’est consolidée à la faveur de la guerre de Corée de 1950-1953. Pékin intervint en effet pour contenir l’avancée des forces de l’ONU emmenées par les États-Unis. Depuis, la Chine est le protecteur du royaume ermite, auquel elle consent notamment une assistance économique vitale. Une chute brutale du régime des Kim relève du cauchemar pour les dirigeants chinois. Ils estiment qu’ils devraient fournir une aide massive afin d’éviter que le pays déjà exsangue ne soit la source d’un flux majeur de réfugiés vers le territoire chinois.
Pire, la chute des Kim ouvrirait la porte à une réunification de la Corée, plaçant ainsi aux frontières immédiates de la Chine un puissant rival régional appuyé par les États-Unis. Certains dirigeants à Pékin vont même plus loin en faisant le parallèle avec la réunification allemande. La chute du mur de Berlin a été fatale à l’Union soviétique, se rappellent-ils. Qu’en serait-il alors de la Chine communiste dans le cas de la réunification de la Corée ? s’inquiètent-ils.
La relation entre Pékin et Pyongyang n’est cependant pas au beau fixe. En multipliant les provocations, Kim Jong-un ne suit pas à la lettre les injonctions de son indispensable voisin. Les dirigeants chinois semblent moins patients. L’an dernier, ils ont approuvé l’imposition de sanctions internationales plus sévères contre la Corée du Nord. En février de cette année, Pékin a suspendu ses importations de charbon nord-coréen. Enfin, Kim Jong-un n’a toujours pas été accueilli en Chine, alors qu’il est au pouvoir depuis 2011.
Des divergences en vue avec Séoul
Si Washington semble pouvoir s’entendre avec Pékin sur une ligne plus dure à adopter vis-à-vis de Pyongyang, des divergences pourraient survenir avec un autre acteur clé du dossier, allié de longue date des États-Unis : la Corée du Sud. L’élection présidentielle du 9 mai prochain devrait en effet porter au pouvoir à Séoul un progressiste désireux de mettre en oeuvre une approche moins agressive avec son voisin.
Le candidat du Parti démocrate, Moon Jae-in, autant que celui du Parti du peuple, Ahn Cheol-soo, entendent revenir à une politique d’engagement qui avait prévalu de 1998 et 2008. Cette politique se caractérise essentiellement par un dialogue diplomatique soutenu avec Pyongyang et par la mise en place de partenariats économiques d’envergure. Les conservateurs sud-coréens au pouvoir au cours de la dernière décennie l’avaient abandonnée, estimant qu’elle avait échoué à mettre un frein au programme nucléaire nord-coréen.
Partisans de la ligne dure, les conservateurs partageaient, vis-à-vis des ouvertures diplomatiques et autres initiatives destinées à amadouer la Corée du Nord, le même scepticisme qui s’était progressivement imposé à Washington et auquel adhère le gouvernement Trump. L’arrivée prochaine à Séoul d’un président désireux de renouer avec une approche plus conciliante pourrait ouvrir la voie à des mésententes avec Washington.
Le gouvernement Trump est en effet mal préparé à faire face à ce changement. Il n’a toujours par nommé d’ambassadeur en Corée du Sud et les postes clés liés à la politique asiatique restent à pourvoir aux départements d’État et de la Défense. Contrairement à la situation qui prévalait au début des années 2000, la rhétorique belliqueuse et les provocations nord-coréennes devraient néanmoins limiter les risques de fossé entre Séoul et Washington.
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