Everything has gone awry between American business leaders and Donald Trump. The president’s decisions to withdraw from free-trade agreements, his withdrawal from the Paris climate agreement and even the banning of nationals from Muslim-majority countries from entering the United States quickly left a number of executives disenchanted, as they had hoped that once the real estate king was sworn in, they could influence government decisions. But, as The Economist reported, “the Trump era has made it even harder to stay above the political fray.”
This is a big shift for companies which, in the past, did everything they could to remain apolitical. Their main objective was to increase returns for their shareholders and to focus, through lobbying, on lowering fiscal pressure and the number of regulations. Anti-Trump reactions only reinforce a longer-term trend by companies which, more and more, have societal and environmental objectives, namely the creation of benefit corporations in the last decade. This also takes into account pressure from employees and institutional shareholders (pension funds, asset managers).
The United States is not alone in this evolution. Unilever, for example, prides itself on how well it treats its employees and on respecting the environment. But the movement is particularly marked in the United States, not only because of the large number of multinational corporation headquarters, but “also because Trump is unique. He’s impossible to forget.”*
*Editor’s note: This quoted passage, although accurately translated, could not be independently verified.
La révolte des patrons contre Trump
Jacques Hubert-rodier / Editorialiste diplomatique Les Echos Le 02/12 à 18:56
Pour protester contre les déclarations de Trump après les émeutes de Charlottesville, Ken Frazier, PDG de Merck, avait lâché, en août, son poste de conseiller économique à la Maison-Blanche. - Alex Brandon/AP/SIPA
Rien ne va plus entre les patrons américains et Donald Trump. Les décisions du président américain de se retirer des accords de libre-échange, de l'accord de Paris sur le climat ou encore d'interdire l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de pays à majorité musulmane, ont rapidement fait déchanter nombre de chefs d'entreprise qui espéraient, avec l'installation à la Maison-Blanche du roi de l'immobilier, influencer les décisions du gouvernement. Mais, écrit « The Economist », « l'ère Trump rend de plus en plus difficile pour les patrons de rester au-dessus de la sphère politique. C'est un grand changement » pour les entreprises qui, dans le passé, faisaient tout pour rester apolitiques. Car leur principal objectif était de valoriser les rendements pour leurs actionnaires et de se préoccuper, à travers des lobbys, de faire baisser la pression fiscale et le nombre de réglementations. Les réactions anti-Trump ne font cependant que renforcer un mouvement à plus long terme des entreprises qui, de plus en plus, inscrivent des objectifs sociétaux et environnementaux avec notamment, depuis une dizaine d'années, la création de « benefit corporations » (sociétés à objet social étendu) . Cela aussi pour tenir compte de la pression des salariés et des actionnaires institutionnels (fonds de pension, gérants). Les Etats-Unis ne sont pas seuls à connaître cette évolution. Unilever, par exemple, s'enorgueillit de bien traiter ses employés et de respecter l'environnement. Mais le mouvement est plus marqué aux Etats-Unis. Non seulement en raison du grand nombre de sièges sociaux de multinationales, mais « également parce que Trump est unique. Il n'est pas possible de l'oublier ».
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