It’s a new session of nuclear rhetoric between Donald Trump and Kim Jong Un. Nov. 21’s missile strike by Pyongyang confirms that North Korea’s nuclear and ballistic capabilities are constantly being perfected. Unfortunately, it hasn’t entered the American president’s head that he should be interested in dealing with this, and it is now too late to demand North Korea’s military denuclearization.
The intercontinental missile—the Hwasong-15—reached a record altitude of over 2,800 miles before crashing into the Sea of Japan, 600 miles from the launch site. Experts have estimated its potential range at 8,000 miles, nearly one-third of the Earth’s circumference. By comparison, the range of the U.S.-designed ballistic missile (the Minuteman) is 6,000 miles. The North Korean dictator is not deluding himself when he says that his new missile could strike anywhere in the United States. It goes without saying that this includes Canada as well.
In this way, Pyongyang adds a string to the bow of its deterrent device. Trump responds: I’ll “take care of it.” This isn’t likely to inspire confidence. Take care of it how? By promising the immediate adoption of yet another set of “major sanctions,” even though, for several reasons — not least of which is Chinese ambivalence — punitive measures applied over the past decade haven’t succeeded in crippling North Korea?
This new episode could have been avoided if Washington had not decided, 10 days ago, to reinstate North Korea to the blacklist of “state sponsors of terrorism.” But that wouldn’t have slowed down the North Korean regime’s insane nuclear output, which is all the more insane because it is done on the back of a bloodless people. Kim Jong Un is betting that the United States will end things because of his provocations, by agreeing to engage in a process of normalization, based on the recognition of North Korea as a nuclear power.
Hence, an impasse. Have the risks of a nuclear explosion increased? Clearly. In any event, it is not crazy to think that Washington will decide to launch targeted traditional strikes against North Korea. In this context, the international conference on North Korea — the contours of which are, for the time being, imprecise — which Canada and the United States announced on that Tuesday night to try to defuse the conflict, is a useful initiative. Still, to exit the current crisis, there must be diplomatic efforts much larger than those that have been deployed thus far.
Corée du Nord: la loi des missiles
Nouvelle séance d’empoignade nucléo-rhétorique entre Donald Trump et Kim Jong-un. Le tir de missile effectué mardi par Pyongyang vient reconfirmer que les capacités nucléaires et balistiques nord-coréennes ne cessent d’être perfectionnées. Il n’entre malheureusement pas dans la tête du président américain qu’il aurait intérêt à faire avec et qu’il est maintenant trop tard pour exiger avant toute chose la dénucléarisation militaire de la Corée du Nord.
Le missile intercontinental — le Hwasong-15 — aurait atteint une altitude record de plus 4400 km avant de s’abîmer en mer du Japon à 950 km du site de lancement. Des experts ont évalué sa portée potentielle à 13 000 km, soit près du tiers de la circonférence de la Terre. Par comparaison, la portée du missile balistique conçu par les États-Unis (le Minuteman) est de 9600 km. Le dictateur nord-coréen ne fait pas que de l’esbroufe en affirmant que son nouveau missile serait capable de frapper n’importe où aux États-Unis. Et donc aussi au Canada, il va sans dire.
C’est ainsi que Pyongyang ajoute une corde à l’arc de son dispositif dissuasif. Et qu’en dit M. Trump : « Je vais m’en occuper. » Ce qui n’est pas de nature à inspirer confiance. S’en occuper comment ? En promettant l’adoption, dans l’immédiat, d’un énième train de « sanctions importantes », alors que, pour plusieurs raisons dont l’ambivalence chinoise n’est pas la moindre, les mesures punitives appliquées depuis dix ans n’ont pas réussi à faire plier la Corée du Nord.
Ce nouvel épisode aurait pu être évité si Washington n’avait pas décidé, il y a dix jours, de réinscrire la Corée du Nord sur la liste noire des « États soutenant le terrorisme ». Mais cela n’aurait pas ralenti, comme on peut le constater, la démentielle fuite en avant nucléaire du régime nord-coréen. Fuite en avant d’autant plus démentielle qu’elle se fait sur le dos d’un peuple exsangue. Kim Jong-un fait, lui, le pari que les États-Unis vont finir, à force de provocations, par accepter de s’engager dans un processus de normalisation, fondé sur la reconnaissance du statut nucléaire nord-coréen.
D’où impasse. Les risques d’une déflagration nucléaire s’en trouvent-ils accrus ? À l’évidence. Il n’est pas interdit, en tout cas, de penser que Washington décidera de déclencher contre la Corée du Nord des frappes traditionnelles ciblées. Dans ce contexte, la conférence internationale sur la Corée du Nord — aux contours pour l’heure imprécis — dont le Canada et les États-Unis ont annoncé l’organisation mardi soir pour tenter de désamorcer le conflit est une initiative certes utile. Reste que pour sortir de la crise actuelle, il faudra que soient faits des efforts diplomatiques autrement plus grands que ceux qui ont été déployés jusqu’à maintenant.
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