Trump a besoin d’une antisèche pour savoir qu’il doit écouter les gens
Donald Trump semble avoir du mal à se souvenir tout seul qu’il doit faire preuve d’empathie avec les victimes de tueries.
L’ambiance était lourde et les témoignages poignants. Durant plus d’une heure mercredi 21 février, Donald Trump a écouté des survivants et des proches de victimes de tueries dans des écoles américaines dans un salon de la Maison-Blanche, lors d’une rencontre organisée une semaine après la fusillade qui a fait 17 morts dans un lycée de Parkland, en Floride.
Tour à tour, des élèves d’écoles endeuillées et des parents de victimes ont raconté leur histoire et fait des propositions au président des Etats-Unis. Celui-ci a écouté patiemment. Briefé par ses équipes avant l’événement, il a tout de même eu besoin d’une antisèche.
Sur une note à en-tête “Maison-Blanche” qu’il tenait dans la main durant la rencontre, et que plusieurs photographes ont repérée, Donald Trump pouvait lire cinq conseils bien avisés, rédigés au feutre noir. Parmi lesquels : “”[Demander] que voudriez-vous que je retienne de votre expérience ?
Que peut-on faire pour que vous vous sentiez en sécurité ?
Moyens ? Idées ?
Je vous entends.””
Pour résumer, Donald Trump a donc besoin d’une antisèche pour savoir qu’il doit écouter les personnes qui sont là pour être écoutées. Quelle meilleure preuve du manque d’empathie de Donald Trump que cette note, demande le “Washington Post” ?
Il faut dire que le locataire de la Maison-Blanche n’a pas fait preuve d’une empathie démesurée après la fusillade de Parkland. Lorsqu’il s’est rendu en Floride deux jours plus tard, il ne s’est pas attardé sur les condoléances et a préféré se concentrer sur les félicitations aux services d’urgences, comme le relevait ABC News. “Je l’ai fait. C’est très triste qu’une telle chose se produise”, a-t-il répondu aux journalistes qui lui demandaient s’il avait rencontré des victimes.
“Nous allons faire quelque chose au sujet de cette horrible situation”, a assuré Donald Trump aux rescapés et aux familles rencontrées mercredi. Il en a profité pour avancer plusieurs propositions, parmi lesquels autoriser une partie des enseignants à porter des armes. “Evidemment, cela s’appliquerait uniquement aux enseignants sachant manier une arme”, a-t-il concédé, en suggérant d’armer 20% des effectifs des équipes pédagogiques. Il a également promis des mesures “fortes” sur les vérifications des antécédents judiciaires et psychiatriques des acheteurs d’armes, et la “fermeté” sur l’âge légal pour en posséder, sans autres précisions.
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