Over the course of the past months, Donald Trump has behaved like an animal with Canada.
He has imposed tariffs on our steel and aluminum.
He has threatened to “ruin” our economy.*
He has called our prime minister dishonest and weak.
One of his closest advisers has even said that there is a special place in hell for leaders like Justin Trudeau.
This was awful. Undignified for the president of the most powerful country in the world and his entourage.
Even if Canada coordinated with Washington on the renewal of the North American Free Trade Agreement last week, we can’t really say that we’ve erased everything and started from a clean slate. It doesn’t hold up.
First, the wounds are very much raw.
Second, that would be illogical … and humiliating.
The thought of extending the left cheek to those who strike us on the right in international relations is absurd.
Third, the greed of the American administration is still relevant. The steel and aluminum tariffs have not been canceled, and the threat of other tariffs has not been eliminated.
The harm that’s been done to us has left its mark. Last week, the Pew Research Center indicated that only 39 percent of Canadians have a positive opinion of the United States (56 percent have a negative one). This Washington-based research institute has conducted this type of public opinion poll since 2002. Never before has such an appalling result been reported.
It must be noted that this poll was conducted before the signing of the new version of NAFTA – that Trump, conceitedly insisted be renamed the United States-Mexico-Canada Agreement. But it’s safe to say that the distrust of our neighbors won’t disappear anytime soon.
"Canadians won't forget Trump's disgraceful treatment of Canada. Our economic partnership has been reaffirmed, but trust can't be rebuilt with the stroke of a pen,” Roland Paris, former adviser to Trudeau, wisely explained to the Associated Press.
Certainly, the Trump era won’t last forever. He might be re-elected in 2020 for another four years (we’re crossing our fingers that it won’t happen), but he will eventually be forced to bow out.
But it’s not impossible that the president who will be elected after Trump will decide to imitate him, to promise “America First,” and to emphasize rivalry above collaboration with his traditional allies. To act as if Canada is not a friend that needs to be treated with respect, but rather a partner that’s subject to the survival of the fittest.
We all hope, obviously, that Trump’s handiwork does not continue. The relationship between our two countries is on the rocks, but it is nevertheless profound. We have observed that many times over the course of the previous decades.
It’s not impossible that the situation between the two countries will improve in the near future. That could be the case if a less bellicose, less protectionist and less crooked president replaces Trump. After all, once Barack Obama succeeded George W. Bush, the improvement of relations between Canada and the United states was almost immediate. We must hope for a similar scenario.
But Trump has been so odious, and his legacy could be so toxic, that this time, the wounds might not be able to heal any time soon.
To bet your shirt on predicting that the harm that Trump has done won’t last would be to demonstrate naive optimism.
Canadians Who Have a Positive Opinion of the United States
* Editor’s note: Trump’s original quote is: “It’d be the ruination of the country.”
Au cours des derniers mois, Donald Trump s'est comporté comme une brute avec le Canada.
Il a imposé des tarifs sur nos exportations d'acier et d'aluminium.
Il a menacé de « ruiner » notre économie.
Il a traité notre premier ministre de « malhonnête » et de « faible ».
Un de ses proches collaborateurs a même dit qu'il y avait « une place spéciale en enfer » pour les dirigeants comme Justin Trudeau.
Ce fut ignoble. Indigne d'un président de la première puissance mondiale et de son entourage.
Même si le Canada s'est entendu avec Washington sur le renouvellement de l'ALENA la semaine dernière, on ne peut pas dire qu'on efface tout et qu'on recommence. Ça ne tiendrait pas debout.
Premièrement, les plaies sont beaucoup trop vives.
Deuxièmement, ce serait illogique... et humiliant.
L'idée de tendre la joue gauche à celui qui nous frappe sur la joue droite, en relations internationales, est absurde.
Troisièmement, la rapacité de l'administration américaine est toujours d'actualité. Les tarifs sur l'aluminium et l'acier n'ont pas encore été annulés et la menace d'en imposer d'autres n'est pas écartée.
***
Le mal qu'il nous a fait a laissé des traces. La semaine dernière, le Pew Research Center a indiqué que seulement 39 % des Canadiens ont une opinion positive des États-Unis (56 % en ont une négative). Cet institut de recherche de Washington effectue ce type de sondage depuis 2002. Jamais un résultat aussi épouvantable n'avait été rapporté.
Soulignons que ce sondage a été fait avant la signature de la nouvelle mouture de l'ALENA - que Donald Trump, vaniteux, a insisté pour rebaptiser AEUMC. Mais il y a fort à parier que la méfiance à l'égard de nos voisins ne disparaîtra pas de sitôt.
« Les Canadiens n'oublieront pas le traitement honteux réservé au Canada. Notre partenariat économique a été confirmé, mais la confiance ne peut pas être rétablie avec un simple coup de crayon », a judicieusement expliqué Roland Paris, ancien conseiller de Justin Trudeau, à l'agence Associated Press.
Certes, l'ère Trump ne durera pas éternellement. Il sera peut-être réélu en 2020 pour quatre ans de plus (on croise les doigts pour que ça n'arrive pas), mais il sera ensuite forcé de tirer sa révérence.
Mais il n'est pas impossible que le président qui sera élu après Trump décide de l'imiter. De promettre que ce sera « l'Amérique d'abord » et de privilégier la rivalité avec ses alliés traditionnels plutôt que la collaboration. De faire comme si le Canada n'était pas un ami qu'on doit traiter avec respect, mais bien un partenaire quelconque qui doit se soumettre à la loi du plus fort.
***
On souhaite tous, évidemment, que l'oeuvre de Trump ne se perpétue pas. La relation entre nos deux pays bat de l'aile, mais elle est néanmoins profonde. On l'a constaté à plusieurs reprises au cours des dernières décennies.
Il n'est pas impossible que la situation entre les deux pays s'améliore à moyen terme. Ça pourrait être le cas si un président moins belliqueux, moins protectionniste et moins tordu remplaçait Donald Trump. Après tout, lorsque Barack Obama a succédé à George W. Bush, le rapprochement entre le Canada et les États-Unis a été presque immédiat. Il faut espérer un scénario similaire.
Mais Donald Trump a été si odieux et son héritage pourrait être si toxique que cette fois, les plaies pourraient ne pas se refermer de sitôt.
Gager sa dernière chemise en prédisant que le mal que Donald Trump fait ne durera pas serait faire preuve d'angélisme.
Canadiens ayant une opinion positive des États-Unis
2002 72 %
2003 63 %
2005 59 %
2007 55 %
2009 68 %
2013 64 %
2015 68 %
2016 65 %
2017 43 %
Source : Pew Research Center
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.