There is no need to state that the Canadian economy is doing well. About 550,000 more Canadians are working now than three years ago, with the lowest unemployment rates in 40 years, and salaries are rising faster than inflation. Also, the after-tax profitability of companies is above the historic average.
Nonetheless, President Donald Trump has sown uncertainty with his celebrated fiscal measures. There, Canada has an advantage; in order not to lose it, it must do something, and its response took up most of finance minister Bill Morneau’s press statement on Wednesday, Nov. 21. Very fortunately, he resisted the call by the conservative opposition and some business lobbies for steep tax cuts. Instead, he favored focused policies for encouraging investment in machinery, innovation and clean energy, which are all geared toward improving long-term competitiveness.
At once defensive and constructive, this strategy is needed under the present circumstances, yet it would never would have been decided without pressure from America. When an economy is going full steam, nothing justifies more stimulus with public funds. Rather, it is the time to strengthen reserves to face the inevitable slowdown.
The situation should have been splendid: without Wednesday’s statements, the deficit forecast for 2019-2020 would have been 5.3 billion CA$ (approximately $3.9 billion) less than the one registered for last March, all thanks to sound predictions of economic growth. Now, the new measures will total $5.5 billion CA$ (approximately $4.1 billion) for that year, of which 4.9 billion CA$ (approximately $3.7 billion) will be specially reserved in response to Trump. Over a period of five years, that means $14 billion out of $16 billion in new expenses to support investments.
This is not the place to pass judgment on the fairness of Morneau’s decisions, nor on his more minor statements of Nov. 21. Nonetheless, the social sector of the economy has long needed the support it deserves, and so does the media, which have at last found support that remains to be analyzed.
The magnitude of all the sums of money that are going to be dispensed, however, leads to the matter of what the government can do regarding unforeseen problems, given its limited room for maneuver. Its decision is hardly surprising, though. Since being elected, Prime Minister Justin Trudeau’s government has abandoned its promise of renewing a balanced budget to back debt and deficit reduction by stimulating the economy.
In absolute value terms, the 2019-2020 deficit forecast will be higher than last spring’s, but it will remain stable relative to the gross domestic product. As for the national debt, it will continue to decrease in proportion to the GDP, but at a slower pace than expected.
Overall, the situation is not so drastic, since Canada shows one of the better bills of financial health among the Group of Seven major industrial nations. The hitch is that the government seems incapable of resisting the temptation to sprinkle around small amounts of money, which does not always produce a strategic effect. This is highly imprudent, as witness several measures undertaken between the last budget and Morneau’s statement.
Also unfortunately, nothing indicates any change with regard to this bad habit less than a year from elections.
Le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, pouvait difficilement rester les bras croisés devant les mesures fiscales américaines qui risquaient de détourner les investisseurs du Canada. Pour y arriver, le ministre a toutefois dû ralentir le pas en matière de réduction du déficit et de la dette, ce qui n’est pas sans conséquence.
Il n’y a pas à dire, l’économie canadienne va bien. Environ 550 000 Canadiens de plus qu’il y a trois ans travaillent. Le taux de chômage est à son plus bas depuis 40 ans. Les salaires augmentent plus vite que l’inflation. La rentabilité des entreprises après impôt est plus élevée que la moyenne historique…
Le président Donald Trump a toutefois semé l’incertitude avec ses fameuses mesures fiscales. Jusque-là, le Canada avait l’avantage. Pour ne pas le perdre, il devait faire quelque chose, et la réponse occupait presque tout l’énoncé économique présenté mercredi par le ministre Morneau.
Fort heureusement, il a résisté à l’appel de l’opposition conservatrice et de certains groupes d’affaires en faveur d’onéreuses baisses d’impôt. Il a opté pour des mesures ciblées encourageant les investissements dans la machinerie, l’innovation et la production d’énergie propre, des mesures plus propices à l’amélioration de la compétitivité à long terme des entreprises.
Cette stratégie à la fois défensive et structurante s’imposait dans les circonstances, mais sans la pression américaine, elle n’aurait pas eu sa raison d’être. Quand une économie tourne à plein régime, rien ne justifie d’utiliser les fonds publics pour la stimuler davantage. C’est plutôt le temps de faire des réserves pour faire face à un inévitable ralentissement.
L’occasion aurait été belle. N’eussent été les annonces faites mercredi, le déficit prévu pour l’année 2019-2020 aurait été de 5,3 milliards inférieur à celui inscrit dans le budget de mars dernier, et tout cela grâce aux solides prévisions de croissance économique. Or les nouvelles mesures totaliseront 5,5 milliards cette année-là, dont 4,9 milliards uniquement pour répliquer à Donald Trump. Sur une période de cinq ans, ce sont 14 des quelque 16 milliards en nouvelles dépenses qui serviront à soutenir les investissements.
Il ne s’agit pas ici de se prononcer sur la justesse de cette réponse (voir autre édito) ou des autres annonces modestes faites mercredi. Le secteur de l’économie sociale attend depuis longtemps un appui mérité. Il en va de même pour la presse, qui a finalement obtenu une aide qui reste à analyser.
L’ampleur de l’ensemble des sommes consenties exige cependant de s’interroger sur le peu de marge de manoeuvre qu’il reste au gouvernement pour faire face à de nouveaux imprévus. Ce choix surprend peu. Dès son élection, le gouvernement Trudeau a abandonné sa promesse de renouer avec l’équilibre budgétaire pour miser sur la stimulation de l’économie pour affaiblir le poids de la dette et du déficit.
En valeur absolue, le déficit prévu en 2019-2020 sera supérieur à ce qu’on prévoyait au printemps dernier, mais il sera stable en proportion du produit intérieur brut (PIB). Quant à la dette, elle continuera de diminuer par rapport au PIB, mais à un rythme plus lent qu’anticipé.
La situation n’est pas dramatique puisque, comparativement aux autres pays du G7, le Canada affiche un des meilleurs bilans de santé financière. Le hic est que ce gouvernement semble incapable de résister à la tentation du saupoudrage, ce qui ne conduit pas toujours à des dépenses ayant une valeur stratégique. En témoignent plusieurs des mesures prises entre le dernier budget et cet énoncé économique. L’imprudence, elle est là.
Et malheureusement, rien n’indique que ce travers s’atténuera à moins d’un an des élections.
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These costly U.S. attacks failed to achieve their goals, but were conducted in order to inflict a blow against Yemen, for daring to challenge the Israelis.
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