On Monday, Oct. 14, John Kasich, former Republican governor of Ohio, refused to take a stance on whether or not to impeach Donald Trump. “I would encourage the House to […] let the chips fall where they may, and then I’ll take a look at it and then have an opinion once we complete this,” he told a radio announcer in New York, who had invited him to promote his most recent book.
Four days later, Kasich called on his former colleagues in the House of Representatives to impeach the U.S. president for his abuse of power in the Ukraine affair. “I say it with great sadness,” he declared on CNN, becoming one of the most respected Republicans to speak out in favor of impeachment.
But what could have happened in those few days that would explain such a change of mind? The short answer: Chinks have begun to appear in Trump’s armor. And it is no surprise that Kasich was one of the first to see it. This man, who sought the Republican nomination in 2016, has not given up on his presidential ambitions.
Three areas where Republicans have lamented having to defend the indefensible have contributed to these chinks: Syria, Ukraine and the Group of Seven leading industrial nations. In gibberish posted late on Saturday, Oct. 19, Trump tried to patch up at least one of these chinks by giving up on the idea of holding the next meeting of the G-7 summit at Trump National Doral Miami.
“I thought I was doing something very good for our Country by using Trump National Doral […] But, as usual, the Hostile Media & their Democrat Partners went CRAZY!,” he tweeted, laughing in the face of criticism from his own party concerning a situation involving a conflict of interest that raised not just ethical questions, but also constitutional ones.
An Image of Weakness
The backing down put the finishing touch on a week where Trump projected the image of a weak president. During a meeting at the White House with congressional leaders, he congratulated himself on the aggressive tone of his Oct. 9 letter to Turkish president Recep Tayyip Erdogan, a letter in which he had warned his counterpart “Don’t be a fool!” in Syria.
The next day, those close to Erdogan made it known that the letter, deemed disrespectful, had ended up in the garbage. That was before the Turkish head of state agreed to a truce in Syria that confirmed his troops’ gains, as well as the desertion of Kurdish allies by the United States.
Mitt Romney is another Republican who has probably not given up on his presidential dreams. But he is certainly not the only one in his party who is deeply troubled by President Trump’s policy toward Syria. Mitch McConnell, majority leader in the Senate, erased all doubt on the subject when he called the withdrawal of American troops from Syria “a grave strategic mistake. It will leave the American people and homeland less safe, embolden our enemies, and weaken important alliances,” he wrote in an op-ed on Friday, Oct. 18 in The Washington Post.
From Nixon to Trump
This disagreement on Syria between Trump and Republican senators could not come at a worse time. If the House votes to impeach, the president will at the very least need to minimize the number of defections in the Senate.
Yet, his standing in the Ukraine scandal got considerably worse last week. On the one hand, officials from the Trump administration, current and former, continued to parade before members of Congress who are holding an impeachment inquiry. Most of them confirmed an abuse of power in U.S. policy toward Ukraine led by Rudolph Giuliani, the president’s personal lawyer.
On the other hand, the acting White House chief of staff, Mick Mulvaney, admitted on Thursday, Oct. 17 that $391 million in military aid was withheld from Ukraine, in part in order to force the country’s government to investigate an affair involving certain Democrats. In so doing, he contradicted Trump, who had been saying for two weeks that there was no quid pro quo.
Later, Mulvaney accused the media of misconstruing what he had said, but the damage had been done.
“You don’t hold up foreign aid that we [Congress] had previously appropriated for a political initiative. Period,” declared Republican Sen. Lisa Murkowski of Alaska.
The chinks in Trump’s armor will not stop his most loyal allies in Congress from continuing to defend him tooth and nail. But they have pushed at least one Republican representative to draw a parallel between the current situation and the Watergate scandal that forced Richard Nixon to resign.
“I’m used to being open to all points of view and making the best decision I can. But there’s … a lot of water still to flow down under the bridge on this thing,” Republican Rep. Francis Rooney of Florida told The Washington Post, suggesting that he may vote to impeach Trump. “I’ve been really mindful of the fact that during Watergate, all the people I knew said, ‘Oh, they’re just abusing Nixon, and it’s a witch hunt.’ Turns out it wasn’t a witch hunt. It was really bad.”
(New York) Lundi dernier, John Kasich, ex-gouverneur républicain de l’Ohio, refusait de se prononcer sur une éventuelle procédure de destitution contre Donald Trump. « Finissons l’enquête, et je vous donnerai ensuite mon opinion sur ce que le Congrès devrait faire », a-t-il dit à l’animateur d’une station radiophonique de New York, qui le recevait à l’occasion du lancement de son plus récent livre.
Quatre jours plus tard, John Kasich appelait ses anciens collègues de la Chambre des représentants à mettre le président américain en accusation pour abus de pouvoir dans l’affaire ukrainienne. « Je le dis avec une grande tristesse », a-t-il déclaré sur CNN en devenant l’un des républicains les plus respectés à s’exprimer en faveur d’une procédure de destitution.
Mais que s’est-il passé pendant ces quelques jours pour expliquer un tel changement d’opinion ? Réponse courte : des fissures ont commencé à apparaître dans l’armure de Donald Trump. Et il n’est pas étonnant que John Kasich ait été l’un des premiers à le reconnaître. L’homme, qui a brigué l’investiture républicaine en 2016, n’a pas renoncé à ses ambitions présidentielles.
Trois dossiers où des républicains ont déploré le fait d’avoir eu à défendre l’indéfendable ont contribué à créer ces fissures : la Syrie, l’Ukraine et le G7. Dans des gazouillis publiés tard samedi soir, Donald Trump a tenté de colmater au moins une de ces fissures en renonçant à tenir au Trump International Doral la prochaine réunion des sept pays les plus industrialisés.
« Je pensais faire quelque chose de très bon pour notre pays en utilisant le Trump International Doral […]. Mais, comme d’habitude, les médias et les démocrates sont devenus fous », a-t-il tweeté en faisant fi des critiques de son propre camp sur une situation de conflit d’intérêts qui soulevait des problèmes non seulement éthiques, mais également constitutionnels.
Une image de faiblesse
Cette reculade couronnait une semaine au cours de laquelle Donald Trump aura projeté l’image d’un président faible. Lors d’une rencontre à la Maison-Blanche avec des dirigeants du Congrès, il s’est félicité du ton « agressif » de sa lettre du 9 octobre dernier au président turc Recep Tayyip Erdoğan. Lettre dans laquelle il avait averti son homologue de ne pas faire « l’idiot » en Syrie.
Le lendemain, l’entourage du président Erdoğan s’est assuré de faire savoir que la lettre, jugée irrespectueuse, avait abouti à la poubelle. C’était avant que le chef d’État turc ne donne son accord à une trêve en Syrie qui confirmait les gains de ses troupes et le lâchage des alliés kurdes par les États-Unis.
Dans un discours remarqué au Sénat, Mitt Romney a réclamé une enquête sur la décision initiale de Donald Trump de retirer les troupes américaines du nord-est de la Syrie.
Mitt Romney en est un autre qui n’a probablement pas abandonné ses rêves présidentiels. Mais il n’est certainement pas le seul de son camp à ressentir un profond malaise face à la politique syrienne du président Trump. Mitch McConnell, chef de la majorité au Sénat, a effacé tout doute sur ce sujet en qualifiant le retrait des forces américaines de la Syrie de « grave erreur stratégique ».
« Cela va laisser le peuple américain et son territoire moins en sécurité, enhardir nos ennemis et affaiblir d’importantes alliances », a-t-il écrit dans une tribune publiée vendredi dernier dans le Washington Post.
De Nixon à Trump
Ce différend sur la Syrie entre Donald Trump et les sénateurs républicains pourrait difficilement apparaître à un moment moins opportun. Si la Chambre vote en faveur de sa mise en accusation, le président devra limiter au minimum le nombre de défections au Sénat lors du procès subséquent qui s’y tiendra.
Or, sa position dans l’affaire ukrainienne s’est considérablement affaiblie la semaine dernière. D’une part, des responsables de l’administration Trump, actuels ou anciens, ont continué à défiler devant les élus de la Chambre qui enquêtent en vue de le destituer. La plupart d’entre eux ont confirmé le détournement de la politique étrangère des États-Unis vis-à-vis de l’Ukraine par une cabale menée par Rudolph Giuliani, avocat personnel du président.
D’autre part, le directeur de cabinet de la Maison-Blanche par intérim, Mick Mulvaney, a avoué jeudi dernier qu’une aide militaire de 391 millions de dollars destinée à l’Ukraine avait été bloquée en partie pour forcer le gouvernement de ce pays à faire enquête sur une affaire impliquant des démocrates. Ce faisant, il contredisait Donald Trump, qui répétait depuis deux semaines qu’il n’y avait eu aucune contrepartie dans ce dossier.
Plus tard, M. Mulvaney a accusé les médias d’avoir dénaturé ses propos, mais le mal était fait.
« Vous ne pouvez pas bloquer l’aide étrangère déjà accordée [par le Congrès] pour une initiative politique. Point », a déclaré la sénatrice républicaine de l’Alaska Lisa Murkowski.
Les fissures dans l’armure de Donald Trump n’empêcheront pas ses alliés les plus fidèles au Congrès de continuer à le défendre bec et ongles. Mais elles ont poussé au moins un élu républicain à établir un parallèle entre la situation actuelle et le scandale du Watergate qui a forcé Richard Nixon à démissionner.
« Je continue à y penser », a déclaré au Washington Post le représentant républicain de la Floride Francis Rooney en faisant allusion à la possibilité de voter en faveur de la mise en accusation de Donald Trump. « Je suis très conscient du fait que durant l’affaire du Watergate, toutes mes connaissances disaient : ‟Oh, ils ne font que harceler Nixon, et ce n’est qu’une chasse aux sorcières.” Il s’avère que ce n’était pas une chasse aux sorcières. C’était vraiment une sale affaire. »
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