McDonald’s/Gouvernance : Erreur et défaveur
Wall Street regrettera le patron de McDonald’s, mais pas son départ.
Par Les Echos
Publié le 4 nov. 2019 à 19h03
Mis à jour le 4 nov. 2019 à 19h19
Une erreur de jugement à 4 milliards de dollars, cela fait quand même beaucoup. La facture correspond à la capitalisation envolée (-2,95 %) chez McDonald’s après l’annonce du départ du directeur général remercié pour avoir entretenu une liaison consentie avec un ou une salariée (aucun détail n’a été divulgué). Steve Easterbrook, n’avait pas démérité boursièrement parlant, depuis sa prise de fonction en 2015 par rapport aux autres représentants des « fast food » ou par rapport au benchmarck général. Et s’il n’a pas réussi à vivifier le trafic dans ses restaurants ou à enjoliver assez ses menus avec des burgers végétariens, il n’est pas certain que son successeur Chris Kempczinski, jusqu’à présent chargé des Etats-Unis, aura la tâche plus facile. Son CV long comme un bras dans la grande consommation (P & G, PepsiCo, Kraft Foods) et son bon travail en tandem avec le partant, son mentor, ont tout pour rassurer Wall Street. Mais justement, pour vivifier le géant de Chicago, ils n’étaient pas trop de deux. Les commentateurs ont beau jeu de souligner que la même affaire n’aurait pas forcément eu les mêmes conséquences dans d’autre pays. Mais si Wall Street regrette le patron sortant, il ne peut se lamenter de son départ vu les risques juridiques et de réputation associés, outre -Atlantique, avec les comportements inappropriés. L’erreur en défaveur de l’histoire boursière serait encore pire.
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