Le plan de paix ou accord du siècle avancé par le président américain Donald Trump a eu, au moins, deux effets remarquables : d’une part, il a rendu le sourire à son « ami », le Premier ministre de l’Etat hébreu, Benjamin Netanyahu, qui cherche désespérément à se dépêtrer des scabreuses affaires de corruption dont est entaché son parcours, depuis une décennie, et dont le résultat des élections israéliennes, en mars prochain, est fortement tributaire. D’autre part, il a réussi, là où la Ligue arabe s’est cassée les dents, à savoir ressouder les rangs palestiniens, puisque voilà enfin le Hamas et l’OLP solidaires pour rejeter « l’arnaque du siècle ».
Au mépris des résolutions de l’ONU, le milliardaire américain a honoré son contrat avec le lobby sioniste, incarné par son gendre Jared Kushner, l’« ambassadeur » américain en Israël, David Friedmann, et son homme de main, Jason Greenblatt. Les trois personnages sont des militants sionistes notoires, dans une Amérique qui porte l’Etat hébreu à bout de bras, quel que soit le camp au pouvoir. Le démocrate Barack Obama qui avait des rapports électriques avec Netanyahu l’a vérifié à ses dépens.
Le gendre de Trump, conseiller à la Maison- Blanche, est l’ « artisan » du plan de paix. En réalité, il n’en est que le porte-voix car ce sont Jason Greenblatt, ancien vice-président exécutif et responsable juridique de la Trump organization, parachuté émissaire spécial pour le Proche-Orient, et le « diplomate » David Friedmann qui sont les vraies chevilles ouvrières d’un projet largement dicté par…Netanyahu. Leur promotion spectaculaire, au lendemain de l’élection de Donald Trump, n’avait pas d’autre but que de faire triompher les appétits du chef du Likoud.
Que peuvent faire les Palestiniens face à une telle adversité, alors qu’ils sont lâchés par la « nation » arabe, depuis plusieurs années, et que des liens, de plus en plus affichés ouvertement, lient certains Etats du Golfe à l’Etat hébreu, comme cela s’est vu à Bahrein lorsque Netanyahu a été reçu en grande pompe, dernièrement, ou à New York où le prince héritier saoudien tutoie son « ami » Jared Kushner.
Celui-ci est le principal financier de la colonisation juive qui a connu un expansionnisme effréné, afin d’anéantir les aspirations du peuple palestinien. Loin de rendre service au « peuple élu », cette politique du fait accompli découle d’une stratégie sioniste qui n’a eu de cesse, depuis la création de l’Etat hébreu en 1949, de s’emparer des territoires occupés, quitte à aggraver les risques d’un embrasement, dans une région qui demeure un immense baril de poudre.
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