Bernie Sanders reluctantly did the right thing on Wednesday morning, April 8 by announcing that he was withdrawing from the Democratic presidential race. He made this announcement sooner than expected. It was becoming pointless, if not counterproductive, to persevere during a health crisis that was effectively making the Democratic race invisible and impracticable. In any case, former Vice President Joe Biden had already become the party’s de facto presidential candidate a few weeks ago. The primary held on Tuesday in the key state of Wisconsin would further confirm this, based on preliminary polls.
Let’s hope that the fundamental societal debates raised by the democratic socialist Sanders, whether it be access to health care or systemic economic reforms, do not get sacrificed in pursuit of the greater electoral goal of ousting Donald Trump from office next November. This would be unfortunate and absurd in these times of the coronavirus, when health issues, matters of life and death, require urgent action that the United States is ill-equipped to take.
Fortunately, Sanders’ relationship with Biden is not acrimonious, unlike his relationship with Hillary Clinton during the 2016 nomination contest. We know that the two men are continuing "negotiations." Now it is up to the very centrist Biden to reach out to the left wing of the party that Sanders, whose political success was considered unlikely four years ago, continued to mobilize around his “revolution” in an unprecedented manner. Columnist Thomas Friedman interestingly suggested that Biden form a "government of national unity" in which the left would participate on an equal footing with moderate Republicans like Mitt Romney. It has become all the more important for the Democratic Party to unite because, as events in Wisconsin have shown, the pandemic raises issues of voter suppression which the Republicans are determined to shamelessly exploit.
"All politics is local," said Tip O’Neill Jr., the late Democratic speaker of the House, in his day. And in the United States, that’s never simple. In Wisconsin, voters went to vote in the presidential primary on Tuesday, as well as for the election of a judge to the state’s Supreme Court. For attempting to delay the election date and expanding and prolonging postal voting due to the pandemic, Democratic Gov. Tony Evers faced opposition from the conservative majority in the Legislative Assembly, opposition which was upheld by the state supreme court, and then by the Supreme Court of the United States.
Voter participation in these elections would decline without the measures Evers proposed. This always suits Republicans everywhere, as they notoriously benefit from by low participation rates. President Trump openly acknowledges this nowadays, going so far as to state that if postal voting were expanded, “you’d never have a Republican elected in this country again.”
In this particular case, it was a matter of supporting the reelection of conservative judge Daniel Kelly to the state’s Supreme Court on Tuesday. This is not insignificant, as voter registration is the subject of epic nationwide political and judicial struggles between Democrats and Republicans, and we must remember that Trump lost in Wisconsin in 2016 by a margin of only 0.77% (22,750 votes).
What is happening in Wisconsin is just a preview of the clashes that are emerging between the two parties in the lead-up to the presidential election around voting procedures in the times of the coronavirus and "social distancing." The biggest battle around voting rights since the Voting Rights Act of 1965 is perhaps currently brewing, says The New York Times. In any case, it is an issue of democratic health that goes far beyond this president that we love to hate so much. By demanding that voting take place in person for the most part, Republicans are asking voters to choose between their health and exercising their right to vote. It’s a choice they shouldn’t have to make. While gerrymandering has benefited the Republicans for 20 years, Republicans have now added another string to their bow: taking advantage of the health crisis.
For his part, Biden plans to hold an online Democratic convention in August without an audience. The Democrats in Congress say that preparations must be made for an expanded, if not universal, postal vote in November in the event that the crisis persists. Here, their interests are compatible with those of the American people.
À Biden de faire l’unité
À contrecœur, Bernie Sanders a fait ce qu’il fallait, mercredi matin, en annonçant qu’il se retirait de la course démocrate à l’investiture présidentielle. On l’attendait plus tard, il l’aura fait plus tôt. Il devenait inutile, sinon contre-productif, de persévérer dans le contexte d’une crise sanitaire qui rendait, dans les faits, la course démocrate invisible et impraticable. De toute façon, l’ancien vice-président Joe Biden était déjà devenu depuis quelques semaines le candidat de facto du parti à la présidence. La primaire tenue mardi dans l’État clé du Wisconsin allait encore le confirmer, sur la foi des sondages préalables.
Pourvu maintenant que les débats sociétaux de fond soulevé par le « démocrate socialiste » Sanders, qu’il s’agisse de l’accès aux soins de santé ou de réformes économiques systémiques, ne fassent pas les frais de la mission électorale supérieure qui consiste à chasser Donald Trump du pouvoir en novembre prochain. Ce qui serait d’une désolante absurdité en ces temps de coronavirus, alors que les enjeux de santé, lire de vie et de mort, s’imposent avec une urgence à laquelle les États-Unis sont mal préparés. Encore heureux que M. Sanders n’ait pas avec M. Biden les relations acrimonieuses qu’il a eues avec Hillary Clinton pendant la course à l’investiture en 2016. On sait que les deux hommes poursuivent des « négociations ». Au très centriste Biden maintenant de tendre la main à la gauche du parti que M. Sanders, dont on ne donnait pas cher de la peau politique il y a quatre ans, a continué de mobiliser de façon inédite autour de sa « révolution ». Elle est intéressante, l’idée du chroniqueur Thomas Friedman, qui suggère à M. Biden de former un « gouvernement d’unité nationale » auquel participerait la gauche au même titre que des républicains modérés comme Mitt Romney. Il devient d’autant plus important pour le Parti démocrate de se coaliser que, comme l’ont montré les événements au Wisconsin, la pandémie soulève des enjeux de suppression du vote que les républicains sont déterminés à exploiter, le plus cyniquement du monde.
« All politics is local », disait en son temps le vieux politicien démocrate Tip O’Neil. Et aux États-Unis, jamais simple. Au Wisconsin, les électeurs allaient voter mardi à la primaire, mais aussi, en parallèle, à l’élection d’un juge à la Cour suprême de l’État. Pour avoir tenté de repousser la date des élections et d’élargir et prolonger le vote par correspondance, étant donné la pandémie, le gouvernement démocrate Tony Evers s’est heurté à l’opposition de la majorité conservatrice de l’Assemblée législative, appuyée d’abord par la Cour suprême de l’État, puis par celle des États-Unis.
Entendu qu’en l’absence des mesures proposées par M. Evers, le taux de participation à ces élections allait fléchir. Ce qui fait partout et toujours l’affaire des républicains, notoirement avantagés par de faibles taux de participation. Le président Trump le reconnaît ouvertement ces jours-ci, allant jusqu’à déclarer qu’à trop élargir le droit de vote par la poste, on « n’aurait plus aucun élu républicain dans ce pays ».
En l’occurrence, il s’agissait mardi de favoriser la réélection du juge conservateur Daniel Kelly à la Cour suprême de l’État. Ce n’est pas anodin, comme l’inscription des électeurs sur les listes électorales fait l’objet à l’échelle du pays de luttes politiques et judiciaires épiques entre démocrates et républicains et que M. Trump n’a remporté le Wisconsin en 2016 que par un écart de 0,77 % (22 750 voix).
Ce qui se passe au Wisconsin n’est qu’un avant-goût des affrontements qui se dessinent entre les deux partis à l’approche de la présidentielle autour des procédures de vote en temps de coronavirus et de « distanciation sociale ». Se prépare peut-être, avance le New York Times, la plus grande bataille autour du droit de vote depuis le Voting Rights Act de 1965. C’est en tout cas un enjeu de santé démocratique qui va bien au-delà de ce président que l’on aime tant haïr. À exiger que la votation se déroule en personne pour l’essentiel, les républicains demandent aux électeurs de choisir entre leur santé et l’exercice de leur droit de vote. C’est un choix qu’ils ne devraient pas avoir à faire. À toutes les mesures vexatoires adoptées depuis 20 ans pour forger les listes électorales à leur image, ils ajoutent donc à leur arc l’instrumentalisation de la crise sanitaire.
Joe Biden envisage de son côté la tenue en août d’une convention démocrate en ligne, sans public. Les démocrates au Congrès affirment, eux, qu’il faut se préparer à une votation par la poste en novembre, sinon universelle, alors très élargie, dans l’éventualité où la crise persisterait. Se conjugue ici leur intérêt à celui des Américains.
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