Joe Biden's new climate plan is truly ambitious. Some welcome it, while others doubt its realism. It's certain that the Democrat is a climate change hero compared to Donald Trump; however, there exist conditions that must be fulfilled if he can keep his promises.
An Ambitious Green Deal
Joe Biden has announced his new climate plan in which $2 trillion will be invested across four years, making it by far the most ambitious program for the climate ever proposed by an American presidential candidate. In fact, Biden's plan aims at both reinvigorating the American economy as well as solving climate change. His objectives are to modernize American infrastructure while promoting renewable energy and upgrading housing with strict energy standards. He claims that millions of new jobs will be created by investing in green infrastructure and renewable energies. He also wants to put America back in the Paris Accord to achieve zero carbon emissions by 2050. To accomplish that, he wants an emissions free energy sector by 2035, and four million buildings to be made energy efficient over four years.
Leaning Leftward
The audacity of Biden's plan slightly resembles the Green Deal put forward by Elizabeth Warren and Bernie Sanders during the Democratic primaries. It also echoes an economic study done by Nicholas Stern and Joseph Stiglitz several months ago urging a green initiative that would engender an economic recovery. Moreover, Biden is aware from an electoral point of view that the climate is central to election debates and thus critical to his campaign, with a Yale University study showing that two-thirds of registered voters are concerned about climate change. It should be noted that this is not the first time that Biden has been involved in the climate change issue. Indeed, in 1986 he was the first to introduce a climate law to Congress. To some, he appears to be one of the architects of the Paris Accord, and the League of Conservation Voters awarded him a score of 83 percent for his involvement in environmental matters across his political career.
Possibilities and Unknowns
Nevertheless, if Biden wins the presidency then putting his plan into effect might become highly complex. For one thing, he would have to find public financing for it. He proposes raising business taxes from 21 percent to 28 percent, but such measures would require the agreement of the Senate and the House. It is therefore necessary for the Democrats to capture both in the coming election, since the Republicans are resolutely opposed to such ideas. For another thing, certain aspects of Biden's plan seem overreaching, such as achieving zero emissions for electricity generation by 2035 when it's a fact that natural gas and coal constitute 60 percent of that sector's energy sources. Even if the costs from the renewable energy investments have fallen significantly in recent years, they would still require massive funding to change the overall picture. According to a new study by UC Berkeley, for 90 percent of electricity generation to become carbon-free by 2035 without raising costs to consumers, $1.7 trillion would have to be invested by the U.S. government. This objective is not impossible to reach, but making the whole sector carbon-free by 2035 appears improbable.
Achieving his plan would also make it necessary for Biden to disassociate himself from the gas and oil lobbies. In fact, during his years as vice president to former U.S. President Barack Obama there was a large boom in gas and oil production, and he can still be criticized for not having done enough to limit fossil fuel companies. For example, Biden neglects to mention the highly controversial fracking issue in his plan, and he has often been condemned for his ties to the natural gas industry, chiefly through his son Hunter, who sits on the board of the gas company Burisma.
A Change of Direction for America
For Biden to realize his far-reaching climate objectives, he will need to change the course of history by making America play the lead role in the Paris Accord. He must at the same time be prudent in implementing his plan, which is now only a campaign promise to appeal to voters that must be seen to be believed. On the other hand, a second Trump term is something to be feared; let's not forget that during his first term he has defunded the EPA and supported fossil fuels. Trump's first term has been a catastrophe from an environmental point of view. If Biden is elected, he will have the chance to demonstrate his truthfulness with his plan and upon achieving it become the first U.S. head of state to have taken radical actions to combat climate change while restoring an economy weakened by the coronavirus crisis.
Le candidat démocrate aux élections présidentielles américaines propose un ambitieux plan climatique porté par 2 000 milliards de dollars investis en quatre ans. Du jamais-vu. Mais le scepticisme est permis.
Le nouveau plan climatique de Joe Biden est très ambitieux. Certains l’applaudissent, d’autres doutent de sa plausibilité. Il est certain que, comparé à Trump, le Démocrate est un champion du changement climatique ; cependant, certaines conditions devront être remplies s’il veut pouvoir tenir ses promesses.
Un Green Deal très ambitieux
Joe Biden a annoncé son nouveau plan climatique à travers lequel 2 000 milliards de dollars seront investis en quatre ans, c’est de loin le plan le plus ambitieux jamais proposé par un candidat à la présidentielle américaine. En effet, Joe Biden a vu une opportunité de combattre la crise économique engendrée par le coronavirus et le changement climatique grâce à un seul et unique programme. Il a pour objectifs de moderniser l’infrastructure américaine tout en investissant dans l’énergie renouvelable et de rénover les habitations avec des standards d’efficacité énergétique stricte. Selon lui, des millions de nouveaux emplois pourraient être créés grâce aux investissements dans l’infrastructure "verte" et les énergies renouvelables. Il veut aussi réintégrer l’accord de Paris et mettre tout en œuvre pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour cela, il veut que le secteur de l’énergie soit emissions free pour 2035 et que 4 millions de buildings soient rénovés dans les quatre prochaines années.
Proche de l’aile gauche
Avec tant d’audace, ce plan ressemble vaguement au Green Deal promu par Elisabeth Warren et Bernie Sanders lors des primaires. Il rejoint également les résultats d’une étude économique effectuée par Nicholas Stern et Joseph Stiglitz voici quelques mois attestant qu’une relance verte amènerait à une relance économique plus importante. De plus, d’un point de vue électoral, Biden est conscient que le climat est au centre de toutes les discussions et donc indispensable à sa campagne (une étude de Yale University indique que deux tiers des électeurs inscrits sont préoccupés par le réchauffement climatique). Il faut dire que ce n’est pas la première fois que Joe Biden s’engage dans la lutte contre le changement climatique. En effet, en 1986, il était le premier à introduire une loi climatique auprès du Congrès américain. Pour certains, il apparaît également un des architectes de l’accord de Paris, et la League of Conservation Voters lui attribue un score de 83 % pour son engagement environnemental depuis le début de sa carrière politique.
Conditions et incertitudes
Cependant, si Joe Biden gagne les élections présidentielles, mettre un tel plan en action risque de révéler très complexe. Il faudra en effet trouver de quoi financer de tels investissements publics. Joe Biden propose de le faire en augmentant les impôts sur les entreprises de 21 % à 28 %. Des mesures de ce genre requièrent l’accord du Sénat et de la Chambre. Il faudra donc que les Démocrates contrôlent les deux hémicycles après les élections, car les Républicains sont résolument contre ce type de changements. D’autres objectifs mentionnés dans son programme semblent un peu trop ambitieux ; comme la volonté d’atteindre zéro émission dans le secteur de l’électricité d’ici 2035. Il est vrai que le gaz naturel et le charbon représentent encore 60 % de ce secteur, et, même si les coûts reliés aux investissements dans l’énergie renouvelable ont fortement chuté ces dernières années, il faudrait investir énormément dans les énergies renouvelables dès demain pour changer la donne. Selon une nouvelle étude de l’Université de Berkeley, pour que 90 % du secteur d’électricité devienne zéro carbone d’ici 2035, sans augmenter les prix pour les consommateurs, 1 700 milliards de dollars devraient être investis par le gouvernement américain. L’objectif n’est pas impossible à atteindre mais une décarbonisation totale du secteur d’ici 2035 paraît peu probable.
Il faudra aussi que Biden se détache du milieu et des lobbys du gaz et du pétrole. En effet, lors de ses années comme vice-président d’Obama, la production de gaz naturel et de pétrole était en plein boom et aujourd’hui encore on peut lui reprocher de ne pas être assez dur envers les compagnies d’énergies fossiles. Il oublie par exemple de mentionner le problème du fracking dans son programme, sujet très controversé. Biden a souvent été critiqué pour ses liens avec le secteur du gaz naturel, notamment via son fils Hunter, qui a siégé au comité de direction de Burisma, une compagnie de gaz naturel.
Un virage pour les États-Unis
Si Joe Biden arrive à réaliser les objectifs ambitieux de son plan climatique, il pourrait changer le cours de l’Histoire et permettre aux États-Unis de prendre un rôle de premier plan dans l’accord de Paris. Il faut toutefois user de prudence face à son plan, qui n’est qu’un programme électoral conçu pour plaire aux électeurs. Il faudra le voir mis en œuvre pour le croire. De l’autre côté, un deuxième mandat pour Trump est à craindre. N’oublions pas, durant ses quatre années à la tête du pays, il a diminué le financement pour l’United States Environmental Protection Agency (EPA) et promu les énergies fossiles. Son mandat peut être qualifié de catastrophique d’un point de vue environnemental. Si Joe Biden devient le nouveau président américain, il aura l’opportunité de montrer sa fidélité à son plan climatique et de devenir, le cas échéant, le premier chef d’État américain à prendre des mesures radicales pour combattre le changement climatique tout en relançant une économie appauvrie par la crise sanitaire.
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