Ce mardi 22 septembre marquera le quarantième anniversaire du début de la guerre Iran – Irak. Des centaines de milliers de morts résultent de ces combats. Le cessez-le-feu de 1988 n’a pas mis un terme aux conflits armés dans la région. Deux guerres du Golfe plus tard, cette zone pétrolière demeure des plus instables. De ces quarante années de tensions internationales, le rôle central de l’Occident et notamment des États-Unis est évident. La versatilité américaine aussi. Après avoir armé Saddam Hussein dans les années 80, ils l’ont finalement renversé en 2003. Preuve de l’inconséquence de la diplomatie américaine, la chute du despote irakien profite aujourd’hui à l’Iran alors même que le régime de Téhéran est redevenu la cible privilégiée des foudres de guerre du Pentagone. De mars 2019 à mars 2020, l’Iran a en effet vendu pour 9 milliards de dollars de marchandises à son voisin irakien. Un vrai bol d’air économique pour le régime de Téhéran. Mais se souvenir de la guerre Iran-Irak, c’est s’obliger à un détour par Sardasht, cité outragée et oubliée. La localité kurde du nord-ouest de l’Iran est considérée comme la première zone urbaine ciblée par des armes chimiques. Le 28 juin 1987, un raid irakien largue ses bombes sur la ville iranienne. À la place des détonations at tendues, un survivant raconte à l’AFP qu’« une poussière blanche et une odeur d’ail pourri » s’élèvent dans les airs. C’est du gaz moutarde qui retombe sur les 8 000 personnes respirant cette atmosphère viciée. Nombre d’entre elles sont mortes des effets de ce poison affectant ou détruisant les poumons. Aujourd’hui, les survivants iraniens militent pour la reconnaissance du drame de Sardasht afin que leur ville devienne un « symbole ». Qu’en pensent les entreprises occidentales qui ont contribué à l’armement chimique de Saddam Hussein ?
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