Donald Trump sees himself as the obvious 2024 presidential candidate − or at the very least he is floating the idea − as a way of beating the Democrats “a third time,” as he said on Sunday, with a straight face, at the close of this year’s Conservative Political Action Conference, whose theme was “America Uncanceled.” While CPAC does not represent the entirety of the American conservative movement, it nevertheless reflects its strongest tendencies. Coming out of retirement, if it ever was one, Trump continued his pathological refusal to acknowledge defeat at the hands of Joe Biden, and continued to drag the majority of the Republican Party into his delusional response, both the grassroots of the party and elected officials alike.
For having blindly reorganized itself around Trump since 2016, the remaining moderates and centrists at the core of the party find themselves surrounded on all sides. One only has to look at the former president’s unprecedented revanchism on Sunday, as he heaped blame on his critics by sharing the names of the 17 Republican legislators who voted to impeach him in the House of Representatives and senators who found him guilty in the Senate.
The fact remains, that if Trump’s appearance in 2016 was the result of the gradual ideological retreat of the party, notably among the white evangelical base, then it was a monstrous product of a partisan organization which, in fact, is less and less able to take power by winning a simple majority of the popular vote. It is immensely demagogic of Trump to shout about election fraud, even though for decades, the Republican Party has attacked electoral democracy with all sorts of vicious methods of voter suppression.
On the one hand, Trump has quieted the voices of the extreme right, by normalizing political violence in the public arena among many ordinary Republican supporters. The Capitol riot of Jan. 6 is a convincing demonstration of this, as is the election of Marjorie Taylor Greene, a member of the conspiracy group QAnon from Georgia, to the House of Representatives.
Greene is the tip of the iceberg. The organization Media Matters, a research center that studies disinformation, identified 67 current and former Republican candidates as being close to QAnon last year. That is how, in Florida’s 21st Congressional District for example, where Trump lives, Republican candidate Laura Loomer lost the election last November to a Democrat, but not without winning 40% of the vote. Short of being charged for his financial and commercial schemes, Trump will continue to weave his web. His most prominent pawn at the moment is Sarah Huckabee Sanders, his former press secretary and unrepentant mouthpiece for Trump’s rage and lies. At the end of February, she announced her candidacy for governor of Arkansas.
That said, the man may have turned his gaze toward the 2024 election, but it will be next year's midterms that will test the durability of his personal influence on the party.
On the other hand, Trump remains well served by the old Republican strategies of voter suppression. Those who seek to free themselves from him are all the more helpless. But these strategies reached a troubling height during the elections. A different organization, the Brennan Center for Justice, calculated that up until Feb. 24, 253 bills to restrict minority access to voting by limiting mail-in votes, increased kinds of identity checks at polling stations or by further limiting voter registration were filed in 43 states.
A disturbing fact, considering that it would have only taken 40,000 voters changing sides in certain key states for Trump to have won the Electoral College vote in 2020.
In contrast, Democrats are contemplating a profound reform of the electoral system in what they call the “For the People Act,” intended to prevent the apparent erosion of democratic rights in the United States, particularly with respect to African Americans, but also directed at confronting problems such as campaign financing. The Democrats, who control Congress for the moment, promise to see it through out of partisan interest, but also because what is at stake, so to speak. The political challenge is a major one, but Lyndon B. Johnson’s faltering “Great Society” needs to be put back on its feet. Otherwise, Trump & Co. will continue to try and usurp power by any means possible, disguising its business as standard election practice.
Trump en récidiviste
Donald Trump se voit bien entendu candidat à la présidentielle de 2024 — ou du moins en laisse-t-il planer pesamment l’idée —, question d’aller battre les démocrates « une troisième fois », ainsi qu’il l’a déclaré dimanche, sans rire, à la clôture de la réunion de la Conservative Political Action Conference (CPAC) organisée cette année sur le thème de « l’Amérique non annulée ». Si la CPAC n’est pas représentative de l’entièreté du mouvement conservateur américain, elle n’en reflète pas moins ses tendances lourdes. Sorti de sa retraite, si tant est qu’il l’ait jamais prise, Trump continue d’évidence, dans le déni maladif de sa défaite aux mains de Joe Biden, d’entraîner dans son délire l’essentiel du Parti républicain — ses militants comme ses élus.
Pour s’être réorganisé aveuglément autour de Donald Trump depuis 2016, ce qu’il reste de forces modérées ou centristes au sein du parti se trouve complètement piégé. Il n’y a qu’à voir le revanchisme inouï avec lequel l’ex-président s’est permis, dimanche, de jeter l’anathème sur ses objecteurs en étalant les noms des 17 élus républicains qui ont voté sa mise en accusation à la Chambre des représentants et sa culpabilité au Sénat.
Reste que, si l’avènement de M. Trump en 2016 est le résultat du graduel repliement idéologique du parti, autour notamment de sa base évangélique blanche, il est aussi le produit — monstrueux — d’une organisation partisane qui, dans les faits, arrive de moins en moins à prendre le pouvoir par élémentaire majorité du vote populaire. Il est immensément démagogique que M. Trump hurle à la fraude électorale, alors que, depuis des décennies, c’est le Parti républicain qui s’attaque à la démocratie électorale par toutes sortes de mesures vicieuses de suppression du vote.
M. Trump aura, d’une part, adoubé les voix de l’extrême droite, normalisant dans l’espace public la violence politique auprès d’une bonne partie de partisans républicains ordinaires. Les émeutes du 6 janvier au Capitole en sont une manifestation probante, tout comme l’élection à la Chambre de la représentante de Géorgie Marjorie Taylor Greene, partisane de la mouvance conspirationniste QAnon.
Mme Greene est la pointe de l’iceberg : l’organisation Media Matters, un centre de recherche sur la désinformation, a répertorié l’année dernière 67 candidats ou ex-candidats républicains proches de QAnon. C’est ainsi, par exemple, qu’en Floride, dans le district 21, celui où habite Trump, la républicaine Laura Loomer a perdu en novembre dernier contre le candidat démocrate, mais non sans récolter près de 40 % des voix. À moins d’être rattrapé par la justice pour ses magouilles fiscales et commerciales, Trump va continuer de tisser sa toile. Son pion le plus en vue est dans le moment Sarah Huckabee Sanders, son ex-secrétaire de presse et porte-voix impénitent de la rage et des mensonges trumpiens. Elle s’est déclarée, fin février, candidate au poste de gouverneur de l’Arkansas.
Cela dit, l’homme a peut-être les yeux déjà tournés vers 2024, mais c’est dans un premier temps les législatives de mi-mandat de l’année prochaine qui testeront la durabilité de son emprise personnelle sur le parti.
M. Trump demeure, d’autre part, fort bien servi par les vieilles stratégies républicaines de suppression du vote. Ceux et celles qui cherchent à se libérer de lui n’en sont que plus désarmés. Or, ces stratégies ont pris une ampleur troublante depuis la présidentielle. Une autre organisation, le Brennan Center for Justice, a calculé qu’au 24 février dernier, 253 projets de loi visant à restreindre l’accès au vote des minorités — par limitation du vote par correspondance, par contrôles d’identité accrus dans les bureaux de scrutin ou limitations additionnelles à l’inscription sur les listes électorales — avaient été déposés dans 43 États.
Troublant, en effet, au vu du fait qu’il aurait suffi, le 3 novembre dernier, que quelque 40 000 votants changent de camp dans quelques États clés pour que Trump l’emporte au total des grands électeurs.
À contre-courant, les démocrates caressent une réforme en profondeur du système électoral, appelée « For the People Act » et destinée à faire obstacle à l’évidente érosion de l’ensemble des droits démocratiques aux États-Unis — particulièrement ceux des Afro-Américains —, mais s’agissant aussi de s’attaquer à des problèmes comme celui du financement électoral. Autre chantier de prime urgence pour les démocrates, qui, contrôlant le Congrès pour le moment, promettent d’y voir, par intérêt partisan, forcément, mais aussi parce que l’enjeu en est pour ainsi dire existentiel. Le défi politique est majeur, mais c’est que la trébuchante « Great Society » de Lyndon B. Johnson a grand besoin qu’on la remette sur ses pieds. Sans quoi Trump et Cie n’ont pas fini de tenter d’usurper le pouvoir par tous les moyens en déguisant leur entreprise en respect de la norme électorale.
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These costly U.S. attacks failed to achieve their goals, but were conducted in order to inflict a blow against Yemen, for daring to challenge the Israelis.
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