The president of the United States wanted to show his desire and ability to act quickly on his campaign promises. His policies could eventually have regrettable consequences in three crucial areas.
Strengthening the Buy American Act means a call for federal expenditure and investment programs that will exclusively support products and services produced in the U.S. by American workers with components made in the U.S. In this respect, the Joe Biden era may be more predictable, but it is shaping up to be worse than Donald Trump’s Republican era. Tough times are coming for Europe, Asia and Canada, for America and for the future of international trade, the true melting pot of civilization. It is a major step backward.
When it comes to vaccinating against COVID-19, Biden has been praised for his commitment to vaccinating every American before May 1 returning to normal by July 4. What is less on display is his ban on exporting vaccines produced or finalized in the United States, pursuant to the Defense Production Act. To date, the United States has produced 164 million doses of vaccine, none of which have been exported; China has produced 229 million doses, of which 109 million have been exported; and India has produced 125 million doses, of which 55 million have been exported. This Trumpian “America First” policy runs contrary to a true commitment to humanity.
With respect to the environment, Biden has rejoined the Paris Agreement, a good start, but he has to do more to help the climate and the environment. Apart from the vague and changeable objectives, commitments, regulatory mechanisms and pleasant meetings for a gallery of politicians, environmental nongovernmental organizations and journalists, the United Nations conferences in Paris, France; Katowice, Poland and Madrid, Spain are all about running in circles and starting over.
The executive order to cancel the Keystone XL project will have zero impact on the consumption of combustible fuels and therefore no impact on greenhouse gas emissions. It is purely a populist facade. What needs to happen to show a serious and courageous commitment to protecting the environment is the introduction of a substantial carbon tax.
The best studies out there put the figure at $375 per ton by 2030 (($299 USD), increasing annually in order to assure optimal management of greenhouse gas levels. The Canadian government announced a tax that will reach $170 per ton ($136 USD) by 2030, an announcement which caused an outcry from provincial governments. Rather than coming together to find a way of passing an effective carbon tax, which is the true national if not international issue, we’d rather argue about the color of the flowers on the carpet. The reaction Alberta Premier Jason Kenney, who supports the Keystone XL pipeline but rants against any tax on carbon, is equally unfortunate, especially for Albertans.
What we need is collectively a continuation of the Keystone XL pipeline project, a continuation of the Trans-Canada pipeline project AND a carbon tax of $375 per ton ($299 USD) by 2030.
Governments should note the consensus of economists and scientists on the climate: A carbon tax is the most effective measure to reduce carbon emissions at the necessary scale and speed; an ever-rising carbon tax would encourage technological innovation and accelerate the development of low-carbon goods and services; and a sufficiently robust and progressive carbon tax would replace the need for various regulations (i.e., pet projects) on emissions, favoring economic growth and investment in clean alternate energy. A carbon adjustment system at the borders will improve the competitiveness of national businesses and encourage other countries to adopt a similar carbon tax. In order to ensure the fairness and political viability of a carbon tax, we should return the revenues the tax will generate to citizens through lump sum rebates.
In order to be convincing and credible, it takes political power and flair, but above all, a policy needs to be economically sound.
Les débuts décevants de Joe Biden
Le président des États-Unis Joe Biden a voulu montrer sa volonté et sa capacité d’agir vite et de respecter ses engagements électoraux. Dans trois domaines cruciaux, ses politiques pourraient, à terme, avoir des conséquences regrettables.
En décrétant un renforcement des Buy American Provisions, il demande que les programmes de dépenses et investissements fédéraux portent exclusivement sur des produits et services faits aux États-Unis par des travailleurs américains avec des composants produits aux États-Unis. À ce chapitre, l’ère Biden sera peut-être plus prévisible, mais elle s’annonce pire que celle des républicains de Donald Trump. Durs moments à venir pour l’Europe, l’Asie et le Canada, pour les Américains et pour l’avenir des échanges internationaux, le véritable creuset de la civilisation. C’est un recul majeur.
Sur la vaccination contre la COVID-19, Joe Biden a été encensé pour son engagement en faveur d’une vaccination de tous les Américains avant le 1er mai et un retour à la normale le 4 juillet. Ce qui est moins à l’affiche, c’est son interdiction sur la base du Defense Production Act d’exporter les vaccins produits ou finalisés aux États-Unis. À ce jour, les États-Unis ont produit 164 millions de doses de vaccin dont aucune n’a été exportée ; la Chine a produit 229 millions de doses dont 109 millions ont été exportées ; l’Inde a produit 125 millions de doses dont 55 millions ont été exportées. Cette politique America First à la Trump est contraire à un véritable engagement pour l’humanité.
En environnement, Joe Biden rejoint l’accord de Paris, un bon départ, mais il faudra plus pour aider le climat et l’environnement. À part les objectifs, engagements et mécanismes réglementaires flous et manipulables et les belles réunions à venir pour la galerie des politiciens, ONG environnementalistes et journalistes, les COP de Paris, Katowice et Madrid, c’est d’abord danser en rond et recommencer.
L’annulation par décret du projet de pipeline Keystone XL n’aura aucun (zéro) impact sur la consommation de combustibles fossiles et donc aucun impact sur les gaz à effet de serre (GES). C’est une mesure purement de façade et populiste. Ce qu’il fallait proposer pour montrer un engagement sérieux et courageux en faveur d’une réelle protection de l’environnement, c’est une taxe carbone conséquente.
Les meilleures études disponibles parlent de 375 $ la tonne en 2030, croissant annuellement afin d’assurer une gestion optimale du stock de GES. Le gouvernement du Canada a annoncé une taxe qui atteindra 170 $ la tonne en 2030, générant une levée de boucliers des gouvernements provinciaux. Plutôt que de se mettre à table pour trouver les moyens de passer à une taxe carbone efficace, qui est le véritable enjeu national, voire international, on préfère se quereller sur la couleur des fleurs du tapis. La réaction du premier ministre de l'Alberta, Jason Kenney, qui défend le pipeline Keystone XL, mais déchire sa chemise contre toute taxe carbone, est tout aussi regrettable, surtout pour les Albertains.
Ce qu’il nous faut, c’est à la fois la poursuite du projet de pipeline Keystone XL, la poursuite du projet d’un pipeline transcanadien ET l’imposition d’une taxe carbone à hauteur de 375 $ la tonne à l’horizon de 2030.
Les gouvernements devraient se mettre à l’écoute du consensus des économistes-scientifiques du climat : une taxe carbone constitue le levier le plus efficace pour réduire les émissions de carbone à l’échelle et à la vitesse nécessaires ; une taxe carbone en augmentation constante encouragera l’innovation technologique et accélérera le développement de biens et de services à faible émission de carbone ; une taxe carbone suffisamment robuste et en augmentation progressive remplacera le besoin de diverses réglementations (pet projects) sur les émissions, favorisera la croissance économique et les investissements dans les alternatives énergétiques propres ; un système d’ajustement carbone aux frontières améliorera la compétitivité des entreprises nationales et incitera d’autres pays à adopter une taxe carbone similaire ; pour assurer l’équité et la viabilité politique d’une taxe carbone, les revenus fiscaux générés devraient être retournés directement aux citoyens par le biais de remises forfaitaires.
Pour être convaincant et crédible, il faut du pouvoir et du flair politiques, mais surtout les bons arguments économiques.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.