The world is upside down. Today it is the United States that deems Canada not ambitious enough when it comes to fighting climate change. The contrast between Donald Trump, ignorant and indifferent to the environmental threat, and Joe Biden, who has decided to put the United States’ formidable economic power behind the energy transition, is striking.
The ink was barely dry on Chrystia Freeland’s $17.6 billion ($14.3 billion U.S.) green plan, which calls for a 36% reduction in greenhouse gas emissions from 2005 levels by 2030, when Justin Trudeau, participating virtually on Earth Day in an international climate summit organized by the U.S. government, announced an increase in the target, to between 40% and 45%, in front of President Biden and 40-some political leaders, including Chinese President Xi Jinping, Russian President Vladimir Putin, Indian Prime Minister Narendra Modi, German Chancellor Angela Merkel and the president of the European Commission, Ursula von der Leyen. The United States pushed other countries, including Canada, to strengthen their commitments to reducing greenhouse gas emissions.
For the United States, this marks an important return to the group of countries participating in the fight against climate change after Trump’s withdrawal from the Paris Agreement. Biden announced the United States’ new goal of cutting emissions by 50% and 52% from 2005 levels by 2030. That means that the United States’ goals are now more ambitious than Canada’s, with Canada even seeming like a bad student. It is the only Group of Seven major industrial nation whose emissions have increased since the signing of the Paris Agreement six years ago.
Certainly, fossil fuels, especially carbon, support more than 70% of electricity production in the United States, as opposed to 8% in Canada. The U.S. thus has more wiggle room. That is one argument put forth by the minister of Canadian heritage, Steven Guilbeault, who takes the floor on behalf of the federal government when it comes time to discuss the environment in French.
The United States’ return to the camp of those countries worried about the planet’s future is crucial. In fact, Canada would have the most ambitious plan to fight climate change, with only an insignificant impact, if the United States were not making comparable efforts. The two countries’ economies are so intertwined, their production chains so interwoven, that this fight can only happen in concert.
Moreover, the Biden administration, along with the private sector, intends to devote colossal sums to the development of clean energy technologies. Canadian and Quebecois businesses are called to join the effort. Then we can seriously bank on the emergence of a green economy over the course of the next decade; Mexico could also contribute. European countries have already launched this type of joint effort.
Obviously, announcing targets is one thing and respecting them is another. An oil-producing country, Canada has never met its emissions reduction goals. Just like Quebec, by the way. Canada’s fossil fuel industry has almost doubled its emissions in the last 30 years. The federal government, now owner of the Trans Mountain pipeline, still subsidizes the hydrocarbon industry. Not overly worried about consistency, the Trudeau administration continues to encourage gas and oil exploration off the coast of Newfoundland and Labrador, even though it knows that these deposits cannot produce their first barrel of oil for at least 10 years. One might incidentally find it surprising that the private sector is still interested.
As Le Devoir brought to our attention in its series called “Green Planet on the Environment,” governments are all talk and little action when it comes to the matter. Just as much in Ottawa as in Quebec, greenwashing is practiced in official discourse. In this way, the Canadian fossil fuel industry, which, let us remember, emits as many greenhouse gases as 77 million cars, can be called “green” by the Trudeau administration. When he authorized 40 new offshore drilling sites off the coast of Newfoundland and Labrador, he maintained that this industry was “an important part of our clean growth future.” If Ottawa is serious, it cannot base the fight against climate change on a discourse that is just as empty as it is false.
C’est le monde à l’envers : ce sont aujourd’hui les États-Unis qui jugent que le Canada n’est pas assez ambitieux en matière de lutte contre les changements climatiques. Le contraste est frappant entre un Donald Trump ignare et désinvolte quant à la menace environnementale et un Joe Biden qui a décidé de mettre la formidable puissance économique des États-Unis derrière la transition énergétique.
L’encre était à peine sèche sur le plan vert de 17,6 milliards du budget de Chrystia Freeland, plan qui prévoit une réduction de 36 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 par rapport au niveau de 2005, que Justin Trudeau, participant virtuellement, en ce Jour de la Terre, à un sommet international sur le climat organisé par le gouvernement américain, annonçait le rehaussement de cette cible, pour la fixer entre 40 % et 45 %, devant le président Biden et une quarantaine de leaders politiques, dont le président chinois, Xi Jinping, le président russe, Vladimir Poutine, le premier ministre indien, Narendra Modi, la chancelière allemande, Angela Merkel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Les États-Unis ont incité les autres pays, dont le Canada, à renforcer leurs engagements de réduction des émissions de GES.
Pour les États-Unis, c’est un grand retour dans le groupe des pays qui participent à la lutte contre les changements climatiques après le retrait trumpien de l’Accord de Paris. Joe Biden a annoncé les nouvelles cibles américaines de réduction de GES de 50 % et 52 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 2005. C’est donc dire que les objectifs des États-Unis sont désormais plus ambitieux que ceux du Canada, qui apparaît même comme un mauvais élève. Il est le seul pays du G7 dont les émissions ont augmenté depuis la signature de l’Accord de Paris il y a six ans.
Certes, les énergies fossiles, notamment le charbon, alimentent près de 70 % de la production d’électricité aux États-Unis, contre 8 % pour le Canada. Leur marge de manœuvre serait ainsi plus grande. C’est un des arguments avancés par le ministre du Patrimoine canadien, Stephen Guilbeault, qui prend le crachoir au nom du gouvernement fédéral quand il s’agit de parler d’environnement en français.
Le retour des États-Unis dans le camp des pays soucieux de l’avenir de la planète est capital. De fait, le Canada aurait le plan de lutte contre les changements climatiques le plus ambitieux qu’il aurait une incidence insignifiante si les États-Unis n’y consacraient pas des efforts comparables. Les économies des deux pays sont tellement intégrées, leurs chaînes de production tellement imbriquées que cette lutte ne peut se mener que de concert.
Qui plus est, le gouvernement Biden entend consacrer des sommes colossales avec le secteur privé pour développer des technologies vertes. Les entreprises canadiennes et québécoises seront appelées à se joindre à cet effort. Ainsi, on peut sérieusement tabler sur l’émergence d’une économie verte au cours de la prochaine décennie, à laquelle pourra également contribuer le Mexique. Les pays européens se sont également lancés dans un effort concerté en ce sens.
Évidemment, annoncer des cibles, c’est une chose, et les respecter, c’en est une autre. Pays pétrolier, le Canada n’a jamais atteint ses objectifs de réduction des GES. Tout comme le Québec, d’ailleurs. L’industrie canadienne des énergies fossiles a presque doublé ses émissions de GES depuis 30 ans. Le gouvernement fédéral, maintenant propriétaire du pipeline Trans Mountain, subventionne toujours l’industrie des hydrocarbures. Se souciant peu de cohérence, le gouvernement Trudeau continue d’encourager l’exploration pétrolière et gazière au large de Terre-Neuve-et-Labrador alors qu’il sait que ces gisements ne pourront pas produire leur premier baril de pétrole avant au moins dix ans. On peut d’ailleurs s’étonner que le secteur privé y voie toujours un intérêt.
Comme le signalait Le Devoir dans sa série intitulée Planète verte sur l’environnement, les gouvernements en la matière sont de grands parleurs, et de petits faiseurs. Tant à Ottawa qu’à Québec, on pratique dans les discours officiels ce qu’on appelle l’écoblanchiment ou le verdissement. Ainsi, l’industrie canadienne des énergies fossiles qui, rappelons-le, émet autant de GES que 77 millions de voitures, peut être qualifiée de « verte » par le gouvernement Trudeau. Quand il a autorisé 40 nouveaux forages en mer au large de Terre-Neuve-et-Labrador, il a affirmé que cette industrie était « un élément important de notre avenir fondé sur la croissance propre ». Si Ottawa est sérieux, il ne peut asseoir la lutte contre les changements climatiques sur un discours aussi creux que faux.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.
These costly U.S. attacks failed to achieve their goals, but were conducted in order to inflict a blow against Yemen, for daring to challenge the Israelis.