Joe Biden has put an end, at least temporarily, to the political growth of a demagogical and populist movement by providing concrete answers to Americans.
I remember attempting to get rid of a rose bush that was disturbing my garden by chopping it to bits. The following year, instead of being gone, it came back out, more flamboyant than ever. This is in some way what has happened to American democracy. While it was being trod on by Donald Trump and his supporters, we have wondered whether it would withstand this onslaught of hatred, of idiocy, of conspiracy-mindedness that resulted in Trump refusing to accept the results of the 2020 election. His admiration for Vladimir Putin served him amazingly well during the vote and throughout his term, led him to dream of a similar fate for himself: becoming president for life, whatever the results of the vote. But American democracy is sturdy despite its flaws.
It is born again with a man who feels that being elected at his age allows him to have a different horizon for his country than the next election, to bypass his fading eyesight in order to look far ahead and try to lead his country toward a necessary equilibrium between those who make it and those who do not have the opportunity to make it. There is no shortage of praise for Joe Biden; after Trump, who is coveting the title of most pathetic president since George W. Bush, we can see him taking his place in history alongside Franklin D. Roosevelt, the great Democratic figure of the crisis of 1929 and of World War II, but also John F. Kennedy, whom we must remember avoided nuclear confrontation between the two great blocs of the time.
Biden has put an end, at least temporarily, to the political growth of a demagogical and populist movement by bringing concrete answers to those Americans living somewhat closer to a nightmare than a dream. He can defuse the deep rancor instrumentalized by the former charlatan of the White House. Once again, America has set the example, showing the ability of democracies to set themselves free from the populist trap at a time in our history when the temptation is great.
In France, there are those in the military and the police who would gladly see themselves take part in the effort to bring back order—except that their idea of order looks like civil war. Disappointment, we must accept, is consubstantial to democracy. Emmanuel Macron did not really keep the promises that had roused real enthusiasm for him. Like many of his predecessors, he found it was more appropriate to give up than to persist, involuntarily feeding into an extreme trend that refuses to accept that what is failing in democracies is essentially us, our selfishness and our contradictions.
The last time we lived under an authoritarian regime, we did not go for a bitter police officer or a frustrated general; we did things properly and put a marshal in charge of the country. And we know how that worked out. So if we must be governed by an old man with nothing left to lose but his honor, we are better off choosing the likes of Biden over Marshal Philippe Pétain.
La chronique de Marc Dugain : l'exemple américain
Joe Biden a mis fin, en tout cas provisoirement, à l'expansion politique d'un mouvement populiste démagogique par des réponses concrètes aux Américains.
Je me souviens d'avoir essayé de me débarrasser d'un rosier qui gênait dans mon jardin en le mettant en pièces. L'année suivante, au lieu d'avoir disparu, il est ressorti, flamboyant comme jamais. C'est un peu ce qui s'est passé avec la démocratie américaine. Foulée par Trump et ses adeptes, on s'est demandé si elle résisterait à ce déchaînement de haine, de bêtise, d'esprit de conspiration qui a conduit Trump à refuser le résultat des élections de 2020. Son admiration pour Poutine qui lui a drôlement rendu service au moment du scrutin et tout au long de son mandat l'avait conduit à rêver du même destin, devenir président à vie quel que soit le résultat des urnes. Mais la démocratie américaine est solide malgré ses imperfections.
Elle renaît avec un homme qui se dit que d'être élu à son âge lui permet d'avoir pour son pays un autre horizon que la prochaine élection, de passer outre le déclin naturel de sa vue pour regarder loin et tenter de mener son pays vers un équilibre nécessaire entre ceux qui réussissent et ceux qui n'ont pas l'opportunité de le faire. Les éloges ne manquent pas concernant Joe Biden et après Trump qui brigue le titre du Président le plus pathétique depuis Bush junior, on le voit bien rentrer dans l'histoire aux côtés de Roosevelt, la grande figure démocrate de la crise de 29 et de la dernière guerre mondiale, mais aussi de Kennedy dont il faut se souvenir qu'il a évité l'affrontement nucléaire entre les deux grands blocs de l'époque.
Joe Biden a mis fin, en tout cas provisoirement, à l'expansion politique d'un mouvement populiste démagogique en apportant des réponses concrètes aux Américains qui vivent plus près du cauchemar que du rêve. Il peut désamorcer cette rancoeur profonde instrumentalisée par l'ancien tartuffe de la Maison-Blanche. Une fois encore, l'Amérique a montré l'exemple de la capacité des démocraties à s'affranchir du piège populiste à un moment de notre histoire où la tentation est grande.
En France, certains militaires et gendarmes se verraient bien contribuer à rétablir l'ordre. Sauf que l'idée qu'ils se font de l'ordre ressemble à une guerre civile. La déception, il faut l'accepter, est consubstantiel à la démocratie. Emmanuel Macron n'a pas vraiment tenu les promesses qui avaient suscité un véritable enthousiasme pour lui. Comme beaucoup de ses prédécesseurs, il a trouvé qu'il était plus convenable de renoncer que de s'obstiner, nourrissant involontairement un courant extrême qui refuse d'accepter que ce qui ne va pas dans les démocraties c'est nous, essentiellement nous, nos égoïsmes et nos contradictions.
La dernière fois qu'on a connu un régime autoritaire, on n'est pas allé chercher un gendarme aigri ni un général frustré, on a fait ça bien, on a mis un Maréchal à la tête de l'Etat. Et on sait ce que cela a donné. Alors tant qu'à être dirigé par un vieil homme qui n'a plus rien à perdre d'autre que son honneur autant préférer le profil de Biden à celui de Pétain.
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[I]n the same area where these great beasts live, someone had the primitive and perverse idea to build a prison ... for immigrants in the United States without documentation
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