Bush, Trump and a New Alamo!

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George P. Bush est le dernier représentant de la dynastie Bush sur la scène politique. Le fils de Jeb Bush est commissaire des Terres au Texas. L’État est le fief de la famille.

Si je vous parle de l’héritier de la célèbre famille, c’est qu’il a déposé sa candidature pour être le candidat républicain au poste de procureur général de son État. Grand bien lui fasse, seriez-vous tenté de me lancer! La raison pour laquelle j’insiste un peu, c’est que l’actuel procureur général, Ken Paxton, est un ardent défenseur de… Donald Trump.

Lors d’une entrevue accordée au site POLITICO, le stratège républicain Jeff Roe parle de la confrontation entre les deux hommes en évoquant rien de moins qu’une «guerre sainte». Surenchère? On en rajoute en affirmant que le Texas n’a rien vu de tel depuis le siège d’Alamo en 1836!

Si Donald Trump, depuis son arrivée sur la scène politique, n’a pas hésité à discréditer le clan Bush, ses premières attaques contre la famille ont des racines plus lointaines. Dès 2013, il lançait que les États-Unis avaient autant besoin d’un autre président Bush que d’un troisième mandat d’Obama!

George P. Bush

Photo d’archives, AFP

L’animosité est telle que même Barbara Bush s’est livrée à une guerre de mots, affirmant que des propos de Trump la rendaient malade. George Bush père, Jeb et George Bush fils ont tous eu des mots et des qualificatifs très durs pour le candidat et le président Trump.

Discret depuis son départ de la Maison-Blanche, George Bush fils n’a pas hésité à condamner le trumpisme, affirmant au passage que le pays avait perdu son identité: «In all these ways, we need to recall and recover our own identity.»

Signe des temps et de l’influence persistante du 45e président, le candidat George P. Bush a été très mesuré dans ses propos et s’est rallié à Donald Trump pendant l’élection 2020. Le lien familial et les attaques répétées contre son oncle et son père ne lui ont pas fait perdre de vue les réalités du terrain.

Donald Trump a bien remarqué la réserve de George P., qu’il surnomme d’ailleurs «mon Bush». Pour le moment, le parrain de Mar-a-Lago refuse d’annoncer officiellement vers qui iront ses préférences, mais on devine aisément qu’il s’amuse de la situation. Après tout, il pourrait bien décider de l’avenir à court terme du «dernier des Bush», à qui on prête également des ambitions présidentielles.

L’actuel procureur général et rival de George P. Bush se trouve dans une position précaire et a désespérément besoin d’un appui de Trump. Sa cote de popularité est à la baisse et, depuis 2015, il ne parvient pas à se débarrasser d’accusations ou d’allégations de fraude, de corruption et d’abus de pouvoir.

Comme bon nombre de républicains en difficulté, Paxton a entretenu le grand mensonge de Donald Trump autour des résultats de novembre 2020, et ses propos concernant l’assaut sur le Capitole le 6 janvier sont controversés. Plus que George P. Bush, il a embrassé Donald Trump et ne rate aucune occasion de dénigrer très ouvertement la présidence de Joe Biden. Un appui de Trump dans les médias pourrait être sa seule planche de salut.

Comme je le mentionnais il y a peu, on parlera encore beaucoup de Donald Trump jusqu’aux élections de mi-mandat de 2022. Si les républicains parvenaient à récupérer le contrôle de la Chambre des représentants, l’ombre du 45e président planerait jusqu’en 2024.

Le trumpisme n’est pas mort avec l’élection de Joe Biden. Que le fils de Jeb Bush y adhère pour augmenter ses chances de victoire est révélateur de l’importance du mouvement.

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