A dozen Republican states in the U.S. have introduced laws that prohibit the promotion in schools of any ideology dividing the world into “oppressors” and “victims” according to the color of their skin. It’s a way for the American right to indirectly attack Democratic President Joe Biden, who is very popular thanks to his economic policies.
In a recent speech at a Republican convention in North Carolina, former President Donald Trump was much applauded when he declared that it was necessary “to immediately ban critical race theory in our schools.” In this same American state, the Republican-controlled state House of Representatives recently adopted a law, not yet passed by the Senate, which provides, among other things, that schools will not be able to promote the idea that “an individual, solely by virtue of his or her race or sex, is inherently racist, sexist, or oppressive, whether consciously or unconsciously.”
At the same time, Ohio has introduced a law that would prohibit teachers from teaching that an individual “bears responsibility for actions committed in the past by other members of the same race or sex.” These formulations point to ideology promoted by authors such as Robin DiAngelo, who explains in her bestseller “White Fragility: Why It’s So Hard for White People to Talk About Racism” that all white Americans are de facto racists since they evolve in a society where white people dominate.
The ideas inspired by this form of antiracism are used during training sessions for teachers and occasionally in courses, with certain instructors who demand that their students study aspects of their identities – white or Black, male or female – and analyze their potential for oppression or victimization in line with those identities. In Nevada, a high school student is suing his school for creating a hostile learning environment by forcing him to thus deconstruct his identity.
Biden in the Crosshairs
Similar bills have been drafted in a dozen Republican-majority states, including Tennessee, Oklahoma, Idaho and Texas, and some have already been adopted. There is, nonetheless, a discrepancy between the law and its effect. In the Republican states where elected officials defend these laws, the influence of identity ideology is limited. Moreover, some lawyers think that these laws unconstitutionally violate the First Amendment right to freedom of expression.
Politically, Republicans are interested in addressing these questions. Since the election of President Biden, whose economic recovery initiative is very popular, the right has attacked the president principally on the grounds of waging a “culture war,” and the fight against critical race theory has become one of the right’s major causes.
The debate is complicated by the fact that the term “critical race theory” is used imprecisely by Republicans. Indeed, “critical race theory” is a line of research that analyses the way in which structural racism persists in society and law. But elected Republican officials and activists critical of the “woke” movement have broadened the term in order to encompass all the extremes of identity-driven antiracism.
Parents Torn
The type of approach targeted by these laws exists especially in Democratic states. In San Francisco, California, for example, the principal of a high school recently explained in an article how, throughout teacher training, his institution has begun to “dismantle white supremacy culture.” The article includes an extract from a work that explains that objectivity, perfectionism and the priority accorded the written word form a part of a “culture of white supremacy.” The underlying idea is that non-white children should benefit from a “culturally adapted” pedagogy.
Teacher training in the New York public schools includes the same ideas and references to the same works. More so than in the public schools, this ideology is very much present in elite private schools. Last April, a mathematics teacher was suspended from his position at a well-known New York school because he had expressed doubts during a Zoom discussion in which “objectivity” and “individualism” were described as characteristics of white supremacy.
In this tense debate, the right often exaggerates the problem in order to demonize all the Democrats, while a part of the left refuses to criticize the disturbing aspects of this identity ideology. Between the two, many parents and teachers understand the use of talking about the history of racism and its impact on the present. But they reject the ideologues who want to purge the schools of the culture of white supremacy.
États-Unis : offensive des Républicains contre la "théorie critique de la race" à l’école
Par Claire Levenson
Publié le 13/06/2021 à 12:00
Aux États-Unis, une dizaine d’États républicains ont introduit des lois qui interdisent la promotion à l’école de toute idéologie divisant le monde entre « oppresseurs » et « victimes » selon leur couleur de peau. Une façon pour la droite américaine de s'en prendre indirectement au président démocrate Joe Biden, très populaire grâce à ses mesures économiques.
Dans un récent discours lors d’une convention républicaine en Caroline du Nord, l’ancien président Donald Trump a été très applaudi quand il a déclaré qu’il fallait « immédiatement interdire la "théorie critique de la race" dans nos écoles ». Dans ce même État américain, l’assemblée locale contrôlée par les Républicains a récemment adopté une loi, pas encore validée par le Sénat, qui stipule, entre autres, que les écoles ne pourront pas promouvoir l’idée selon laquelle « un individu, seulement en vertu de sa race et de son sexe, est intrinsèquement raciste, sexiste ou oppresseur, que ce soit consciemment ou inconsciemment ».
Dans un autre État, l’Ohio, une loi a par ailleurs été introduite pour interdire aux professeurs d’enseigner qu’un individu « est responsable des actions commises dans le passé par des membres de la même race ou du même sexe ». Ces formules visent l’idéologie promue par des auteurs comme Robin DiAngelo, qui explique dans son best-seller Fragilité blanche que tous les Blancs américains sont de fait « racistes » car ils évoluent dans une société où les Blancs dominent.
Ces idées inspirées par cette forme d’antiracisme sont utilisées lors de formations pour enseignants et parfois en cours, avec certains professeurs qui demandent à leurs élèves d’analyser des aspects de leurs identités - blanc ou noir, garçon ou fille - et à analyser le potentiel d’oppression ou de victimisation qui y sont attachés. Dans le Nevada, un lycéen fait d’ailleurs un procès à son école, qu’il accuse d’avoir créé un environnement d’apprentissage « hostile » en le forçant à déconstruire ainsi son identité.
BIDEN DANS LE VISEUR
Des propositions de loi similaires ont été rédigées dans une dizaine d'États à majorité républicaine, dont le Tennessee, l’Oklahoma, l’Idaho et le Texas, et certaines ont déjà été adoptées. Il existe néanmoins un décalage : dans les États républicains où les élus défendent ces lois, l’influence de l’idéologie identitaire est limitée. De plus, certains avocats pensent que ces lois sont anticonstitutionnelles car contraires au Premier amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d’expression.
Mais politiquement, les Républicains ont intérêt à traiter de ces questions. Depuis l’élection comme président de Joe Biden, dont les mesures de relance économique sont très populaires, la droite attaque le président principalement sur le terrain de la « guerre culturelle » et le combat contre la « théorie critique de la race » est devenu une de ses grandes causes.
Le débat est compliqué par le fait que le terme « théorie critique de la race » est utilisé de façon inexacte par les Républicains. En effet, « la critical race theory » est un courant de recherche qui analyse la façon dont le racisme structurel perdure dans la société et les lois. Mais les élus républicains et activistes critiques du mouvement « woke » ont élargi le terme pour y englober tous les excès de l’antiracisme identitaire.
LES PARENTS TIRAILLÉS
Le genre d’approche visée par ces lois existe surtout dans des États démocrates. À San Francisco, par exemple, le proviseur d’un collège expliquait récemment dans un article comment, à travers des formations pour enseignants, son établissement a commencé à « démanteler la culture de suprématie blanche ». Il inclut un extrait d’ouvrage qui explique que l’objectivité, le perfectionnisme et la priorité donnée à l’écrit font partie d’une « culture de la suprématie blanche ». L’idée sous-jacente est que les enfants non-blancs devraient bénéficier d’une pédagogie « culturellement adaptée ».
Des formations pour les enseignants des écoles publiques de New York incluent les mêmes idées et des références aux mêmes ouvrages. Plus que dans le public, cette idéologie est très présente dans les écoles privées d’élite. En avril dernier, un professeur de mathématiques a ainsi été suspendu de son poste dans une école réputée de New York car il avait émis des doutes lors d’une discussion Zoom au cours de laquelle « l’objectivité » et « l’individualisme » étaient décrits comme des caractéristiques de la suprématie blanche.
Dans ce débat tendu, la droite exagère souvent le problème pour diaboliser tous les démocrates alors qu’une partie de la gauche refuse de critiquer les aspects inquiétants de cette idéologie identitaire. Entre les deux, de nombreux parents et enseignants comprennent l’utilité de parler de l’histoire du racisme et de son impact sur le présent. Mais ils rejettent les idéologues qui veulent purger les écoles de « la culture de suprématie blanche ».
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These costly U.S. attacks failed to achieve their goals, but were conducted in order to inflict a blow against Yemen, for daring to challenge the Israelis.