Netflix, anyone? That's not good enough for Leo Burgy from Neuchatel, who trusts in nothing but this 1970s police series with its rather leftist inspector.
The children of the 1990s were weaned on Nesquik, Henri Des nursery rhymes and police dramas. These included the lab equipment of "Experts," the military scheming of "NCIS" and Danish noire. Such current cops pale in comparison, though, compared to Columbo, the good old lieutenant in the beige trench coat.
This is Burgy's opinion, anyway. We met the young biodata processor in a Neuchatel cafe to discuss his passion for this show that launched in 1968, a quarter-century before his birth. Originally planned as a single program by NBC, the show morphed into a series lasting 69 episodes by 2003. But there was only one face in it: the one with the bushy eyebrows pretending to express puzzlement, Peter Falk's. "There's the whole show in a nutshell," says Burgy. "People take Columbo for a fool because he asks simple questions, but they're essential ones. He despises their disdain for him, knowing that he will solve the case. In that way, he's a kind of role model for me."
Another unique feature of the show was that the villain was identified in the opening scene. The intrigue lay in watching how he would get himself caught by Columbo, which is far from the frantic suspense of Netflix. It is precisely this slow and educational process that Burgy finds assuring, with the certainties of daily life sometimes coming undone. Besides that, in "Columbo," scientific deduction accommodates an element of situation comedy that Burgy finds "quite vibrant," like when Columbo refers to his wife or asks a final question that will solve the mystery. He rejoices at how this fellow in his old Peugeot 403 finally foils LA's wealthy.
A decade after Falk's death, Burgy has seen every episode 10 to 20 times on livestream or replay, savoring Falk's performances "like fine wine." Today's popular shows are not enough for him; Woody Allen movies are the only other thing he finds watchable. As Columbo says, "One last question": what about remakes of his show? The idea makes Burgy shudder with horror — Columbo is a sleuth who must remain untouched!
Netflix? Très peu pour lui. Jeune bioinformaticien neuchâtelois, Léo Burgy ne jure que par cette série policière des années 1970 et son inspecteur un peu gauche
Les enfants des années 1990 ont été biberonnés au Nesquik, aux comptines d’Henri Dès… et aux séries policières. Les pipettes des Experts, les magouilles militaires de NCIS et plus tard, les noirceurs danoises. Mais ces enquêteurs modernes font pâle figure à côté d’un bon vieux lieutenant en cravate et imper beige: Columbo.
C’est en tout cas l’avis de Léo Burgy. Ce jeune bioinformaticien nous a donné rendez-vous dans un café neuchâtelois pour nous parler de son feuilleton fétiche, lancé en 1968, vingt-cinq ans avant sa naissance. Ce qui avait été conçu comme un épisode unique pour une émission de la NBC s’est mué en une série mythique qui connaîtra, jusqu’en 2003, 69 épisodes. Mais un seul visage: celui, sourcils broussailleux et (faussement) perplexes, de l’acteur Peter Falk. «Là est tout le jeu, explique Léo. Les gens prennent Columbo pour un idiot alors qu’il pose des questions simples, mais essentielles. Il se moque du regard des autres et sait qu’il va y arriver. C’est en quelque sorte mon modèle.»
Autre particularité, le coupable est identifié dès la première scène. L’enjeu consiste à découvrir comment ce dernier se fera coincer. On est loin du suspense frénétique à la Netflix… et justement, cette structure lente, didactique, Léo la trouve réconfortante. Certitude ancrée dans son quotidien parfois décousu. De même, le scientifique affectionne le comique de situation «un peu ronronnant», cette manie qu’a Columbo d’évoquer sa femme ou de poser une «toute dernière question», celle qui résoudra l’affaire. Il jubile quand ce bougre, dans sa vieille Peugeot 403, finit par berner les nantis de L.A.
Dix ans après la mort de Peter Falk, Léo le guette en streaming ou en replay, a visionné dix à vingt fois chaque épisode qu’il déguste «comme de bons vins». Les séries à la mode? Très peu pour lui. Seuls les films feutrés de Woody Allen ont grâce à ses yeux. Une «dernière question»: quid d’un remake? Frissons d’horreur. Columbo est un fin limier auquel il ne faut pas toucher…
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