The State of Democracy Today

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Joe Biden organisait ces derniers jours un sommet international virtuel sur l’avenir de la démocratie.

Au programme, une réflexion globale sur l’avenir d’un régime politique que l’on croyait pour de bon triomphant, après la chute du mur de Berlin, il y a un peu plus de 30 ans.

On le découvre aujourd’hui contesté par l’affirmation de grandes puissances autoritaires, comme la Chine ou la Turquie.

Biden

On voyait la démocratie libérale s’étendre à travers le monde, comme si chaque pays devait s’y convertir. C’était un rêve. Mais ce n’était qu’un beau rêve.

Aujourd’hui, elle redevient, à bien des égards, une particularité des sociétés occidentales. Il aurait fallu s’en douter : la démocratie exige un contexte culturel et civilisationnel particulier pour éclore. On ne l’impose pas par la force ou par les bombes, comme on l’a constaté en Irak et en Afghanistan.

Mais on constate aussi, aujourd’hui, que la démocratie est fragilisée dans le monde occidental. Le portrait est toutefois plus complexe, car les diagnostics sur cette crise s’entrechoquent.

Pour les uns, la démocratie serait menacée par ce qu’ils appellent le populisme. Ils s’imaginent un peuple rageur, tenté par la tyrannie identitaire de la majorité.

Pour les autres, c’est le contraire : la démocratie serait menacée par le gouvernement des juges et la toute-puissance des lobbies « minoritaires » qui étoufferaient les aspirations légitimes de la majorité.

Crise

À travers cela, que penser des réseaux sociaux qui transforment notre manière de débattre, du fanatisme idéologique qui revient à la mode, des lois de censure qui se multiplient, des puissances économiques qui ne se pensent plus à l’échelle nationale ?

Résumons : la crise est très profonde.

Nous ne savons tout simplement plus de quoi nous parlons lorsque nous parlons de démocratie. La première chose à faire consisterait à clarifier les termes. Pour sortir de la confusion. C’est une question d’hygiène mentale.

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